Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

La sieste assassinée

COMPTE-RENDU CAFE DES LECTEURS n°51 – 5/11 /2022

 

Encore très, très riche cette belle assemblée du n°51 du café des lecteurs !

Merci à tous, c’est grâce à vous !

Nous avons commencé par la lecture d’extraits de ces deux ouvrages :

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« Graveurs d’enfance » Régine DETAMBEL (2002) : Le crayon noir, la boîte de crayons de couleur, le stylo à bille quatre-couleurs, le taille-crayon en aluminium, la gomme bicolore, le porte-mine à canon rentrant, le compas chromé brillant… Régine DETAMBEL (bibliothérapeute qui a écrit aussi « les livres nous veulent du bien ») inventorie cinquante objets de la trousse et du cartable de nos souvenirs d’enfance. Des outils qui deviennent les intercesseurs d’une mémoire et qu'il s'agit de décrire en approchant suffisamment les matières, les formes, et la façon dont on s'appropriait ces objets.

« La Sieste assassinée » Philippe DELERM (2005) : Dans ce recueil épicurien, vous ne trouverez donc ni anxiété, ni mélancolie, ni souffrance, ni peine, et des misères qu'imaginées, évoquées dans le seul but de savourer toujours plus, toujours mieux, le moindre plaisir de tous les jours !

Recommandés par Catherine

 

 Nous avons demandé à Virginie de nous présenter un "classique" et elle a choisi "L’équipage" Joseph KESSEL (1923), ce qui a redonné envie à l’assemblée de relire J.KESSEL.

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Pendant la Première Guerre mondiale, l'aspirant Jean HERBILLON, âgé de 20 ans, plein d'enthousiasme, laisse sa famille et sa maîtresse pour servir dans l'aviation. Le capitaine commandant l'escadrille où HERBILLON se retrouve est à peine plus âgé que lui. Chacun des pilotes que le jeune homme apprend à connaître se considère chanceux d'être loin de la boue, du froid et de la misère des tranchées. C'est pourquoi, malgré la précarité de leurs appareils de vol et le danger des missions qui leur sont confiées, ils s'efforcent tous d'oublier la mort et de se montrer de bons compagnons aussi joyeux qu'insouciants.

Peu après se joint à l'équipe le lieutenant Claude Maury, un excellent pilote, mais dont le grade déplait à la plupart de ses collègues. Par amabilité et parce qu'il sait que sa froideur et ses maladresses cachent un homme doué de sensibilité, HERBILLON accepte de faire équipage avec le nouveau venu. Soudés par le danger qu'ils affrontent quotidiennement, ils se lient d'une solide amitié. À l'occasion d'une permission de Jean, Claude lui confie une lettre pour son épouse Hélène. Jean HERBILLON découvre alors avec consternation que le lieutenant MAURY est le mari de sa propre maîtresse. Choisissant le parti de se taire, il ne peut contrer longtemps ses remords : la conscience de son mensonge l'étouffe. Son attitude s'en ressent. Jean devient renfermé, voire hostile, au point d'éveiller les soupçons de MAURY bientôt rongé par la jalousie.

Recommandé par Virginie

 

- "Les racines du ciel" Romain GARY (1956)

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L'histoire raconte la lutte de Morel, ses actions en faveur des éléphants, la traque dont il est l'objet de la part des autorités, et, en parallèle, les conflits d'intérêts entre les engagements des uns et des autres : pour les éléphants, pour l'indépendance, pour la puissance coloniale, pour la sauvegarde des traditions, pour la marche en avant de l'homme vers la modernité, pour l'intérêt à court terme, pour l'honneur de l'Homme…

Recommandé par Virginie

 

- « Lettre à une noire » Françoise EGA (1978)

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Les pages de « Lettres à une noire » nous parlent de l'univers des émigrés antillais en France, au début des années soixante. Françoise Ega a plongé, elle-même, dans le monde difficile des émigrés de Marseille. Ecrit sous forme de lettres, son livre est une chronique vivante, pleine d'humour et d'énergie.

Recommandé par Laurence

 

- « Au prochain arrêt » (2021) et « Les mémoires d’un chat » (2017) de Hiro ARIKAWA

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« Au prochain arrêt » : Ce roman suit le trajet de la ligne Imazu de la compagnie de chemin de fer privée Hankyû. Organisé en deux parties de huit chapitres chacune (comme les huit arrêts du train), il se déroule au printemps dans le sens Takarazuka-Nishinomiya, et en automne pour le retour.

A chaque arrêt, de nouveaux passagers montent, se parlent, s'observent. Et, d'un trajet à l'autre comme d'une saison à l'autre, le lecteur se fait l'observateur des paysages changeants, des multiples trajectoires de la vie et surtout de l'évolution de chacun des personnages montés à bord.

