Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

S'échapper en courant !

COMPTE RENDU DU CAFE DES LECTEURS 17 – 29/09/18

 

Nous étions au vert cette fois-ci puisque notre café des lecteurs s’est tenu en plein air, dans l’enceinte du beau site de Fontbelle, à l’occasion de notre fête de rentrée associative !

Nous l’avons ouvert aux adultes présents à la fête qui pouvaient venir écouter ou participer et ainsi apprécier en quoi consiste et comment fonctionne notre café des lecteurs mensuel.

 

Nous avons commencé par une citation qui traduit bien ce que les livres peuvent apporter, extraite d’un des livres dont nous avons parlé ce jour, « le fils du héros » de Karla Suarez (auteure cubaine) ; cette phrase est prononcée dans le livre par un enfant d’une dizaine d’années :

 

« Je crois que ce que j’ai d’abord aimé dans les livres, c’est qu’ils étaient comme des fenêtres que je pouvais ouvrir, m’échapper en courant dans les pages, y vivre des expériences variées, puis revenir, me retrouver avec les personnes que j’aimais le plus et leur raconter les histoires que j’avais vécues en lisant »

 

- Ensuite nous avons lu des extraits du livre « Le libraire » de Régis de Sà Moreira, pour commencer l’année tout en légèreté…

 

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Être solitaire, le libraire de Régis de Sa Moreira tient une boutique dans une grande ville qui compte déjà nombre de librairies. Mais il n’est pas un commerçant ordinaire car il a choisi un créneau particulier « il refuse de vendre de la merde ». En conséquence, il lit tous les livres qu’il vend. D’ailleurs, certains rayons sont moins fournis que d’autres, comme celui des guides de voyages par exemple. Il faut dire qu’il ne voyage pas beaucoup, tout occupé à garder sa librairie ouverte jour et nuit (vous imaginez si un client désespéré trouvait porte close en pleine nuit ? Quelle catastrophe !).

L’auteur nous immerge dans un monde magique où les livres ont une vie propre : ils dorment, se nourrissent et réagissent aux comportements des clients. Le libraire, sans véritable attache, s’est construit un monde dans lequel les étagères de livres sont des remparts contre la solitude, où les devises et règles le rassurent et lui permettent de faire face à un monde qui lui est étranger.

 

Un coup de coeur, pur concentré de poésie et de tendresse !

 

Nos voyages d’été ont été le support de certaines de nos lectures récentes :

 

C’est le cas pour cette trilogie de polars basques espagnols… Nous les avions déjà présentés la dernière fois mais c’était avant d’aller voir sur place ! (Rappel)

 

-  Dolorès Redondo dans La trilogie du Batzan

 

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1 - "Le gardien invisible" ; 2 - "De chair et d'os" ; 3 - "Une offrande à la tempête"

L'inspectrice Amaia Salazar est chargée d'une enquête qui la ramène dans son village d'origine, Elizondo, où une partie de sa famille vit encore et dirige une fabrique de gâteaux basques, les txatxingorris, qui jouent (et oui, les gâteaux sont un des héros de l'histoire!), comme sa propre famille, un rôle important dans l'intrigue. Au fur et à mesure des romans, le drame familial évolue en parallèle des différentes intrigues. Histoires très denses, bien construites, palpitantes et bien documentées sur les croyances et mythologies basques espagnoles.

 

Et nous avons ramené ces fameux « txatxingorris » imprononçables pour en faire goûter à nos lecteurs !

 

-  Et également « Patria » de Fernando Aramburu (2018)

                                                                            

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Lâchée à l'entrée du cimetière par le bus de la ligne 9, Bittori remonte la travée centrale, haletant sous un épais manteau noir, bien trop chaud pour la saison. Afficher des couleurs serait manquer de respect envers les morts. Parvenue devant la pierre tombale, la voilà prête à annoncer au Txato, son mari défunt, les deux grandes nouvelles du jour : les nationalistes de l'ETA ont décidé de ne plus tuer, et elle de rentrer au village, près de San Sebastián, où a vécu sa famille et où son époux a été assassiné pour avoir tardé à acquitter l'impôt révolutionnaire. L'ETA vient de déposer les armes mais pour tous une nouvelle guerre commence : celle du pardon et de l'oubli. Ce même village où habite toujours Miren, l'âme soeur d'autrefois, de l'époque où le fils aîné de celle-ci, activiste incarcéré, n'avait pas encore de sang sur les mains - y compris, peut-être, le sang du Txato. Or le retour de la vieille femme va ébranler l'équilibre de la bourgade, mise en coupe réglée par l'organisation terroriste. Des années de plomb du post-franquisme jusqu'à la fin de la lutte armée, Patria s'attache au quotidien de deux familles séparées par le conflit fratricide.

