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Et quand vous le souhaiterez, on pourra en parler autour d'un thé dans le cadre des rencontres-évènements du café associatif.
Né à Brooklyn, James McBride est écrivain, journaliste et saxophoniste.
"La couleur de l'eau" est son premier roman.
Il y raconte sa propre vie et celle de sa mère dans un hommage touchant qu'il rend à cette femme arrivée de Pologne aux Etats Unis dans les années 30. Elle y fréquente le quartier d'Haarlem et épouse successivement deux hommes noirs (reniée par sa propre famille pour cette raison) dont elle sera veuve deux fois. Elle vivra dans les quartiers noirs avec ses douze enfants.
Le livre alterne les chapitres qui racontent l'enfance de James et ceux où il interroge sa mère qui accepte de lui raconter son parcours à elle. Les deux récits sont liés et se rencontrent rapidement.
On sent tout l'amour de cet enfant pour sa mère qui s'est toujours battue pour survivre et a envoyé ses 12 enfants à l'université! Ils sont tous devenus médecins, professeurs ou musiciens.
C'est ausi un beau récit sur les origines: James ne sait plus s'il est blanc ou noir, rejeté à la fois par les blancs et par les noirs parce que pas assez blanc ou pas assez noir. Il est tenté, comme ses frères, de militer auprès de Malcom X mais par amour pour sa mère, il ne peut partager ces combats contre les blancs.
Le titre "La couleur de l'eau" est choisi parce que l'eau, elle, n'a pas de couleur...
Une belle leçon de vie que nous donne cette mère qui ne se décourage jamais!
Née à Nice en 1970, Valérie Zenatti a écrit également "En retard pour la guerre", "Les âmes soeurs", "Mensonges". Elle a reçu de nombreux prix pour "Jacob, Jacob" dont le prix du livre inter 2015.
Dans ce petit livre (166 pages) à l'écriture lumineuse et poétique, elle nous raconte la courte vie de Jacob, jeune juif (19 ans) de Constantine, issu d'une famille modeste et aimante.
Il est enrôlé en juin 44 pour libérer la France. Il débarque en Provence, libère Toulon puis monte vers l'Est avec sa compagnie et rencontre d'autres "tirailleurs", marocains ou d'Algérie comme lui.
Sa mère attend impatiamment son retour, fière qu'elle est de son dernier né qui a mis du soleil dans sa vie, rythmée par les ordres ou les colères de son mari ou de son fils aîné.
Elle le cherche à travers le pays pour lui offrir des plats parfumés et épicés de sa composition alors qu'elle ne sait pas qu'il a quitté l'Algérie dès son départ, et que dans le rude hiver alsacien, il se souvient de la douceur de constantine et de ses odeurs, et se répète en boucle son prénom (d'où le titre) Jacob, Jacob pour essayer de s'endormir, prénom qui est également celui d'un autre frère, mort à 3ans, avant sa naissance et dont il a reçu le même prénom.
Ce livre nous parle du statut des juifs d'Algérie qui change avec les lois vichystes, enrôlé dans l'armée française puis plus tard devant fuir devant le FLN. La famille de Jacob devra donc bientôt quitter l'Algérie, devenant des déracinés.
Touchant et instructif, belle écriture.
Le jeune Pete (l'auteur) doit passer 7 mois sous la tente en plein hiver au bord d'une rivière pour veiller sur les oeufs de saumon qu'on vient d'y réintroduire, casser la glace tous les jours, et chasser les prédateurs. Il écrit son journal au cours de ces 7 mois où il apprend à chasser, tanner les peaux et pêcher, à devenir un homme aussi en faisant face à la solitude, ou à travers ses belles rencontres animales (puma, lynx, castor, écureuils, grouses, élan, cerf, ours...) et humaines (gardes et rangers).
Récit captivant qu'on ne lâche pas, où la nature est très présente (entre Sylvain Tesson, Bill Bryson et "Into the wild") où Pete Fromm nous explique dans les dernières pages qu'il est devenu écrivain grâce à ce journal qu'on lui avait demandé de rédiger sur cette aventure au quotidien pour rendre compte des difficultés rencontrées...
Indian Creek est son premier roman, récit d'une histoire vraie, donc.
J'ai lu ensuite deux autres de ses romans, "Lucy in the sky" et "Comment tout a commencé" qui sont de vraies fictions dignes de l'écrivain qu'il a bien fait de devenir!
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