Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Café des Lecteurs


Des livres à donner!

Une de nos adhérentes offre des livres.

Il s'agit de polars, de livres d'héroix fantasy, de science fiction et des livres d'histoire.

(cf photos jointes à titre d'exemple)

Les 11 cagettes de livres  seront à la disposition de ceux qui voudraient venir faire leur choix,

à la ferme de la Tour Dimanche 2 décembre entre 14 h et 18 h,

pendant que se tiendra le café fil et coupons: une occasion pour tous de venir nous y rencontrer et voir nos créations se fabriquer!

 

 

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27/11/2018
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La griffe du chat !

 COMPTE-RENDU Café des lecteurs 18 – 10/10/18

 

En ce jour d’automne nous avons été ravis d’accueillir deux nouvelles passionnées de lecture !

 

Une lecture a introduit nôtre café des lecteurs, celle d’une nouvelle extraite de

« La griffe du chat - contes cruels » de Martin H.Greenberg, et Ed. Gorman 1991.

Vingt nouvelles ironiques et cruelles écrites pour cette anthologie par les maîtres du genre et  des États-Unis. Entre tous ces éléments un seul point commun : le chat, insaisissable et mystérieux.

 

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Ensuite nous avons partagé le retour de nos lectures des livres surprise reçus lors du dernier café des lecteurs :

-          « Un endroit où aller » de Robert Penn Warren (1977)

 

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Robert Penn Warren, inoubliable auteur des Fous du roi (1946), a écrit une histoire imprégnée d’éléments autobiographiques, à travers les mésaventures de Jed Tewksbury dominées par l'arrachement au Sud, la traversée de la guerre et la furieuse mais impossible liaison avec Rozelle.

 

-          « C’est comment l’Amérique » Frank McCourt 1999

 

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C'est un parcours tout à fait atypique que celui de Frank McCourt. Né à Brooklyn en 1930, peu de temps après que ses parents ont décidé de s'installer aux États-Unis, il a cependant grandi à Limerick dans la misère la plus noire, sa famille ayant dû se résoudre, la mort dans l'âme, à rentrer en Irlande. L'idée de repartir à la conquête de l'Amérique à l'âge de dix-neuf ans est donc à la fois un défi et une revanche. Son récit autobiographique couvre la période qui va de 1949 à la mort de son père en 1985, et raconte l'ascension d'un jeune émigrant irlandais qui fait tous les métiers et connaît toutes sortes de tribulations avant de devenir sur le tard professeur d'université et auteur à succès. Mais le récit est mené avec cette verve et cet humour qui se refuse à l'apitoiement dans les circonstances les plus tragiques qui ont déjà fait le succès des "Cendres d'Angela". Plus encore que dans le premier volume de son autobiographie, Frank McCourt trouve ici des accents inoubliables pour évoquer, au-delà de son destin individuel, l'aventure poignante et singulière de toute vie.

 

-          « La bellarosa connection » Saul Bellow 1989

 

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On retrouve dans ce livre de l'écrivain Saul Bellow, prix Nobel de littérature en 1976, une thématique récurrente dans son oeuvre : quels rapport les juifs des États-Unis peuvent-ils (doivent-ils) entretenir avec la Shoah ?

Bellow aborde ce sujet délicat à travers l'odyssée d'Harry Fonstein, cousin du narrateur et réfugié d'Europe centrale. Fonstein est sauvé des griffes nazies grâce à Billy Rose, un personnage haut en couleur, imprésario du Tout-Hollywood, qui a mis sur pied un réseau quelque peu abracadabrant (la "connexion" du titre).

Lorsque Fonstein a passé la sélection à Ellis Island, on lui fait comprendre que Rose souhaite qu'il n'entreprenne rien pour le voir ni même le remercier !

Fonstein partira pour Cuba où il épousera une femme obèse et aura un fils génie des mathématiques, sans jamais réussir à oublier l'homme qui lui a sauvé la vie...


- « Le choix des Morrison » Marie Lawson 2002

 

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Récit dramatique illuminé par de subtiles notes d’humour et de tendresse, Le Choix des Morrison interroge l’incidence du poids des origines sur le destin individuel.

Crow Lake, au nord de l’Ontario, une terre magnifique et rude où vit une petite communauté de fermiers régie par une austérité toute presbytérienne qui n’a d’égale que la solidarité s’exerçant en cas de coup dur.

Après le décès accidentel de leurs parents, Kate Morrison, sept ans, ses grands frères, Luke et Matt, et sa petite soeur Bo voient leur destin basculer. Si Luke, l’aîné rebelle, renonce à ses études pour s’occuper tant bien que mal de ses cadets, c’est Matt que la fillette idolâtre comme un héros. Matt, porteur de tous les espoirs d’une famille destinée à s’élever par l’instruction, mais avant tout un adolescent fragilisé par la tragédie.

Une fois adulte, Kate, professeur de biologie à l’université de Toronto, appréhende son retour à Crow Lake et ses retrouvailles avec Matt. Devenue une étrangère parmi les siens, elle devra affronter les conséquences des choix douloureux faits vingt ans plus tôt.

 

Nous avons ensuite partagé nos coups de cœurs :

-          « Galadio » Didier Daeninck 2010

 

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Allemagne, années trente. Ulrich est un adolescent de Duisbourg comme les autres. A un détail près : sa peau est noire...

Son père, un soldat africain, est venu en Allemagne avec les troupes françaises d'occupation chargées de veiller à l'application du traité de Versailles. Il est reparti en 1921, quelques mois avant la naissance de cet enfant, fruit d'un bref amour avec une jeune Allemande.

Ils sont des centaines, comme Ulrich, à incarner ce qu'Hitler et les nationalistes ne cesseront de dénoncer, dans l'entre-deux guerres, comme la "honte noire", symbole de l'avilissement délibéré du sang aryen par les occupants. Leur sort ne sera en général guère plus en viable que celui des Juifs.

Ulrich, pour sa part, va connaître un destin inattendu et mouvementé, et découvrir une autre facette de son identité : Galadio.

Comme toujours, Didier Daeninckx s'appuie sur une documentation très fouillée pour éclairer un aspect méconnu de l'histoire du vingtième siècle. Il révèle ici le terrible sort des Allemands métis dans un pays emporté par le délire nazi. De Duisbourg aux studios de cinéma de Babelsberg, jusqu'aux rivages du Sénégal où se déroulent les premiers combats entre pétainistes et gaullistes, Ulrich apprend à connaître les hommes.

 

-           « Les chaussures italiennes » 2011 et « Daisy sisters »  2016 d’Henning Mankel

 

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« Les chaussures italiennes » : A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.

Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption.

 

« Daisy sisters » : Été 1941, en Suède. Deux amies, Elna et Vivi, dix-sept ans, de condition modeste, s’offrent une escapade à bicyclette à travers la Suède en longeant la frontière de la Norvège occupée par les nazis. L’aventure, d’abord idyllique, l’été de toutes les joies, de tous les espoirs, est de courte durée : Elna, revient chez elle enceinte d’une petite fille qu’elle appellera Eivor.