 

-  « La symphonie du hasard (1) 2017 de Douglas Kennedy (trilogie)  

 

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À New York, dans un bureau, une éditrice lit un manuscrit. Une œuvre qui la trouble et qui va la replonger dans son passé et celui de sa famille. Sur le papier, une famille comme tant d’autres au pays de l’Oncle Sam, un bonheur propret, une vie plutôt confortable. Et pourtant… Aux années soixante insouciantes vont succéder les années soixante-dix tumultueuses. Et faire exploser au passage toutes ces familles qui croyaient encore au rêve américain…

 

-  « La servante écarlate » de Margaret Atwood 

 

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Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler. En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n’est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n’a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés.

Evelyne nous avait recommandé la série « The Handmaid's Tale » qui lui avait donné envie de lire le livre. Elle nous recommande maintenant chaudement le livre, aussi fort que la série !

 

-    « Le fils du héros » de Karla Suarez 2017 

 

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Ernesto a 12 ans lorsqu’on lui annonce la mort de son père dans les troupes cubaines envoyées en Angola. Fini les aventures trépidantes avec ses amis Lagardère et la belle capitaine Tempête, lui, le courageux comte de Monte-Cristo, se voit obligé de devenir « le fils du héros », une tâche particulièrement lourde dans un pays socialiste.

Plus tard, obsédé par cette guerre dans laquelle son père a disparu, il étudie avec passion cette période sur laquelle les informations cubaines ne sont pas totalement fiables. Il tente alors de reconstruire l’histoire de la mort de son père et se rend compte que tout ne s’est pas passé comme il l’a imaginé.
Oscillant entre passé et présent, entre douleur et passion, Karla Suárez trace avec ironie et lucidité le portrait d’une génération écrasée par une vision héroïque de l’histoire et qui a dû construire, à travers les mensonges et les silences de l’idéologie étatique, ses propres rêves et ses propres voies vers la conquête de la liberté individuelle.

Recommandé avec enthousiasme par Patrick qui a aimé cette belle relation père-fils, où le père dit à son fils, après que celui-ci se soit battu contre un autre enfant : « les seuls muscles dont tu dois te servir sont ceux de ton cerveau »… Cette phrase indiquera le chemin à cet enfant toute sa vie…

 

-   « 2084 : la fin du monde» de Boualem Sansal (2015) 

 

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Référence évidente au roman 1984 de George Orwell, le livre décrit un régime totalitaire fortement inspiré par l'islam. Toute pensée, toute action, tout déplacement doit suivre le commandement de Yölah, sous le contrôle d'Abi, son délégué exclusif sur terre. C'est un monde carcéral où les croyants sont testés sur leur foi par des juges, récompensés pour leur délation et punis de mort à la moindre pensée révisionniste. L'organisation de la société repose sur la croyance en un Dieu sage et juste et le croyant parfait doit être un travailleur honnête et un frère pour chaque membre de la communauté. L'inspiration d'Orwell se retrouve dans une perpétuelle guerre contre un ennemi extérieur, entretenue par le pouvoir lui-même, et qui aide à supporter la misère ambiante des villes, la restriction des déplacements aux seuls pèlerinages et le contrôle permanent des polices religieuses.

 

-  Françoise a été passionnée par ce livre très noir, comme par « Morituri » de Yasmina Khadra (1997)

 

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Morituri, roman policier des débuts de cet auteur, se déroule dans une Algérie ravagée par le fondamentalisme religieux de certains, la soif de pouvoir et d'argent des autres, le manque d'état de conscience et d'humanité de tous. Il met en scène un commissaire Llob qui refuse le pouvoir de ces désaxés et leur recherche de pouvoir et d'avoir. L'écriture est hachée, les personnages nombreux, les dialogues durs, âpres et dérangeants. Ici, contrairement à d'autres écrits de Yasmina Khadra, il n'y a pas de place au lecteur pour choisir son camp, comprendre les personnages, réfléchir sur un choix de valeurs à poser.

 

- Elle nous présente également  « Funérailles célestes » de Xiran   (2005)

 

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Funérailles célestes est une histoire d'amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique. En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s'enrôle dans l'armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée - le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari... Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle et Deng Xiaoping. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.

 

- Laurence nous encourage à lire « Watership Down»  de Richard Adams (2016)

 

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Watership Down, c'est un peu l'Art de la Guerre façon Bugs Bunny.

