Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Café d'écriture


rejoignez-nous pour une écriture créative et ludique

notre café d’écriture reprend son activité dans une nouvelle configuration.

 

Il aura lieu un vendredi par mois de 14 h à 16 h 30 à la salle de la ferme de la Tour à Mimet et sera animé par Lydia Schettini qui en anime depuis longtemps dans des communes proches.

 

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L'activité se déroule dans la bonne humeur et la bienveillance de l’animatrice et des autres participants. Chacun est accepté avec son niveau ou ses envies. Les consignes d’écriture sont données pour aider. Si au contraire elles ne facilitent pas, on peut les contourner !…

 

Le premier atelier aura lieu le vendredi 23 septembre à partir de 14 hVous avez droit à une séance d’essai (c’est-à-dire que vous déciderez après la première séance seulement si vous souhaitez vous engager pour l’année). La participation aux frais est de 120€ pour l'année, payable en deux fois si besoin.

 

N’hésitez pas à diffuser cette information auprès de vos connaissances qui pourraient être intéressées.

Pour l’instant, il reste des places.

Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à nous contacter par mail : cat.ned@sfr.fr

 


07/09/2022
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L'atelier des sens!

Pour notre dernier atelier d'écriture de l'année, nous avons cultivé le sens de l'odorat: après avoir essayé d'identifier des odeurs (ananas, cannelle, coco, biscuit, rose, chèvre-feuille, coco, pomme, vanille, cuir, fleur d'oranger, lavande, muguet, violette, fraise, cassis, savon, miel, etc) nous les avons introduites dans nos textes!

 

"Voyageur en partance

Louise vient de boucler son sac de voyage. Il y a longtemps qu’elle ne l’avait pas sorti de son placard. Elle est très surprise de retrouver, presque intacte, l’odeur de cuir, si prégnante. Avant de quitter l’appartement, elle passe par toutes les pièces, pour vérification, et en ressent toutes  les nuances olfactives. De la salle de bain émane un parfum de fleur d’oranger, dans sa chambre c’est la lavande qui prédomine car elle a parsemé des sachets un petit peu partout. Son salon renvoie une odeur d’encens, assez entêtante ; elle ne se souvient plus ce qu’elle a brûlé comme bâtonnet. Elle vérifie la cuisine, où subsiste l’odeur des épices qu’elle a utilisés pour son tajine, la veille.

Après avoir fermé sa porte, la voici qui descend l’escalier où se mélangent les odeurs de cuisine des appartements voisins ainsi que celle plus ténue de la poussière du tapis qui recouvre les marches. Elle n’a que le temps de percevoir le miel des pins bordant l’allée avant de s’asseoir dans le taxi. Immédiatement elle sent comme un parfum synthétique, certainement agrume, que le chauffeur a vaporisé. Elle ne respire plus que par la bouche afin d’éviter les hauts le cœur qui ne sauraient tarder. La voici enfin arrivée à la gare et là ce sont les différents métaux présents, et l’huile chaude, qui l’enveloppe. Elle sait qu’elle va ensuite affronter les odeurs des corps qui se bousculent dans le hall, et les parfums synthétiques de pain chaud, de viennoiserie.

Son train est annoncé quai 10 et, tout en longeant les wagons, elle voit trois  eucalyptus qui aussitôt évoquent le bruit des cigales et du ressac. Arrivée à sa voiture, elle s’assied  et se dit qu’il est temps d’arrêter d’imaginer les odeurs de ces espaces qu’elle vient de traverser puisque finalement ce sont surtout les mauvaises odeurs qui prédominent et, que n’avoir pas d’odorat n’est pas si dramatique que cela. On se console comme on peut !!!"

 

"Voyageur

Je suis sur la route, seul dans mon 4 x 4, dans la chaleur écrasante et moite, malgré le paysage désertique. Ca sent le ciment chaud, l'herbe sèche cuite au soleil, les cailloux brûlés. Heureusement que j'arrive au bord d'une oasis. Odeur végétale forte, d'arbres verts, de paille mouillée et d'humidité qui vient de disparaître. C'est certainement le lit d'un oued dont l'eau s'est enfoncée depuis peu. Malgré les cailloux, c'est un parfum d'argile fraîche et de sous-bois, parfum de vacances quand j'habitais l'Algérie. Bon, le soir tombe, c'est le moment de monter la tente, le lieu est agréable au bord de la piste.