« Les mémoires d’un chat » : Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d'un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d'accepter la perspective d'une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom - Nana.

Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désireux de lui trouver un bon maître, il se tourne vers d'anciens camarades d'études, disséminés aux quatre coins du Japon. Commence alors une série de voyages et de retrouvailles qui sont pour Nana autant d'occasions de découvrir le passé de Satoru et de nous révéler maints aspects de la société japonaise.

Prenant et surprenant, profond et plein d'humour, Les Mémoires d'un chat est un beau roman sur l'adoption, l'amitié, et la force des liens qui unissent l'homme et l'animal.

Recommandés par Marie-Claude

 

- « Tout cela je te le donnerai » Dolorès REDONDO (2018)

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Interrompu un matin dans l'écriture de son prochain roman, Manuel ORTIGOSA, auteur à succès, trouve deux policiers à sa porte. Cela aurait pu n'être qu'un banal et triste accident – une voiture qui, au petit jour, quitte la route de façon inexpliquée. Mais le mort, Álvaro MUNIZ de DAVILA, est le mari de Manuel, et le chef d'une prestigieuse dynastie patricienne de Galice.

Commence alors pour Manuel un chemin de croix, au fil duquel il découvre qu'Álvaro n'était pas celui qu'il croyait. Accompagné par un garde civil à la retraite et par un ami d'enfance du défunt, il plonge dans les arcanes d'une aristocratie où la cupidité le dispute à l'arrogance.

Il lui faudra toute sa ténacité pour affronter ces fantômes de secrets impunis, pour lutter contre ses propres démons, et apprendre qu'un rire d'enfant peut mener à la vérité aussi sûrement que l'amour.

Recommandé par Anne, Evelyne, Patrick, Catherine

 

- “Congo Requiem” Jean-Christophe GRANGE

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Lontano et Congo Requiem sont les deux volets d’une saga familiale mettant le clan Morvan aux prises avec l’ultraviolence – la sienne propre, celle de l’Histoire et celle qu’il affronte en la personne d’un tueur particulièrement pervers, l’Homme-Clou. Au premier plan, Grégoire Morvan, superflic et barbouze cynique, bien introduit dans les milieux de la Françafrique version SAC, un passé lourd, un présent sans foi ni morale, un avenir puant lapoudre . Ses enfants ? Trois fous furieux complètement instables, à la fois fascinés et dégoûtés par la figure paternelle : Erwan, flic lui aussi, Loïc, drogué et divorcé, et Gaëlle, prostituée par provocation.

L’intrigue se déploie entre la France, l’Italie et le Congo, dopée par la présence de personnages tragi-comiques hauts en couleur – pour ne pas dire complètement déjantés – et jalonnée de crimes sordides.

Recommandé par Françoise D

 

- « Dieu, le temps, les hommes et les anges » Olga TOKARCZUK (1996)

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Antan a tout l'air de n'être qu'un paisible village polonais. L'existence y est ponctuée par le temps d'aimer, de souffrir puis de mourir. Mais qui préside à son destin ? Dieu, qui du haut des cieux lui envoie les maux et les bonheurs dévolus aux humains, ou le châtelain Popielski, envoûté par le Jeu du labyrinthe que lui a offert le rabbin qui, d'un coup de dés, renverse peut-être l'ordre des choses ? Un homme se transforme en bête, les âmes des morts errent sur le bourg jusqu'à se croire vivantes, des animaux parlent à une vieille folle, au cours ordinaire de la vie se substitue brutalement la guerre et son cortège d'événements diaboliques...Un conte ponctué de purs moments d’émotion, de fragiles instants de vérité saisis au vol par une plume d’une fraîcheur et d’une originalité peu commune.

Recommandé par Françoise D

 

- « La fille du goémonier » Colette VLERICK (1998)

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Fin du XIXe siècle. Dans ce petit village de la pointe du Finistère, c'est une véritable lutte contre les éléments que doivent mener ces hommes qu'on appelle "les goémorniers". Orpheline à douze ans, Madeleine en sait quelque chose. Très vite, elle rejoint les hommes sur la grève : inlassablement, le dos courbé, de l'eau parfois jusqu'à la taille, ils récoltent les algues puis les font sécher sur la dune pour les vendre plus tard au meilleur prix. Heureusement, il y a Yves. C'est l'homme que Madeleine a choisi. Ensemble ils se battent pour offrir à leurs enfants un avenir moins sombre. Le jour où leur fille aînée épouse un quartier maître, ils voient enfin naître l'espoir de jours meilleurs... Un magnifique tableau d'une communauté de pêcheurs bretons où le drame, la fierté et le courage sont la vie quotidienne.