1960. Eivor, dix-huit ans, en révolte contre sa mère, veut devenir une femme libre. Elle s’enfuit du village avec un jeune délinquant. Que lui réserve l’avenir ? Réalisera-t-elle son rêve d’indépendance et de liberté, et à quel prix ?

 

- « Les nuits de Reykjavik » 2016 et « Opération Napoléon » 2016 d’Arnaldur Indridason

 

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« Les nuits de Reykjavik » La mort inexpliquée d'un sans-abri qu'il croisait à chacune de ses rondes obsède un jeune policier. Intuitif et obstiné, il juge la thèse de l'accident douteuse. Dans la nuit boréale, entre foyers de clochard et planques de dealers, il sillonne Reykjavik, déterminé à résoudre ce mystère. Ce policier n'est autre qu'Erlendur.

« Opération Napoléon » 1945. Un bombardier allemand, pris dans le blizzard en survolant l’Islande, s’écrase sur le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe. Parmi les survivants, des officiers allemands et américains. L’Allemand le plus gradé affirme que leur meilleure chance de survie est de marcher vers la ferme la plus proche. Une mallette menottée au poignet, il disparaît dans l’immensité blanche. Dans les années qui suivent les Américains lancent en vain des expéditions pour faire disparaître cette opération militaire. 1999. Le glacier fond et les satellites repèrent une carcasse d’avion, les forces spéciales de l’armée américaine envahissent immédiatement le Vatnajökull et tentent en secret de dégager l’avion. Deux jeunes randonneurs surprennent ces manoeuvres et sont rapidement réduits au silence. Avant d’être capturé l’un d’eux contacte sa soeur Kristin, une jeune avocate. Celle-ci se lance sur les traces de son frère dans une course poursuite au coeur d’une nature glaçante.

 

-          « Toutes blessent, la dernière tue » Karine Giebel 2018

 

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« Vulnerant omnes Ultima necat » Derrière la maxime latine, on trouve ici l’abjecte réalité de l’esclavagisme moderne. Tama, neuf ans est achetée à son père pour une poignée d’Euros, devient l’esclave d’une famille de quatre enfants, en banlieue parisienne.

Gabriel vit reclus dans les montagnes. Une jeune femme terriblement mal en point arrive un jour chez lui.

Deux héros malmenés par la vie et les hommes, dont les histoires se télescoperont dans une narration envoûtante et dure.

 

-          « D’acier » Silvia Avallone 2011

 

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Anna et Francesca ont treize ans. C’est l’été à Piombino, ville désolée de Toscane bien loin de l’image de carte postale. Leur quotidien : des barres d’immeubles insalubres et surtout l’aciérie, personnage monstrueux qui engloutit jour et nuit tous les hommes du coin.

Mais Anna et Francesca, les reines de la cité, éclaboussent toute cette laideur de leur jeunesse insolente. En attendant, elles rêvent. D’être écrivain ou femme politique pour l’une, de passer à la télé de Berlusconi pour l’autre, ou simplement d’aller ensemble, pour la première fois à l’île d’Elbe, inaccessible et pourtant à quelques brasses de leur cité plombée.


- « Eva dort » de Francesca Melandri 2012

 

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Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête.

Celle-ci est si belle, si libre, une fille-mère parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière dans un grand hôtel de montagne et qui rencontre Vito, sous-officier des carabiniers en garnison dans ce coin de la péninsule agité par un mouvement indépendantiste. Eva se remémore aussi le destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force et qui par la volonté d'un homme, Silvius Magnago, obtint de Rome un statut d'autonomie mettant fin aux actions terroristes et évitant une probable guerre civile.

Si sa région a finalement connu la paix et la prospérité, Eva, héritière innocente d'un amour impossible, a dû grandir sans Vito qu'elle veut à présent retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Inoubliable fresque historique et familiale, Eva dort brosse le portrait d'une mère exceptionnelle et, à travers l'histoire du Tyrol du Sud, celui de toute la nation italienne à l'unité encore fragile.

 

-          « Réparer les vivants » Maylis de Kerangal 2015

 

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"Réparer les vivants" est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.

 

Nouvelle proposition :

Annabelle Léna est une auteure de romans noirs. Elle vit tout près de Mimet. Nous avons fait sa connaissance lors d’une présentation de ses livres à la Bibliothèque de Simiane.

Elle viendra rencontrer notre café des lecteurs pour échanger avec nous autour de son écriture.

Nous avons donc commencé à faire circuler deux de ses romans, l’un écrit avec Philippe Paternolli, qui se déroule sur la Sainte Victoire,  et l’autre écrit de sa seule plume, qui se passe dans la ville de Marseille, afin que les membres de notre cercle (et d’autres car nous ouvrirons largement cette rencontre à tous les adhérents) puissent les lire avant la future rencontre.

 

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   D’ici-là,  Bonnes lectures !

 


16/11/2018
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S'échapper en courant !

COMPTE RENDU DU CAFE DES LECTEURS 17 – 29/09/18

 

Nous étions au vert cette fois-ci puisque notre café des lecteurs s’est tenu en plein air, dans l’enceinte du beau site de Fontbelle, à l’occasion de notre fête de rentrée associative !

Nous l’avons ouvert aux adultes présents à la fête qui pouvaient venir écouter ou participer et ainsi apprécier en quoi consiste et comment fonctionne notre café des lecteurs mensuel.

 

Nous avons commencé par une citation qui traduit bien ce que les livres peuvent apporter, extraite d’un des livres dont nous avons parlé ce jour, « le fils du héros » de Karla Suarez (auteure cubaine) ; cette phrase est prononcée dans le livre par un enfant d’une dizaine d’années :

 

« Je crois que ce que j’ai d’abord aimé dans les livres, c’est qu’ils étaient comme des fenêtres que je pouvais ouvrir, m’échapper en courant dans les pages, y vivre des expériences variées, puis revenir, me retrouver avec les personnes que j’aimais le plus et leur raconter les histoires que j’avais vécues en lisant »

 

- Ensuite nous avons lu des extraits du livre « Le libraire » de Régis de Sà Moreira, pour commencer l’année tout en légèreté…

 

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Être solitaire, le libraire de Régis de Sa Moreira tient une boutique dans une grande ville qui compte déjà nombre de librairies. Mais il n’est pas un commerçant ordinaire car il a choisi un créneau particulier « il refuse de vendre de la merde ». En conséquence, il lit tous les livres qu’il vend. D’ailleurs, certains rayons sont moins fournis que d’autres, comme celui des guides de voyages par exemple. Il faut dire qu’il ne voyage pas beaucoup, tout occupé à garder sa librairie ouverte jour et nuit (vous imaginez si un client désespéré trouvait porte close en pleine nuit ? Quelle catastrophe !).

L’auteur nous immerge dans un monde magique où les livres ont une vie propre : ils dorment, se nourrissent et réagissent aux comportements des clients. Le libraire, sans véritable attache, s’est construit un monde dans lequel les étagères de livres sont des remparts contre la solitude, où les devises et règles le rassurent et lui permettent de faire face à un monde qui lui est étranger.

 

Un coup de coeur, pur concentré de poésie et de tendresse !