Le lendemain, je continue ma route. Toujours personne, mais je me suis bien rapproché des montagnes. L'odeur est moins agréable, le moteur chauffe un peu, le gazole pue, la voiture souffre. Il lui faut une pause. Le vent dissipe ces remugles de civilisation et s'impose à nouveau celle du désert, brute, de terre chauffée et de cailloux recuits. C'est heureux que je sois parti de bonne heure, la température est encore agréable. Ma halte est de courte durée, une demi-heure maximum.

J'arrive en vue d'un village. Un peu à l'écart, un enclos où ruminent des chameaux. Oui, c'est vrai, je ne suis pas en Algérie, mais au Tadjikistan ! Ce ne sont pas des dromadaires, mais des chameaux à deux bosses, moins élégants. Cependant l'odeur du crottin et surtout de leur urine qui imprègne la terre est bien la même, violente mais sans agressivité, naturelle, presque fauve, qui me fait penser aux cirques de mon enfance et aux voyages dans le Sahara. Ce n'est pas désagréable, le souvenir certainement s'en mêle et enjolive !"

 

 

"Bourricot

Heureusement que tu es là, mon bourricot, car la route va être longue !

Fais bien attention où tu poses tes sabots, hein, tu te rappelles, la dernière fois, tu as glissé et on s’est fait une de ces peurs tous les deux ! Tu n’as rien eu de cassé finalement et bien que tu aies un peu boité au début, tu t’es vite rétabli dans la montée suivante.

Ils nous attendent là-haut, tu le sais, alors, tu veux que je te raconte ce qu’on leur apporte ?

Comme c’est toi qui portes, tu as bien le droit de savoir ce que tu as sur le dos ! 

Un sac de jute plein d’ananas, parce qu’en haut du cirque, il fait trop froid pour que ça pousse. Tu le sens, le sucre du jus ? Je les ais pris bien mûrs cette fois par ce que je sais qu’ils les aiment comme ça, même un peu avancés, tu vois ? Si tu veux je leur demanderai de te garder les écorces. Je sais que ça te régale, toi, plus que le fruit.

Heureusement qu’on ne croise personne, il y en aurait pour se moquer de moi parce qu’ils penseraient que je parle tout seul ! Mais je ne parle pas tout seul, je te parle à toi, mon compagnon de piste… Depuis le temps qu’on monte ravitailler les villageois de là-haut, ils t’ont adopté toi aussi,  si essentiel à leur survie.

De l’autre côté des ananas, un sac plein de noix de coco. Ils vont pouvoir la râper pour la mettre dans leurs plats de tous les jours : poulet-coco, lentilles-coco… Tu sais, la cuisine réunionnaise lui fait une place de choix !

Bon, toi, la coco, c’est pas ton truc mais quand on manquera d’eau sur le parcours, je pourrai toujours te faire boire l’eau de coco en attendant de plonger ta tête dans le bassin là-haut. J’en ai pris quelques fraîches, bien vertes.

Tu le sens le savon ? Moi ça m’emboucane un peu, c’est tellement fort !

Ils en ont commandé, il faut bien que je leur en apporte. Tu te rappelles qu’ils font la lessive à l’ancienne, là-haut, pas de machine à laver, non, dans des bassines ! Et vas-y que je te frotte ! Mais tu vois bourricot, moi, je les envie un peu, parce que les draps lavés au savon et séchés en plein air, j’adore m’y coucher, respirant à plein nez l’odeur de frais, c’est pas comme ces lessives qui t’asphyxient !

Allez, petit arrêt à la cascade, tu l’as bien mérité ! Tu sens cette odeur de mousse ? Qu’on est bien à l’ombre et au frais !

Oui, tu peux la goûter, pas de problème ! Bois tout ton saoul !La montée est encore longue !

Faut quand-même qu’on s’y remette avant que le soleil ne chauffe trop !

Y a encore quelque chose que tu portes et que je ne t’ai pas raconté : les lentilles ! Tu sais qu’ils en cultivent de bonnes, là-haut ? C’est même leur spécialité ! On leur monte les graines et dans quelques mois, quand ils les auront récoltées, on redescendra les lentilles une fois séchées au soleil, et on les vendra pour eux au marché de Saint Pierre. Je te ferai goûter un plat de lentilles, tu ne peux pas passer à côté tout de même, le plat réunionnais par excellence !