Recommandé par Catherine

 

- « Le guerrier solitaire » Henning MANKELL (1995)

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Dans la chaleur intenable de l'été 1994, une jeune fille s'immole par le feu dans un champ de colza. Le lendemain, un ancien ministre est tué à coups de hache. C'est le début d'une série de meurtres terrifiants. Quel est le lien entre tous ces morts ? La police d'Ystad, menée par Kurt Wallander, entame une course contre la montre pour arrêter le tueur... avant qu'il ne frappe à nouveau.

Recommandé par Patrick

 

- « La carte et le territoire » Michel HOUELLEBECQ (2010)

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Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait peut-être par vous parler d'une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël.
Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l'écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l'exercice de leur profession.
Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police.
Sur la fin de sa vie il accédera à une certaine sérénité, et n'émettra plus que des murmures.
L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman.

Recommandé par Patrick

 

- « L’esquisse d’un rêve Karitas Livre 1» (2004), «L’art de la vie Karitas Livre 2 » (2007) Kristin Marja BALDURSDOTTIR

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« L’esquisse d’un rêve » : Karitas rêve d'être peintre. Dans la ferme familiale, perdue au fond d'un fjord d'Islande, elle dessine, comme son père disparu en mer le lui a appris. Vouée à saler les harengs, son destin bascule quand une mystérieuse artiste révèle son talent et l'envoie à l'académie des Beaux-Arts de Copenhague. À son retour, Karitas n'a qu'un souhait : monter son exposition et consacrer sa vie à l'art abstrait.

« L’art de la vie » : Envers et contre tous, en dépit des convenances, des amours et des enfants, Karitas peint, constamment, obsessionnellement. Femme libre dans une Islande encore corsetée, elle voyage de Paris à New York, avec pour seul bagage ses tubes et ses pinceaux. Parfois sa vie de bohème l’étourdit, l’inspiration fuit, sa famille lui pèse et Karitas vacille. Toujours, elle repart, suivant un seul guide : l’art.

Recommandés par Anne-Marie et Catherine

 

- « Réparer les vivants » Maylis De KERANGAL (2014)

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"Réparer les vivants" est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.

Recommandé par Michèle et Philippe

 

- « Marie Curie et ses filles » Claudine MONTEIL (2021)

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Marie, physicienne et chimiste double Prix Nobel, est une combattante : malgré des débuts difficiles en Pologne occupée, avec une mère malade puis des études à Paris sans le sou, elle révolutionne la médecine et les recherches sur la radioactivité aux côtés de Pierre Curie. L’éducation qu’elle dispense à ses deux filles les mènera chacune vers un grand destin.

Irène suivra la voie scientifique de sa mère : Prix Nobel de chimie à son tour, c’est en femme engagée qu’elle prend part à la lutte pour les droits des femmes. Ève, sa cadette, choisit les lettres et la diplomatie : auteure du primé Madame Curie, elle côtoie les plus grands, des Roosevelt à Gandhi en passant par Churchill, et tient un rôle essentiel au sein des Forces françaises libres auprès de de Gaulle.
Recommandé par Michèle et Philippe

 

- « La drôle de guerre » Roland DORGELES (1957)

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Ce livre montre la drôle de guerre à travers le regard d'un ancien poilu, et c'est là son originalité première. Roland Dorgelès projette, sur les évènements et les hommes qu'il observe, sa guerre, et tente une comparaison entre les soldats de la Grande Guerre et ceux du conflit mondial qui s'engage. Accompagnant, lorsqu'il le peut, les combattants, il fait une description minutieuse de la situation, autant qu'il puisse en juger. Mélange de naïveté, de patriotisme et de jugements sévères face à la réalité de la guerre, cet ouvrage est un témoignage fort et inattendu par l'auteur des Croix de bois.

Recommandé par Christian

 

- « L’identité de la France » Fernand BRAUDEL (1986)

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. Cette relecture systématique du passé de la France est menée de la Préhistoire jusqu'à nos jours. Avancées et reculs, essors et rechutes se sont succédé de la Gaule celtique au milieu du XIVe siècle, jusqu'au cataclysme démographique de la Peste noire et de la guerre de Cent Ans qui, de 1350 à 1450 environ, fit disparaître la moitié ou plus de la population. Jamais plus, malgré les famines - fréquentes encore jusqu'au XVIIIe siècle -, malgré les guerres, la France ne connaîtra de catastrophe comparable. Une ère démographique nouvelle assure désormais une montée de la population, plus ou moins hâtive, plus ou moins régulière, mais ininterrompue depuis cinq siècles.