 

Nos voyages d’été ont été le support de certaines de nos lectures récentes :

 

C’est le cas pour cette trilogie de polars basques espagnols… Nous les avions déjà présentés la dernière fois mais c’était avant d’aller voir sur place ! (Rappel)

 

-  Dolorès Redondo dans La trilogie du Batzan

 

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1 - "Le gardien invisible" ; 2 - "De chair et d'os" ; 3 - "Une offrande à la tempête"

L'inspectrice Amaia Salazar est chargée d'une enquête qui la ramène dans son village d'origine, Elizondo, où une partie de sa famille vit encore et dirige une fabrique de gâteaux basques, les txatxingorris, qui jouent (et oui, les gâteaux sont un des héros de l'histoire!), comme sa propre famille, un rôle important dans l'intrigue. Au fur et à mesure des romans, le drame familial évolue en parallèle des différentes intrigues. Histoires très denses, bien construites, palpitantes et bien documentées sur les croyances et mythologies basques espagnoles.

 

Et nous avons ramené ces fameux « txatxingorris » imprononçables pour en faire goûter à nos lecteurs !

 

-  Et également « Patria » de Fernando Aramburu (2018)

                                                                            

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Lâchée à l'entrée du cimetière par le bus de la ligne 9, Bittori remonte la travée centrale, haletant sous un épais manteau noir, bien trop chaud pour la saison. Afficher des couleurs serait manquer de respect envers les morts. Parvenue devant la pierre tombale, la voilà prête à annoncer au Txato, son mari défunt, les deux grandes nouvelles du jour : les nationalistes de l'ETA ont décidé de ne plus tuer, et elle de rentrer au village, près de San Sebastián, où a vécu sa famille et où son époux a été assassiné pour avoir tardé à acquitter l'impôt révolutionnaire. L'ETA vient de déposer les armes mais pour tous une nouvelle guerre commence : celle du pardon et de l'oubli. Ce même village où habite toujours Miren, l'âme soeur d'autrefois, de l'époque où le fils aîné de celle-ci, activiste incarcéré, n'avait pas encore de sang sur les mains - y compris, peut-être, le sang du Txato. Or le retour de la vieille femme va ébranler l'équilibre de la bourgade, mise en coupe réglée par l'organisation terroriste. Des années de plomb du post-franquisme jusqu'à la fin de la lutte armée, Patria s'attache au quotidien de deux familles séparées par le conflit fratricide.

 

-  « La symphonie du hasard (1) 2017 de Douglas Kennedy (trilogie)  

 

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À New York, dans un bureau, une éditrice lit un manuscrit. Une œuvre qui la trouble et qui va la replonger dans son passé et celui de sa famille. Sur le papier, une famille comme tant d’autres au pays de l’Oncle Sam, un bonheur propret, une vie plutôt confortable. Et pourtant… Aux années soixante insouciantes vont succéder les années soixante-dix tumultueuses. Et faire exploser au passage toutes ces familles qui croyaient encore au rêve américain…

 

-  « La servante écarlate » de Margaret Atwood 

 

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Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler. En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n’est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n’a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés.

Evelyne nous avait recommandé la série « The Handmaid's Tale » qui lui avait donné envie de lire le livre. Elle nous recommande maintenant chaudement le livre, aussi fort que la série !

 

-    « Le fils du héros » de Karla Suarez 2017 

 

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Ernesto a 12 ans lorsqu’on lui annonce la mort de son père dans les troupes cubaines envoyées en Angola. Fini les aventures trépidantes avec ses amis Lagardère et la belle capitaine Tempête, lui, le courageux comte de Monte-Cristo, se voit obligé de devenir « le fils du héros », une tâche particulièrement lourde dans un pays socialiste.

Plus tard, obsédé par cette guerre dans laquelle son père a disparu, il étudie avec passion cette période sur laquelle les informations cubaines ne sont pas totalement fiables. Il tente alors de reconstruire l’histoire de la mort de son père et se rend compte que tout ne s’est pas passé comme il l’a imaginé.
Oscillant entre passé et présent, entre douleur et passion, Karla Suárez trace avec ironie et lucidité le portrait d’une génération écrasée par une vision héroïque de l’histoire et qui a dû construire, à travers les mensonges et les silences de l’idéologie étatique, ses propres rêves et ses propres voies vers la conquête de la liberté individuelle.

Recommandé avec enthousiasme par Patrick qui a aimé cette belle relation père-fils, où le père dit à son fils, après que celui-ci se soit battu contre un autre enfant : « les seuls muscles dont tu dois te servir sont ceux de ton cerveau »… Cette phrase indiquera le chemin à cet enfant toute sa vie…

 

-   « 2084 : la fin du monde» de Boualem Sansal (2015) 

 

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Référence évidente au roman 1984 de George Orwell, le livre décrit un régime totalitaire fortement inspiré par l'islam. Toute pensée, toute action, tout déplacement doit suivre le commandement de Yölah, sous le contrôle d'Abi, son délégué exclusif sur terre. C'est un monde carcéral où les croyants sont testés sur leur foi par des juges, récompensés pour leur délation et punis de mort à la moindre pensée révisionniste. L'organisation de la société repose sur la croyance en un Dieu sage et juste et le croyant parfait doit être un travailleur honnête et un frère pour chaque membre de la communauté. L'inspiration d'Orwell se retrouve dans une perpétuelle guerre contre un ennemi extérieur, entretenue par le pouvoir lui-même, et qui aide à supporter la misère ambiante des villes, la restriction des déplacements aux seuls pèlerinages et le contrôle permanent des polices religieuses.

 

-  Françoise a été passionnée par ce livre très noir, comme par « Morituri » de Yasmina Khadra (1997)

 

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Morituri, roman policier des débuts de cet auteur, se déroule dans une Algérie ravagée par le fondamentalisme religieux de certains, la soif de pouvoir et d'argent des autres, le manque d'état de conscience et d'humanité de tous. Il met en scène un commissaire Llob qui refuse le pouvoir de ces désaxés et leur recherche de pouvoir et d'avoir. L'écriture est hachée, les personnages nombreux, les dialogues durs, âpres et dérangeants. Ici, contrairement à d'autres écrits de Yasmina Khadra, il n'y a pas de place au lecteur pour choisir son camp, comprendre les personnages, réfléchir sur un choix de valeurs à poser.

 

- Elle nous présente également  « Funérailles célestes » de Xiran   (2005)

 

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Funérailles célestes est une histoire d'amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique. En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s'enrôle dans l'armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée - le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari... Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle et Deng Xiaoping. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.

 

- Laurence nous encourage à lire « Watership Down»  de Richard Adams (2016)

 

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Watership Down, c'est un peu l'Art de la Guerre façon Bugs Bunny.

Au départ l'histoire est toute simple : c'est une prairie avec des lapins. Le temps ressemble au bonheur, à l'éternité, à un champ de verdure et de carottes. A l'entrée de la prairie, un panneau va déclencher une épopée lapine : « Ce domaine idéalement situé - trois hectares d'excellent terrain à bâtir – va être loti par une société immobilière pour y construire des résidences modernes de grand standing ».
À l'initiative de deux frangins lapins, Hazel et Fyver, ceux-ci entraînent toute une communauté à quitter leur garenne menacée par cette destruction imminente, et tant qu'à faire, autant partir, tout quitter pour aller chercher la terre promise. Forcément, quand on va chez les autres, ça coince, ça frotte. C'est bien comme cela que les guerres commencent, n'est-ce pas ? Quand on commence à regarder du côté du voisin, de l'autre côté de la barrière, celle que nous n'avons pas le droit de franchir.
Au fond, plus qu'un art de la guerre, on peut voir aussi dans ce roman foisonnant un art de l'entraide, de la solidarité et aussi de la survie. C'est avant tout un roman d'aventures.