Ah ! dis-donc tu sens qu’on est près d’arriver, toi ! Tu accélères !

Je me suis toujours demandé comment tu sentais qu’on arrive ? 

A la fraîcheur de la température qui baisse au fur et à mesure de la montée ?

A la transformation du paysage ?

Aux odeurs du village que tu perçois avant moi ?

Dans une autre vie, j’aimerais être un âne réunionnais, alors je saurais !"

 

Merci à Stéphanie de nous avoir accompagnées pendant ces deux années, et pour celles qui le souhaitent, elles peuvent continuer avec toi en visio-conférence , un mercredi soir tous les quinze jours de 19 h 30 à 21 h 30 !

 

Réservations et informations par mail: annabellelena@gmail.com 

site  :  Annabella (cliquez sur le lien)

 


29/05/2022
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Montrer plutôt que dire

 Montrer plutôt que dire !

Café d'écriture

26 Mars 2022

 

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Cette fois-ci, notre atelier d'écriture du 26 mars a porté sur la technique du "montrer plutôt que dire" quand nous mettons en scène des personnages dans nos récits.

Il est plus agréable pour le lecteur et sans doute plus efficace sur le plan de ce qu'on veut faire passer de décrire ce que le personnage ressent quand il tombe amoureux plutôt que se contenter de dire au lecteur qui doit nous croire sur parole, qu'il est tombé amoureux!

et pour exemple, voici une fillette ...

Non je ne le dirai qu'après, à vous de trouver!

 

A cheval sur le mur du jardin, Victoria fouette un animal imaginaire.

« Je monte à cru », crie-t-elle à son petit frère qui la dévisage d’en bas, l’air horrifié.

« Allez, te dégonfle pas, monte, il y a de la place pour deux ! Tu préfères que je fasse la funambule ? »

Et, aussitôt dit, elle se lève et pose un pied sur l’arrête du mur, laissant l’autre pendre dans le vide. Elle tient dans ses deux mains une perche imaginaire sensée la stabiliser mais pour effrayer un peu plus son petit frère qui commence à pleurer, elle fait mine de perdre l’équilibre…

 

Et oui, elle est plutôt casse-cou, vous ne trouvez pas?

Ou encore:

 

"Mathieu entre dans la pièce d’un pas pressé. Tout son corps est crispé. Il s’adresse à Sandra d’une voix tendue, ses mains soulignant ses propos. Il lui annonce, sur un ton hésitant, qu’il vient d’être licencié. Comment fera-t-il pour retrouver du travail à cinquante-cinq ans passé."

 

Et celui-ci ? plutôt stressé, non ?

 

Ensuite nous avons fait un exercice très drôle, avec une composition par le groupe du personnage que nous devions mettre en scène après qu'il ait commis quelque chose de grave!

 

Texte 1 - "Vous êtes Jacques-Pierre Lamonacale, vous avez 52 ans, vous êtes célibataire, à cause de vos problèmes de pieds, vous marchez en babouches même dans la rue.. vous avez deux rêves : voler au-dessus d'un volcan en feu et tuer Éric Zemour. Et puis, hier, vous avez volé la poule de la voisine après avoir fauché tous les oeufs pendant deux ans. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Votre voisine vous a raconté son histoire hier soir, son attachement pour sa poule Georgette. Que les oeufs disparaissent, elle ne vous en a pas parlé, juste de sa poule. Elle en pleurait, la pauvre, elle en parlait comme d'un enfant.

Heureusement, cher Jacques-Pierre, je suis là pour reprendre la situation en main. Que diriez-vous si j'achetais une poule, la même que celle que vous avez volée ?

Vous l'avez tuée ? Oui, naturellement, vous l'avez tuée.

Mais l'avez-vous mangée ?

Ah, non, c'est bien, ni mangée, ni même plumée. Cela sera plus facile de racheter la même !

On va la peser, imaginant que, vivante, elle faisait le même poids puisqu'elle a gardé tête, pattes et abats et qu'elle n'est pas congelée.

Ah, avant tout, regrettez-vous votre méfait ?

Oui, évidemment puisque vous plaignez votre voisine.