Recommandé par Christian

 

- « Chaudun, la montagne blessée » Luc BRONNER (2020)

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Chaudun, village maudit fut vendu en 1895 par ses habitants à l'administration des Eaux et Forêts. Trop d'hommes et de femmes, trop de bêtes à nourrir. Au fil des ans, la plupart des bois ont disparu, ravagés par des coupes excessives. La vallée est exsangue, les pâturages inexploitables.

Le récit de Luc Bronner charrie et recompose toutes les traces du passage des hommes et des femmes dans leur intimité et jusqu'à leur fuite inéluctable. Évocation poétique, érudite et charnelle des paysages alpins, de leur beauté et de leur cruauté, ce livre est le récit minutieux d'un désastre écologique et humain et, in fine, d'une résurrection : aujourd'hui, Chaudun est le coeur d'un espace ensauvagé, l'une des plus somptueuses vallées d'Europe où l'animal a remplacé l'homme.

Recommandé par Marie-Claude

 

- « Mudwoman » Joyce Carol OATES (2013)

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 Abandonnée par sa mère au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière. Mais épuisée par la conception qu’elle a des devoirs de sa charge, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, elle se retrouve face à des défis qui la rongent. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, "un géant parmi les grands romans de Oates".

Recommandé par Catherine

 

-  Anne-Marie nous a fait connaître une auteure suédoise Marianne FREDRIKSSON (1927-2007) « Hanna et ses filles » (1980), « Simon et les chênes » (1985), « Inga et Mira » (2001), « Le pouvoir des mères » (2004)

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"Hanna et ses filles" : Au chevet de sa mère Johanna, Anna égraine leurs souvenirs communs. Ainsi prend forme la vie de trois générations de femmes, depuis la grand-mère, Hanna. Hanna est engagée comme bonne à tout faire dans la ferme de son oncle. Violée à douze ans par son cousin, mère d'un fils bâtard à treize ans, Hanna est traitée comme la putain du village. Pourtant, un étranger, plus âgé qu'elle, l'épouse. Il devient le meunier du torrent. Quand il meurt, elle est obligée de partir pour la grande ville de Göteborg. Johanna, sa fille, grandit entre sa mère qu'elle méprise et ses frères ivrognes. Mais elle trouve du travail aux halles et peut s'émanciper. Mariée à un contremaître des chantiers navals de Göteborg, devenue mère au foyer, elle se laisse étouffer par l'autorité de son mari. Anna, intellectuelle engagée, pense être libre de ses choix. Cependant, près de divorcer d'un homme qui l'a beaucoup trompée mais qui lui est toujours attaché, confrontée à la mort de sa mère, elle comprend que le mystère subsistera toujours. On ne peut se couper de ses racines.

"Simon et les chênes" : Depuis sa petite enfance en Suède, Simon se sent véritablement différent... Un jour il découvre que Karin et Erik ne sont pas ses vrais parents. Solitaire, il trouve le réconfort auprès de ses chênes, dans la lecture ou dans l'écriture. Et lorsque l'ombre de la Seconde Guerre mondiale plane sur l'Europe, ce petit garçon juif se retrouve à l'écart des autres, avec un seul ami, Isak. Ensemble, ils devront lutter contre les affres de la honte et de la trahison.

"Le pouvoir des mères" : Katarina, jeune architecte suédoise et impénitente mangeuse d'hommes, semble avoir enfin trouvé la stabilité affective dans les bras de Jack. Un bébé doit bientôt naître. Mais Jack n'est pas l'amant tendre et patient que Katarina espérait. Comme sa mère avant elle, la jeune femme va devoir endurer les violences de cet homme qu'elle aimait, jusqu'à ce que son frère intervienne pour la sauver. Sa convalescence en famille va être l'occasion de guérir des blessures bien plus profondes et d'apprendre à connaître une mère murée dans le silence.

"Inge et Mira" : Inge la suédoise et Mira la chilienne. Leurs destins se croisent dans les allées d'une jardinerie. Réfugiée politique, Mira a connu la peur, la torture, l'exil, la mort d'un fils et la disparition d'une fille. Autant de souffrances dont elle a refoulé le souvenir et que les préoccupations d'Inge, dans son innocence, font resurgir.

Pourtant, Inge n'en a pas moins subi le déchirement de parents désunis, des terreurs de petite fille, une union malheureuse avec un alcoolique violent, qu'elle prétend aimer encore. Elle souffre d'un mal de vivre que Mira ne peut concevoir.

De leur face à face, de leurs souvenirs échangés, naît une amitié intense mais chaotique.

Une histoire simple, douloureuse et profonde sur le travail de mémoire et sur la force des femmes.

Recommandés par Anne-Marie et Catherine

 

Prochain café des lecteurs samedi 10 décembre à 10 h !



11/11/2022
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