Au départ l'histoire est toute simple : c'est une prairie avec des lapins. Le temps ressemble au bonheur, à l'éternité, à un champ de verdure et de carottes. A l'entrée de la prairie, un panneau va déclencher une épopée lapine : « Ce domaine idéalement situé - trois hectares d'excellent terrain à bâtir – va être loti par une société immobilière pour y construire des résidences modernes de grand standing ».
À l'initiative de deux frangins lapins, Hazel et Fyver, ceux-ci entraînent toute une communauté à quitter leur garenne menacée par cette destruction imminente, et tant qu'à faire, autant partir, tout quitter pour aller chercher la terre promise. Forcément, quand on va chez les autres, ça coince, ça frotte. C'est bien comme cela que les guerres commencent, n'est-ce pas ? Quand on commence à regarder du côté du voisin, de l'autre côté de la barrière, celle que nous n'avons pas le droit de franchir.
Au fond, plus qu'un art de la guerre, on peut voir aussi dans ce roman foisonnant un art de l'entraide, de la solidarité et aussi de la survie. C'est avant tout un roman d'aventures.

 

- Christel nous présente  « L’ordre du jour » d’Eric Vuillard prix Goncourt 2017

 

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Nous voici d'abord projetés le 20 février 1933. Ce jour-là, vingt-quatre barons de l'industrie allemande ont rendez-vous au Reichstag, à l'invitation de son président, Goering, pour y rencontrer Hitler.. Au terme de leur visite, les nobles messieurs verseront leur généreuse obole au parti nazi. Quelques pages plus tard, nous serons au Berg­hof, la résidence bavaroise du désormais chancelier du Reich, dans le secret d'un tête-à-tête inouï entre le dirigeant nazi et le fébrile chancelier autrichien Schuschnigg. Plus tard on partira à Londres, où, en présence de Churchill, Chamberlain reçoit à déjeuner l'ex-ambassadeur Ribbentrop — nous sommes le 12 mars 1938, l'Anschluss est en marche... Ces scènes saisissantes s'ajoutent les unes aux autres pour retracer l'inertie coupable, la succession de lâchetés, de bassesses, de compromissions qui ont mené à l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. La démonstration d'Eric Vuillard est limpide, cinglante, implacable !

 

-  « Souvenir de l’amour, Chrysis » Jim Fergus (2014)

 

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Tout a commencé avec un tableau. En flânant chez un antiquaire niçois, Jim Fergus déniche une toile sensuelle, joyeuse, amoureuse. Sur le châssis, l'étiquette mentionne le nom de l'artiste : Chrysis Jungbluth, vers 1925... C'était le temps de l'allégresse et de la passion. Dans le Montparnasse des Années folles, la jeune Chrysis, rebelle, avant-gardiste, furieusement moderne, bousculait les règles de l'art. Tout aussi libre, Bogey Lambert, cowboy du Colorado engagé dans la Légion, allait vivre avec elle l'expérience de l'amour fou.

 

-  Nous évoquons également les 4 volumes de la saga d’ Elena Ferrante 

 

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Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée.

Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Au fil des tomes, on suit la vie de ces deux amies, jusqu’à leur vie d’adultes

Cette tétralogie est sortie chaque année entre 2011 et 2014, soit plus de deux milles pages en quatre ans. C’est l’occasion unique de découvrir le destin de deux femmes aux prises avec leur temps, mais aussi et surtout leurs familles et l’éruptive ville de Naples…

 

-   Enfin Sandrine a découvert l’auteur Anne Tyler et aimé un de ses romans « Et la vie presque droite » 1998

 

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À trente ans, Barnaby se considère comme un parfait loser. Certes, ce rejeton d'une grande famille de Baltimore a tiré un trait sur son passé de délinquant et travaille désormais auprès de personnes âgées pour une société d'aide à domicile. Mais s'il s'y est bâti une réputation d'homme de confiance, il demeure aux yeux des siens le mauvais fils, mauvais père et mauvais époux qui a sali l'honneur de la famille.
Alors, quand son chemin croise celui de Sophia, jeune femme sérieuse et rangée, il croit trouver l'ange gardien qui lui permettra de revenir en fils prodigue dans le giron familial. Mais c'est compter sans le poids des rôles assignés à chacun par le conformisme ambiant.

Tableau psychologique plein d’humour et d’humanité…

 

 

Prochain café des lecteurs : samedi 10 novembre à 10 h

 

D’ici là, bonnes lectures !

Et n’oubliez pas de parcourir le « livre surprise » que vous avez choisi dans le panier cadeau afin de revenir nous présenter ce que vous en avez pensé !

Si des personnes qui n’étaient pas présentes, ou n’ont pas encore participé à notre café des lecteurs, sont intéressées pour jouer avec notre bibliothèque mystère, nous avons encore des paquets cadeaux à votre disposition…

 



06/10/2018
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