Je connais une ferme pas loin, qui a un poulailler avec des poules de toutes sortes. Je me charge de tout, sauf de la note, bien sûr !

Si vous voulez, vous pouvez venir avec moi.

Non, vous ne voulez pas ? Vous n'aimez pas les poules vivantes? C'est pour ça que vous avez tué Georgette ?

Oui, bien sûr, vous ne saviez pas qu'elle s'appelait Georgette quand vous l'avez tuée !

Moi, j'ai toujours aimé les poules. Quand j'étais gamine, on m'achetait des poussins au marché, enfin, un à la fois. Parfois, ils survivaient et pouvaient grandir. Curieusement, ils ne dépassaient jamais 6 mois. Je pense maintenant que ma mère les tuait pour cuisiner le coquelet, je n'ai pas fait le lien et elle ne me l'a jamais avoué.

Pourquoi je vous raconte ma vie ? Mais, Jacques-Pierre, c'est vous qui avez commencé en me racontant la vôtre !

Mais non, je ne suis pas la psychiatre, c'est au-dessus. Au deuxième étage, si vous aviez bien regardé la plaque, je suis une coach pour aider à mettre de l'ordre dans sa vie.

Bien sûr que ça existe, puisque je fais ce métier depuis 15 ans !   "

 

 

Texte 2 : "Vous êtes Marie Gisèle de Lautréamont, vous avez quarante ans, divorcée sans enfant. Par le passé vous avez torturé psychologiquement votre mari. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. En effet, cet homme, devenu votre  ex –mari que vous haïssez tant,  s’est joué de vous. Vous pensiez qu’il était cadre dans une banque, or ce n’était qu’une couverture. En vérité, il est agent secret ; il travaille à la DGSE, est spécialisé en psychologie et sa mission au sein de cet organisme était de préparer au mieux les espions à résister à la torture, qu’elle soit physique ou psychologique. Ce que vous pensiez lui infliger pour le punir lui a été d’une grande utilité puisque cela a été intégré dans un protocole expérimental. Et si vous étiez persuadée que c’est vous qui l’avez quitté, détrompez-vous ; c’est ce qu’il vous a laissé croire. En réalité, là aussi, il vous a manipulé pour être sûr que vous le quitteriez vraiment. Votre rencontre, votre mariage, l'absence d’enfant, tout cela n’était qu’une mise en scène. Et comme il va partir à la retraite et que son expérience a porté ses fruits, tout s’est arrêté. Vous allez pouvoir chausser vos talons aiguilles et réaliser votre rêve de devenir top model, dans la catégorie senior !!!

Tel est pris qui croyait prendre"

 

Texte 3 - "Vous êtes Marie-Ange Martin, vous avez 45 ans, vous êtes divorcée sans enfants, à la fois solitaire et sociable. Vous aimez porter des chaussures italiennes avec hauts talons. Votre rêve et de faire le Trail de Mimet le 15 mai prochain Vous détestez Poutine et vous venez de faire quelque chose de grave : vous avez tué le chat de la voisine hier ! Vous auriez mieux fait de vous abstenir, heureusement, je suis là pour reprendre la situation en main…

Bon, d’abord faire disparaître le chat…

Mais qu’est-ce qui vous a pris Marie-Ange ? Qu’est-ce qu’il vous avait fait ce chat ?

Ah ! Il s’appelait Poutine et vous n’avez pas supporté d’entendre la voisine hurler à la tombée de la nuit, tous les soirs « Poutine, Poutine, Viens mon mimi… »

Et vous l’avez prise pour une Poutinolâtre ? Oui, c’est ça ? Eh bien, on a de la chance que vous n’ayez pas supprimé la voisine, carrément…

Marie-Ange, vous si sociable, encore qu’un peu solitaire parfois.

Oui c’est une contradiction : personne n’est parfait !

Depuis que votre mari vous a quitté, je vous sens un peu à cran, voyez-vous.

Et vous ne pouvez trouver rien d’autre pour vous défouler que d’assassiner Poutine ? Remarquez, ça nous aurait tous soulagés, et vous auriez été acclamée comme une héroïne… Mais je m’égare, celui du Kremlin y est toujours, Malheureusement !

Alors ? Cette autre activité défouloir ?