 

- Christel nous présente  « L’ordre du jour » d’Eric Vuillard prix Goncourt 2017

 

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Nous voici d'abord projetés le 20 février 1933. Ce jour-là, vingt-quatre barons de l'industrie allemande ont rendez-vous au Reichstag, à l'invitation de son président, Goering, pour y rencontrer Hitler.. Au terme de leur visite, les nobles messieurs verseront leur généreuse obole au parti nazi. Quelques pages plus tard, nous serons au Berg­hof, la résidence bavaroise du désormais chancelier du Reich, dans le secret d'un tête-à-tête inouï entre le dirigeant nazi et le fébrile chancelier autrichien Schuschnigg. Plus tard on partira à Londres, où, en présence de Churchill, Chamberlain reçoit à déjeuner l'ex-ambassadeur Ribbentrop — nous sommes le 12 mars 1938, l'Anschluss est en marche... Ces scènes saisissantes s'ajoutent les unes aux autres pour retracer l'inertie coupable, la succession de lâchetés, de bassesses, de compromissions qui ont mené à l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. La démonstration d'Eric Vuillard est limpide, cinglante, implacable !

 

-  « Souvenir de l’amour, Chrysis » Jim Fergus (2014)

 

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Tout a commencé avec un tableau. En flânant chez un antiquaire niçois, Jim Fergus déniche une toile sensuelle, joyeuse, amoureuse. Sur le châssis, l'étiquette mentionne le nom de l'artiste : Chrysis Jungbluth, vers 1925... C'était le temps de l'allégresse et de la passion. Dans le Montparnasse des Années folles, la jeune Chrysis, rebelle, avant-gardiste, furieusement moderne, bousculait les règles de l'art. Tout aussi libre, Bogey Lambert, cowboy du Colorado engagé dans la Légion, allait vivre avec elle l'expérience de l'amour fou.

 

-  Nous évoquons également les 4 volumes de la saga d’ Elena Ferrante 

 

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Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée.

Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Au fil des tomes, on suit la vie de ces deux amies, jusqu’à leur vie d’adultes

Cette tétralogie est sortie chaque année entre 2011 et 2014, soit plus de deux milles pages en quatre ans. C’est l’occasion unique de découvrir le destin de deux femmes aux prises avec leur temps, mais aussi et surtout leurs familles et l’éruptive ville de Naples…

 

-   Enfin Sandrine a découvert l’auteur Anne Tyler et aimé un de ses romans « Et la vie presque droite » 1998

 

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À trente ans, Barnaby se considère comme un parfait loser. Certes, ce rejeton d'une grande famille de Baltimore a tiré un trait sur son passé de délinquant et travaille désormais auprès de personnes âgées pour une société d'aide à domicile. Mais s'il s'y est bâti une réputation d'homme de confiance, il demeure aux yeux des siens le mauvais fils, mauvais père et mauvais époux qui a sali l'honneur de la famille.
Alors, quand son chemin croise celui de Sophia, jeune femme sérieuse et rangée, il croit trouver l'ange gardien qui lui permettra de revenir en fils prodigue dans le giron familial. Mais c'est compter sans le poids des rôles assignés à chacun par le conformisme ambiant.

Tableau psychologique plein d’humour et d’humanité…

 

 

Prochain café des lecteurs : samedi 10 novembre à 10 h

 

D’ici là, bonnes lectures !

Et n’oubliez pas de parcourir le « livre surprise » que vous avez choisi dans le panier cadeau afin de revenir nous présenter ce que vous en avez pensé !

Si des personnes qui n’étaient pas présentes, ou n’ont pas encore participé à notre café des lecteurs, sont intéressées pour jouer avec notre bibliothèque mystère, nous avons encore des paquets cadeaux à votre disposition…

 


06/10/2018
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Et si nous frissonnions cet été ?

COMPTE-RENDU CAFE DES LECTEURS n° 16 – 30 juin 2018

 

Un café des lecteurs bien convivial en ce début d’été !

Ce moment extrêmement sympathique nous a permis de remplir les valises de polars à lire sur la plage ou à l’ombre des lauriers en fleur, à votre convenance !

 

 

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Tout d'abord, Isabelle nous a recommandé une exposition au MUCEM du 20/06 au 12/11 de l’artiste chinois Ai Weiwei, l’un des acteurs majeurs de la scène artistique internationale. Photographe, architecte, sculpteur, performeur, cinéaste, son œuvre associe la pensée chinoise à l’art contemporain, s’inspirant notamment de Marcel Duchamp et d’Andy Warhol. Si ses créations interrogent nos sociétés avec tant de force, c’est parce qu’elles mettent en scène des objets du quotidien qui par le geste de transformation de l’artiste deviennent des œuvres d’art.

http://www.mucem.org/programme/exposition-et-temps-forts/ai-weiwei-fan-tan

 

 

Quelques auteurs américains lus depuis notre dernière rencontre par nos fidèles passionnés ont été présentés avec enthousiasme !

 

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-          Maria Semple « Bernadette a disparu » 2012             

Où est passée Bernadette ? C'est ce que Bree, sa fille de quinze ans, aimerait bien savoir. Mais à chercher la vérité à tout prix, l'adolescente découvre bon nombre de secrets sur sa mère... De quoi recomposer, au fil des lettres et flash-back, le portrait d'une architecte géniale, anti-housewife trop fantasque et névrosée pour la petite ville où elle a atterri. Un roman très réussi, avec un personnage central déroutant et à la fois terriblement attachant. Bernadette, ex-architecte brillantissime que ses failles ont rattrapée, l'empêchant de mener la carrière à laquelle elle aurait pu aspirer, se retrouve mère de famille à Seattle en train de compenser avec une vie qui ne lui ressemble pas.

Vraiment original et plaisant. Recommandé par Christel et Catherine

 

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-          Willa Cather « Mon Antonia » 1918              

A la fin du siècle dernier, sur les plaines du Nebraska recouvertes à l'infini des mêmes herbes rouges, s'implantent de nombreuses familles d'immigrés européens. Russes, Tchèques, Norvégiens se regroupent en communautés sur des terres qui restent à défricher. Jim a dix ans lorsqu'il vient vivre chez ses grands-parents, propriétaires d'une ferme. A quelques kilomètres s'installe la famille d'Antonia, immigrés tchèques partagés entre la nostalgie de l'Europe et l'espoir en l'Amérique. Jim et Antonia, unis par les mêmes valeurs humaines et une amitié mi-fraternelle, mi-amoureuse, connaîtront des destins différents. L'image d'Antonia reste gravée dans la mémoire comme l'incarnation de la ténacité des pionniers.