Plus fort, Marie-Ange, je n’entends pas bien…

Faire le trail de Mimet le 15 mai, avec … des chaussures italiennes à talons hauts… ???

Marie-Ange, vous n’auriez pas confondu le trail de Mimet avec le stage de danse de salon qui se tient le même jour ?

Ah ! Vous vouliez faire les deux !

Mais pas en même temps, Marie-Ange, ou alors vous allez mettre une semaine et on va devoir vous amputer des deux pieds ensuite…

Remettez donc vos idées un peu en place !

Vous savez Marie-Ange, choisir c’est renoncer. Donc cette année, privilégiez plutôt le trail, je sens que vous avez besoin de vous calmer !

Oh ! Poutine, ce pauvre Poutine ! Je parle du chat, bien entendu… Où va-t-on l’enterrer ?

Allez, Marie-Ange, un peu d’aide : une pelle et un bout de votre jardin feront l’affaire.

Et vous me promettez de redevenir sociable avec votre voisine ?

Il faut quand-même que je vous explique quelque chose : votre voisine a fait un voyage au Canada dont elle est revenue enchantée, et en particulier de leurs spécialités culinaires. Bon, il faut de tout pour faire un monde !

On lui a servi, ce truc fondu et gras sur ses frites que personnellement je trouve infâme, mais elle, elle l’a adoré !

Vous ne connaissez pas cette nourriture de bûcheron ?

Vous ne perdez rien, Marie-Ange !

Oui, ça a un nom, figurez-vous !

Allez Marie-Ange, faites un effort et essayez de le deviner, même si vous n’êtes jamais allée au Canada.

Eh bien, oui, c’est de la poutine, ce truc infecte dont je ne souhaite pas qu’il franchisse un jour l’Atlantique pour que vous tentiez de vous en régaler!

Mais le fait qu’elle ait donné ce nom à son chat, ne valait quand-même pas que vous l’exécutiez en représailles !"

 
 
On s'est vraiment régalées encore une fois!
Merci Stéphanie!
Prochain atelier d'écriture: samedi 21 mai de 10 h à 13 h 

 

 

 


03/04/2022
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Comment faire entendre la voix des personnages dans nos récits

 

 

 

 

 

 

 

Notre premier atelier d'écriture de l'année 2022 s'est déroulé le dimanche 23 janvier par Zoom interposé!

 

Atelier studieux pour nous toutes puisque nous avons travaillé sur l'écriture des dialogues,

- en discours direct,

- en discours indirect

- en discours indirect libre

 

Et ce à partir d'extraits du livre de Laurent Mauvignier "Histoires de la nuit"

et de la pièce "Macbeth" de Shakespeare!

 

Prochain atelier espéré en live, le samedi 26 mars de 10 h à 13 h

Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à nous contacter pour vous inscrire!

 

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08/02/2022
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Nouvelle Cluedo

 

 Pour notre dernier atelier d'écriture de l'année, nous avons joué au détective !

A l'aide d'un jeu de Cluedo, et du compte-rendu de notre adjoint, déjà sur place , au manoir Tudor où un crime a été commis, nous avons déroulé les différentes étapes de l'enquête en recevant un indice à chaque étape de l'écriture.

 

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 Voici une des nouvelles écrite à cette occasion:

 

CLUEDO

J'arrive au manoir Tudor sans a priori concernant le meurtre du Dr Lenoir. Le compte rendu de mon adjoint m'offre des pistes de réflexion:

A qui profite le crime?

La gouvernante, Mme Leblanc, qui a élevé la victime lors des vacances pourrait-elle être coupable? Elle aurait pu espérer qu'en cas de décès du Dr Lenoir avant ses 35 ans, Charles Edouard aurait prévu une clause testamentaire qui la rendrait héritière ou lui permettrait a minima de continuer à vivre au manoir. Je commencerai donc mes interrogatoires par la gouvernante. Puis les autres femmes pourraient avoir la jalousie comme mobile. Mme Pervenche aurait été la maîtresse de la victime et ce dernier l'aurait remplacée par Mlle Rose?

Je me rends dans la salle de bal. Je ne détecte aucun indice. Je vais au pied du grand escalier où gît la victime. J'examine minutieusement le corps qui ne comporte qu'une seule trace d'un coup violent porté à l'arrière du crâne. L'arme du crime ne peut pas être un pistolet qui aurait laissé un seul trou sur le cadavre. La corde et le poignard ne peuvent pas non plus occasionner ce type de blessures. La forme de la blessure m'oriente vers la clé anglaise qui seule peut laisser des marques espacées régulièrement. Je vérifie mon hypothèse en plaçant une clé anglaise à l'aplomb du crâne de la victime. Cela coïncide. Le médecin légiste me le confirmera rapidement.

J'interroge Mme Leblanc sur ses relations avec la victime:

"J'adorais ce jeune homme. Je le considérais comme mon fils et il voyait en moi une image maternelle. Le pauvre enfant avait été traumatisé par la mort précoce de ses parents et l'attention lointaine de son oncle ne comblait pas le vide affectif dans lequel il était plongé."

Je décide d'interroger le colonel Moutarde dans la véranda:

" J'avais beaucoup d'affection pour le Dr Lenoir malgré nos goûts très différents. J'ai les pieds sur terre et je suis pragmatique. Le Dr Lenoir était un intellectuel et un grand lecteur. Nous étions cependant très proches surtout depuis la mort de son oncle qui m'avait demandé de veiller sur lui. Je m'en veux d'avoir échoué dans cette mission et de n'avoir pas empêché cet horrible crime d'être commis."

Le colonel Moutarde me parait une homme de principe et de droiture. Par ailleurs, s'il avait décidé de supprimer le Dr Lenoir, son sens pratique l'aurait conduit à utiliser un pistolet ou un poignard qui sont des armes plus efficaces qu'une clé anglaise. J'élimine le Colonel Moutarde des suspects potentiels.

D'après le médecin légiste, le corps n'a été que très peu déplacé. Je n'ai trouvé aucun indice dans les pièces que j'ai visitées. Mon intuition m'oriente vers le hall comme lieu du crime.

Je questionne Mme Pervenche sur ses liens intimes avec la victime:

"Jamais je n'ai été la maîtresse du Dr Lenoir. Il est trop jeune pour moi. C'était un rêveur, peu sûr de lui. Ce type d'homme faible et fragile ne m'attire pas."

Je passe à l'interrogatoire de Mlle Rose qui avoue immédiatement avoir eu une liaison avec la victime:

"Cette aventure n'a pas duré. Il était un tantinet jaloux et j'aime trop ma liberté pour me laisser enfermer par un homme."

Je reste perplexe. Ces deux femmes disent-elles la vérité? Mme Pervenche pourrait avoir tué le Dr Lenoir en découvrant sa liaison avec Mlle Rose? Mlle Rose espérait-elle épouser la victime qui lui aurait donné une fin de non recevoir? Voyant qu'un homme lui résistait, elle l'aurait supprimé dans un accès de rage?

Après réflexion, ce crime me parait l'œuvre d'une femme : pas de grand déplacement du corps, pas d'arme demandant de la force physique comme la corde ou de l'entrainement comme le pistolet. Qui de Mme Pervenche, Mlle Rose ou Mme Leblanc est la meurtrière?

Revenons au mobile du crime. Mme pervenche n'avait pas d'intérêt à tuer le jeune homme mais devait plutôt chercher à le conquérir puisque Mlle Rose ne s'intéressait plus à lui. Mlle Rose n'a aucun mobile pour supprimer cet homme. Elle a réussi à couper court à cette liaison sans que leur amitié en soit impactée.

Il nous reste Mme Leblanc, personnalité hystérique qui apprend par le révérend Olive que le Dr Lenoir ne souhaitait pas la garder au manoir après avoir hérité de son oncle. En effet, contrairement à ses dires, Mme Leblanc n'avait pas été une mère pour ce garçon mais son souffre douleur. Une femme dévouée corps et âme que le Dr Lenoir allait envoyer à la rue. Quelle ingratitude ! Cela ne se passerait pas comme cela. Le Dr Lenoir devait mourir et la laisser vivre en paix au manoir jusqu'à la fin de ses jours. Ce n'était que justice.

 

Bravo aux "écrivantes" qui vont de progrès en progrès dans leur écriture et merci à Stéphanie qui nous concocte toujours des consignes originales et variées!

Au plaisir de nous revoir en 2022!

Et d'ici-là, passez une bonne fin d'année en prenant soin de vous et de vos proches!

 


17/12/2021
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