Recommandé par Françoise et Catherine : belle écriture, belle nature présente comme un personnage à part entière, et on ne le dirait pas daté de 1918…

 

Ensuite par un autre auteur américain, nous avons glissé en douceur vers les polars américains ou d’autres contrées.

Nous ne pouvons vous faire part ici que de certains de nos coups de cœur, tant la catégorie polars de tous horizons est riche en titres…

 

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-         Carl Hiaasen « Pêche en eau trouble » 1987                       

Pour Dennis Gault, riche homme d'affaires de Floride et surtout passionné de pêche au bass, il y a quelque chose de pourri au royaume d'Elseneur. Les concours de pêche sont truqués. Pour en avoir le coeur net, il propose 50 000 dollars à R. J. Decker, détective privé, tête de lard et ex-taulard.

En acceptant, R. J. est loin de se douter qu'il va s'aventurer dans des eaux troubles où nagent de drôles de requins aux dents bien aiguisées. Entre sponsors véreux et télévangélistes sans scrupules, les rivières dans lesquelles navigue le bass se révèlent curieusement boueuses. Il lui faudra l'aide de l'unique flic noir de Louisiane et d'un étrange homme des bois, pour ferrer des poissons bien moins comestibles que le bass.

Ce polar déjanté et bien écrit, avec une intrigue riche et une galerie de personnages truculents vous est recommandé par Françoise et Catherine qui ont eu beaucoup de plaisir à le lire : pas un instant d'ennui,
bonne touche d'humour. Spécialiste du "polar déjanté", Carl Hiaasen  décrit avec tant de cynisme les rouages de la société américaine, que c’en est jubilatoire!

Nous vous conseillons également tous ses autres titres : « Queue de poison », « De l’orage dans l’air » « Croco-deal », « Jackpot », « Cousu-main », etc….

 

 

Et si l’on faisait un petit tour de l’Europe grâce aux polars ?

 

Quelques polars français, tout d’abord, et marseillais, en premier !

 

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-         Jean-Claude Izzo et sa trilogie

« Total Keops » 1995 ; « Chourmo »  1996 ; « Solea » 1998

 Des quartiers nord aux ruelles du Panier, des quais du Vieux Port aux calanques les plus reculées des bords de mer, Fabio Montale en sait tellement sur Marseille qu'il sent battre en lui les pulsations de la ville. Flic déclassé, fils d'immigrés appréciant les poètes, le jazz, la pêche et les femmes, il est à l'image de cette ville tant aimée. Un homme sensible dont le passé parfois douloureux resurgit au fil des enquêtes…

 

 

-         Maurice Attia

 

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-          « Pointe rouge » 2007

Décembre 1967, la France est en surchauffe, la jeunesse gronde, Mai 68 n’est plus très loin. A Marseille, sur fond de guerre entre mafias, l’assassinat d’un militant gauchiste et la disparition d’une liste de noms peuvent laisser penser que le service d’Action civique prépare un coup.

-          « Alger la noire » 2006

Alger, 1962 : un monde finit de se décomposer, bientôt l'Algérie sera indépendante et l'ORS mène son baroud d'honneur. Sur la plage de Padovani, à Bâb-el-Oued, deux gamins ont trouvé les corps d'Estelle et de Mouloud. Paco Martinez, inspecteur de police qui refuse envers et contre tous de prendre parti dans cette guerre, va, avec un acharnement dérisoire, s'emparer de cette affaire pour échapper à la guerre civile et fuir le chaos de son univers. Paco, fils d'un anarchiste espagnol assassiné durant la guerre d'Espagne, sera inévitablement rattrapé par son histoire lorsque sa grand-mère, sombrant, à l'image de la ville, dans la démence, lui fera perdre quelques illusions. Menant son roman noir à quatre voix, l'auteur nous entraîne dans l'univers d'une famille de la bourgeoisie algéroise, avec ses secrets, ses perversions et ses conflits de loyauté.

 

-            Dominique Sylvain : Les premiers polars de l'auteur mettent en scène la détective privée Louise Morvan et, dès le deuxième roman de la série, son partenaire, le commissaire Serge Clémenti.

En 2004, elle débute la série des Ingrid et Lola, mettant en scène la masseuse américaine Ingrid Diesel et la commissaire à la retraite Lola Jost, deux enquêtrices amateurs. C'est l'occasion pour Dominique Sylvain d'opérer un métissage entre polar et comédie.

C’est cette série qui vous est recommandée par Patrick et Catherine, même si les autres polars sont bons, mais les deux enquêtrices, Ingrid et Lola sont vraiment très attachantes et pleines d’humour !

 

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-         Sophie Hénaff et ses polars humoristiques nous a conquis récemment ; nous attendons un troisième titre de cette série où toute l’équipe de bras cassés autour de la commissaire sont plus frappés les uns que les autres et…. Résolvent toutes les enquêtes insolubles, grâce à leurs fêlures, donc ! chaudement recommandés par Catherine : Humour, dérision, suspense…

 


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« Poulets grillés » 2015 : Lorsque le divisionnaire Buron décide de faire briller les statistiques du 36, il regroupe dans une brigade dont il confie le commandement à la commissaire Anne Capestan, reine notoire de la bavure, tout ce que la police judiciaire compte d'alcoolos, d'homos, de porte-poisse, d'écrivains, de crétins... Pour élucider des affaires classées. Mais voilà, Capestan aime enquêter, travailler en équipe et, surtout, contrarier sa hiérarchie.

« Rester groupés » 2016 : Ça bouge au 36 quai des Orfèvres. De nouvelles recrues rejoignent les rangs de la brigade maudite du commissaire Anne Capestan, dont Saint-Lô, sorti de l'hôpital psychiatrique dans la peau de d'Artagnan et Ratafia, rat policier. Sale affaire pour l'équipe de bras cassés : trois assassinats éparpillés sur le territoire. Un point commun : le tueur a prévenu ses victimes. Cerise sur le gâteau : l'ex beau-père de Capestan est l'une d'elles.

 

-       Fred Vargas qu’on ne présente plus ici, puisqu’on l’a fait déjà à plusieurs reprises mais qu’on n’oublie pas de faire connaître à ceux qui ne l’auraient pas encore lue…

 

-         Colin Niel et sa série guyanaise multiprimée : Les Hamacs de carton (2012), Ce qui reste en forêt (2013,) et Obia (2015) met en scène le personnage d’André Anato, un gendarme noir-marron à la recherche de ses origines. On y apprend beaucoup sur la Guyane, ses ethnies et leurs traditions.

                                                   

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-         Yasmina Khadra algérien vivant en France, avant d’écrire les livres qu’on connait de lui aujourd’hui (« l’attentat », « les hirondelles de Kaboul »,…) a acquis sa renommée internationale avec les romans noirs du commissaire Brahim Llob : Le dingue au bistouri, Morituri, adapté au cinéma en 2007 par Okacha Touita, Double Blanc et L'Automne des chimères. Llob est un incorruptible, dans un Alger dévoré par le fanatisme et les luttes de pouvoir. Son Algérie saigne à plaies ouvertes et cela révolte le commissaire. Llob n'hésite donc pas à prendre le risque de fouiner dans les hautes sphères de la société, ce qui lui vaut bien vite la sympathie du lecteur. Cette série s'enrichit en 2004 d'un autre roman, La Part du mort.

 

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Nous quittons la France pour nos voisins Ecossais, Espagnols,  Italiens,  Suédois,  Danois, Islandais….

 

-         D’abord notre coup de cœur pour une écrivaine écossaise de polars recommandée par Françoise et Catherine : Val McDermid, et notamment pour sa série des enquêtes de l’inspecteur Carol Jordan et le profiler Tony Hill, qui forment un duo étonnant de complémentarité. Thrillers psychologiques très noirs (âmes sensibles s’abstenir) mais très bien construits et couple d’enquêteurs très attachant ! mieux vaut les lire dans l’ordre si l’on veut voir leur relation complexe évoluer…

Série Tony Hill & Carol Jordan : Le Chant des sirènes, 1997 La Fureur dans le sang, 1998, La Dernière Tentation, 2003 La Souffrance des autres, 2006, Sous les mains sanglantes, 2009, Fièvre, 2012

                                  

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-       Nous avions déjà présenté ici Dolorès Redondo: une belle découverte de polars basques espagnols dans La trilogie du Batzan

1 - "Le gardien invisible" 

2 - "De chair et d'os"

3 - "Une offrande à la tempête"

 

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A lire dans l'ordre...Ca se passe dans la région de Pampelune. L'inspectrice Amaia Salazar est chargée d'une enquête qui la ramène dans son village d'origine, où une partie de sa famille vit encore et dirige une fabrique de gâteaux basques, les txatxingorris, qui jouent (et oui, les gâteaux sont un des héros de l'histoire!), comme sa propre famille, un rôle important dans l'intrigue. Au fur et à mesure des romans, le drame familial évolue en parallèle des différentes intrigues. Histoires très denses, bien construites, palpitantes et bien documentées sur les croyances et mythologies basques espagnoles.

Recommandés par Patrick et Catherine

 

Nous présenterons une autre fois tous les polars italiens que nous avons aimés, il y en a trop… et sur chaque grande ville ou presque d’Italie, mais cela mériterait un compte rendu entier !

 

Quand aux nordiques, ils commencent à être bien connus de tous, comme Camilla Laeckberg, Viveca Sten, Arnaldur Indridason,

 

-       Alors juste notre coup de cœur pour un danois : Jussi Adler Olsen et sa série Les Enquêtes du département V : Miséricorde (2007), Profanation (2008), Délivrance  (2009), Dossier 64 (2010), L’Effet papillon (2012), Promesse (2014), Selfies  (2016)

                             

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« Miséricorde » : Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Morck et Hafez el Assad du Departement V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne, doublé d’une fille punk totalement imprévisible. Pour eux, pas de cold case ... Couronné par les prix scandinaves les plus prestigieux, le thriller de Jussi Adler-Olsen, première enquête de l'inspecteur Morck, est un véritable phénomène d'édition mondial :Trois personnages sympathiques et attachants, et très atypiques comme enquêteurs, et une histoire à l'efficacité démoniaque. Là encore, si les enquêtes sont indépendantes, il est plaisant de les lire dans l’ordre pour voir évoluer les trois enquêteurs dans leur vie de tous les jours et dans la construction de leur équipe ! Recommandés par Françoise et Catherine

 

Et juste un dernier pour la route, afin de boucler la boucle du début de ce compte-rendu avec le continent Nord-Américain, une romancière canadienne :

-         Louise Penny, surtout connue pour ses romans policiers. En 2011, elle demeure à Sutton au Québec où se situe le décor des enquêtes de l'inspecteur québécois Armand Gamache de la Sûreté du Québec.

Série Une enquête de l'inspecteur-chef Armand Gamache : Nature morte, Sous la glace, Le Mois le plus cruel, Défense de tuer, Révélation brutale, Enterrez vos morts, Une illusion d’optique, Le Beau Mystère, La Faille en toute chose

 

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Un dimanche d'automne, le jour se lève sur le charmant village québécois de Three Pines, et les maisons reprennent vie peu à peu. Toutes, sauf une... La découverte dans la forêt du cadavre de Jane Neal bouleverse les habitants de la petite communauté. Qui pouvait bien souhaiter la mort de cette enseignante à la retraite, peintre à ses heures, qui a vu grandir tous les enfants du village et dirigeait l'association des femmes de l'église anglicane ? L'inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec, est dépêché sur les lieux. Il ne croit guère à un accident de chasse. Au cours de sa longue carrière au sein de l'escouade des homicides, il a appris à se méfier des apparences. Tandis que ses adjoints procèdent aux premiers interrogatoires, il s'abstrait du tumulte, s'assied sur un banc, dans le parc du village, s'imprègne des lieux et fait ce qu'il sait faire le mieux : il observe. Alors, lentement, à force d'attention, la perfectionTous les romans se passent dans la petite localité de Three Pines, où tout le monde se connait et ou toutes les intrigues se situent, entre la librairie, le château ou le salon de thé. Ici pas de sang, une enquête rondement menée à la Agatha Christie avec pour décor la charmante belle province…

Recommandé aux âmes sensibles par Catherine, qui pourront s’y engouffrer sans modération, ni appréhension !

 

Alors, à tous, de bonnes lectures frissonnantes et rafraichissantes cet été !

 


12/07/2018
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Une belle américaine ! faites vos jeux...

Compte rendu du café des lecteurs n°15 -  2 juin 2018

 

« Une belle Américaine »... La littérature, bien sûr ! et un jeu proposé en fin de cet article!

Nous étions heureux de nous retrouver pour partager notre passion pour la lecture et les écrivains, après le rendez-vous manqué de début mai.

Nous avons voyagé au pays de la littérature américaine ! Juste une première petite incursion (car nous n’en n’aurons jamais vraiment fait le tour), que nous comptons bien prolonger au moins une autre fois…

Nous avons reconnu à cette littérature l’art de raconter de très belles histoires et l’importance des lieux et des grands espaces comme personnages essentiels de ses romans…

 

Nous avons débuté cette symphonie américaine par une lecture d’extraits de

-       Katherine Mosby « Sanctuaires ardents » (1995 ; traduit en 2010)

 

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 Depuis l’arrivée du couple Daniels, la petite bourgade de Winsville, en Virginie, est en émoi. L’intense beauté de Vienna, sa déroutante culture, sa passion immodérée pour les arbres suscite l’admiration des uns, l’effroi des autres, les commentaires de tous. Un jour, Willard s’en va, laisse Vienna élever seule leurs deux enfants, Willa et Elliott, deux sauvageons pétris de curiosité et de connaissances. Dès lors, les rumeurs enflent. Jalousies et désirs se multiplient, se cristallisent. Puis le destin commence à s’acharner sur les Willard. Forte de sa foi païenne, de son appétit de vivre, de l’amour qu’elle porte à Willa et Elliot, Vienna entre alors éperdument en résistance.

Belle écriture, de la poésie et une grande originalité dans le profil de ces beaux personnages, nous vous recommandons vivement ce roman !

 

-          Aimée Bender « La singulière tristesse du gâteau au citron » 2010

 

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Le jour de ses neuf ans, Rose mord avec délice dans le gâteau au citron préparé pour célébrer ce moment de fête. S’ensuit une incroyable révélation : elle parvient précisément à ressentir l’émotion de sa mère lorsqu’elle a confectionné le gâteau. Sous les couches de génoise et de crème, Rose perçoit le désespoir. Ce bouleversement va entraîner la petite fille dans une enquête sur sa famille. Car, chez les Edelstein, tous disposent d’un pouvoir embarrassant : odorat surpuissant ou capacité de se fondre dans le décor au point de disparaître. Pour ces superhéros du quotidien, ce don est un fardeau. Chacun pense être affligé d’un mal unique, d’un pouvoir qu’il faut passer sous silence. Comment vivre lorsque les petits arrangements avec la vérité sont impossibles ? Comment supporter le monde lorsqu’une simple bouchée provoque un séisme intérieur ?

Tendresse, humour, fantaisie, description ciselée du quotidien et des émotions intérieures… des personnages attachants et peu banals, quelle imagination ! recommandé chaudement


- nous avons poursuivi par un très grand écrivain américain, engagé sur le plan social, peut-être le Steinbeck d’aujourd’hui, qui décrit si chaleureusement le monde des petites gens sous le poids d’une vie quotidienne rude et pauvre, Russel Banks, qui a écrit en 2011 « Lointain souvenir de la peau » et bien d’autres tout aussi prenants…

 

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Le Kid, vingt et un ans, classé parmi les délinquants sexuels alors qu’il est encore vierge,  parce qu’il a « chatté » sur internet avec une adolescente (et est donc considéré comme pédophile, et à ce titre interdit d’approcher à moins de 760 mètres tous les lieux où vivent des enfants) récolte 3 mois de prison et 10 ans de  bracelet électronique à la cheville. Il ne lui reste plus pour vivre que les abords de l’aéroport, les marais, ou encore sous le viaduc, où il croise tous les sans-abris,. Depuis toujours livré à lui-même, n'ayant pour ami qu'un iguane et stigmatisé par une société devenue, jusqu'à l'hystérie, adepte du "surveiller et punir", ce jeune homme en rupture suscite l'intérêt d'un certain "Professeur", universitaire à la curiosité dévorante, sociologue atypique qui, dans le cadre de ses travaux sur les sans-abri approche le Kid pour s'instruire de son cas et, peu à peu, semble le prendre sous son aile. Mais il apparaît bientôt que le génial Professeur pourrait être un fabuleux menteur, et un expert en identités multiples.

Russel Banks tend à l’Amérique, dans ce livre, un miroir cruel, une nation déchirée entre puritanisme et consommation effrénée de pornographie, une nation qui veut protéger ses enfants après les avoir transformés, via internet, en proies de choix pour les frustrés…

Roman admirable par sa puissance, évoquant l’exclusion et la solitude,  montrant le courage de l’auteur à prendre à bras-le-corps un tel sujet…

 

-                 Grand coup de cœur encore pour un grand auteur disparu récemment, Pat Conroy, dont nous vous recommandons 3 des romans, et en particulier « Le prince des marées » dont le film adapté du roman nous a tous beaucoup marqués, interprété par Barbra Streisand et Nick Nolte.

                                           

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« Le prince des marées » : Il y avait le père, Henry Wingo, pêcheur de crevettes, violent, buté. La mère, Lila, belle, ambitieuse… Et les disputes, les cris, les coups...Luke, le fils aîné, Tom et Savannah, les jumeaux, auraient peut-être pu, malgré tout, sortir indemnes de leur enfance saccagée. Car ils avaient l'île Melrose, les marais, le parfum d'eau salée de la Caroline du Sud, l'or de ses lunes et de ses soleils... Peut-être auraient-ils échappé aux stigmates du passé, s'il n'y avait eu le moment d'horreur absolue, un soir, dans la petite maison blanche. Et si leur mère ne leur avait pas imposé le silence, les condamnant ainsi à revivre le drame, jour après jour, nuit après nuit.

Dans une Amérique actuelle et méconnue, au coeur du Sud profond, un roman  bouleversant qui mêle humour et tragédie.

 

Et pour (ne pas) en finir avec les écrivains américains :

-          Paul Auster   « 4, 3, 2, 1 »   2018

 

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 À en croire la légende familiale, le grand-père nommé Isaac Reznikoff quitta un jour à pied sa ville natale de Minsk avec cent roubles cousus dans la doublure de sa veste, passa Varsovie puis Berlin, atteignit Hambourg et s’embarqua sur « l’Impératrice de Chine » qui franchit l’Atlantique puis jeta l’ancre dans le port de New York au tout premier jour du XXe siècle. À Ellis Island, par une de ces bifurcations du destin chères à l’auteur, le nouvel arrivant fut rebaptisé Ferguson. Dès lors, en quatre variations biographiques qui se conjuguent, Paul Auster décline les parcours des quatre possibilités du petit-fils de l’immigrant. Quatre trajectoires pour un seul personnage, quatre répliques de Ferguson qui traversent d’un même mouvement l’histoire américaine des fifties et des sixties. Quatre contemporains de Paul Auster lui-même, qui arpente les existences avec l’irrésistible plaisir de raconter qui fait de lui l’un des plus fameux romanciers de notre temps.     

Petit conseil de lectrice pour apprécier ces plus de 1000 pages : peut-être les lire comme l’auteur les a écrites et non comme il les a présentées dans son roman (lire les parties 1 puis 2 puis 3 puis 4 de chaque même personnage, plutôt que les 4 n° 1, puis les 4 n°2….) formule plus complexe à retenir pour percevoir la cohérence de l’ensemble du texte !

A vous de voir…

 

-          Siri Hustvedt « Tout ce que j’aimais »    2005

   

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Une histoire d'amitié sur un fond artistique des années 70. Ici, en l'occurrence, ce sont deux couples qui vivent sur les mêmes rythmes dans les milieux artistiques, emménagent les uns à côté des autres, attendent leur premier enfant ensemble, vivent et traversent de semblables tragédies. Des histoires parallèles qui ne manquent pas de failles ni d'angoisses ni de douleur, de la perte d'un enfant à la toxicomanie d'un autre, de la séparation à la déchirure. Déployant le portrait d'une génération vouée à la réussite, modèle parmi les modèles mais craquant de toutes parts, Siri Hustvedt ajoute clins d'oeil et mises en abîme : aux descriptions de tableaux succèdent des essais sur la boulimie et les désordres de la nutrition, des remarques sur l'hystérie, des relents de Charcot qui sont autant d'échos sur l'étrangeté de l'existence.

 

Puis des auteurs de chez nous ou d’ailleurs :

-          Philippe Claudel « La petite fille de Monsieur Linh » 2007

 

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Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés. Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un coeur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille. Philippe Claudel accompagne ses personnages avec respect et délicatesse. Il célèbre les thèmes universels de l’amitié et de la compassion.

La grâce et la limpidité des grands classiques…

 

-          Francesc Miralles Care Santos « Le plus bel endroit du monde est ici » 2010

 

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Iris, âgée de trente-six ans, est bouleversée par la mort de ses parents dans un accident de voiture. Par un après-midi froid et gris où rien ne semble plus avoir de sens, elle songe à commettre l'irréparable. Quand soudain, elle découvre un petit café auquel elle n'avait jamais prêté attention. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, ayant éveillé sa curiosité, elle décide de pousser la porte et d'aller s'asseoir à une table. Un jeune Italien vient bientôt l'y rejoindre, il se prénomme Luca. Ensemble, ils commencent à évoquer la vie d'Iris. Pendant six jours d'affilée, ils se retrouvent au même endroit et, progressivement, Iris semble sortir la tête de l'eau. Mais au septième jour, Luca demeure introuvable. Iris comprend qu'elle ne le reverra plus. Ce qu'elle ignore en revanche ce sont les raisons de sa disparition. Mais une chose est certaine, la semaine qui vient de s'écouler avait quelque chose de magique... Au sens propre du terme.

Un petit conte philosophique, écrit sans prétention, léger et lumineux, voir magique.

 

-          Nicolas Werth « La route de la Kolyma » 2012

 

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Durant plus d'un mois, Nicolas Werth, spécialiste reconnu des politiques de violence en URSS et de l'histoire du Goulag en particulier,  va sillonner la Kolyma, région symbole du goulag, la plus éloignée et la plus inaccessible, à la recherche des dernières traces du plus grand ensemble concentrationnaire soviétique.   Il a retrouvé les traces des derniers survivants. Il a visité les rares musées, nés généralement d'initiatives privées, où sont exposés des rares vestiges de la "civilisation goulagienne" encore conservés. Il a sillonné les pistes de la Kolyma, construites par les détenus eux-mêmes pour tenter de retrouver les restes des camps de travail forcé, où les détenus extrayaient, dans des conditions extrêmes (-50° l'hiver) l'or, grande richesse de la Kolyma, le cuivre, l'uranium, le cobalt et d'autres minerais.

Une quête souvent vaine, tant  la nature a repris ses droits, la taîga et la toundra ont englouti les derniers vestiges des camps. Dans ces conditions, comment l'historien peut-il encore appréhender cette civilisation disparue? À travers les seules archives administratives, les récits des derniers survivants?

 

Ce voyage à la recherche de la Kolyma perdue est aussi une réflexion sur le métier d'historien et transmet une énergie tonique, celle que les déportés mettaient à continuer à vivre malgré tout…

 

-          Jean-Pierre Barral « Comprendre les messages de votre corps » 2005

 

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Le corps possède une grande mémoire. Peurs, angoisses, traumatismes, chocs émotionnels et physiques s'y impriment et y restent gravés, en sommeil. Et quand ils se réveillent, lors d'un événement ou à travers une fragilité, c'est parfois sous une autre forme ou à un autre endroit. Les douleurs font leur chemin. C'est ce mystère du corps humain dans sa globalité (physique et psychique) qui intéresse Jean-Pierre Barral, ostéopathe. Il nous explique les rapports qui existent entre nos organes et nos émotions, pour nous permettre de nous libérer des tensions présentes et passées. Car on peut soigner un problème émotionnel en traitant un organe, comme on peut soigner un organe en traitant un problème émotionnel. Vous découvrirez, pour chaque organe, son fonctionnement, les troubles qui peuvent l'affecter, les causes de ces troubles et les moyens de les soigner (sur les plans physique, psychique, alimentaire). Vous pourrez enfin comprendre les messagers que sont le cerveau, les reins, les poumons, le foie, l'estomac, etc. qui participent au grand spectacle des émotions.

Quand lire fait du bien au corps et à l’esprit !

 

-          Frédéric Lenoir « L’oracle della luna » 2008

 

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Qui est Luna, la belle sorcière aux cheveux de feu ? Quelle malédiction frappe le blessé retrouvé dans sa cabane des Abruzzes ? Qui sont les hommes masqués de noir acharnés à sa perte ?

Quelles paroles terribles dissimule ce mystérieux parchemin qui ne doit surtout pas arriver jusqu'aux mains du pape ? Au cours d'un XVIe siècle hanté par les querelles religieuses et philosophiques, le nouveau thriller historique de Frédéric Lenoir nous entraîne des palais aux prisons de Venise, du Mont Athos au bagne des corsaires d'Alger, de Jérusalem au ghetto de Chypre.

Un grand roman d'amour et d'aventures où passion, mort, mystique chrétienne et soufie, astrologie et kabbale rythment la quête initiatique de Giovanni, le jeune paysan qui avait osé lever les yeux sur la fille des Doges.

Thriller historique, conte humaniste et polar palpitant : un roman initiatique !

 

-          Michel Bussi « Nymphéas noirs » 2011

 

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Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au coeur de l'intrigue, trois femmes: une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps

Un étonnant roman policier dont chaque personnage est une énigme.

Professeur à l'université de Rouen, Michel Bussi est l'auteur prolixe de nombreux romans qui ont enchanté plusieurs de nos lectrices !

 

-          Matthieu Larnaudie « Les jeunes gens » 2018

 

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Emmanuel Macron est issu de la promotion Senghor de l’ENA (2002-2004), Depuis lors, la classe Senghor est associée au nom du plus jeune président de la Vème République? Que nous dit l’histoire de cette promotion sur l’évolution de l’ENA, institution parfois décriée mais considérée comme le fleuron de la République, le creuset de son élite ? Vite présents dans les cabinets ministériels, à l’Elysée, dans les ambassades, au directoire des banques et des grandes entreprises, ses élèves ont-ils eu des parcours originaux, novateurs, étonnants ?

Mathieu Larnaudie a rencontré près de trente « Senghor ». Il raconte leurs parcours, leur vision de l’école, explique les ressorts de leur ambition, la façon dont ils ont élaboré leurs carrières. À travers ce dynamique et souvent sympathique club de jeunes gens, se dessine la fabrication d’un réseau de pouvoir dont l’aura est centrale dans l’imaginaire politique français.

 

Pour finir en BD en rendant hommage à un auteur qui vient de disparaître : F’murr en citant le tome 3 du « Génie des alpages » « Barre-toi de mon herbe »

 

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Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F'murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d'un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d'autres personnages en visite sur les sommets. L'amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F'murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles. A lire sans modération…

 

En cette fin d’année scolaire, nous proposons à tous un « jeu littéraire »…

Afin de poursuivre notre voyage en terre américaine, nous avons programmé une nouvelle rencontre autour des auteurs américains (fin juin) et comme ce sera la veille des vacances d’été, nous pensons également partager des polars coup de cœur à emporter dans les valises…

Les participants du café des lecteurs ont choisi un roman américain à lire pour notre prochaine rencontre et/ou dénicheront un de leurs polars coup de cœur sur leurs étagères.

 

Nous invitons tous ceux qui veulent jouer avec nous à en faire de même et tenons à votre disposition une caisse de romans américains et de polars dans lesquels vous pouvez venir fouiller! Il suffit de nous contacter sur ce blog ou par l’adresse-mail:

cat.ned@orange.fr

et rendez-vous sera pris ! Vous pouvez également piocher dans vos livres si vous voulez les partager avec nous…

Venez nombreux jouer avec nous le samedi 30 juin à 10 h

 


05/06/2018
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