Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Petit comité de fidèles cette fois-ci, toujours ravis d’échanger à propos de nos lectures…

Nous avons commencé par la lecture d’une nouvelle « les mazagrans » extraite d’un recueil de nouvelles « Histoires » (2015) (Goncourt de la nouvelle 2016) de Marie-Hélène Lafon qui sait si bien dépeindre le pays de l’Aubrac où elle est née et ses dignes habitants ruraux.

Nous vous conseillons particulièrement son roman intitulé « Joseph », (2014), un petit bijou, qui raconte la vie d’un salarié agricole du Cantal, et nous conte ses souvenirs : de la tactique du chien consciencieux qui regroupe les bêtes, à la dignité des fermiers, en passant par la tarte aux prunes, au respect des bêtes, et à sa nostalgie de ne pas avoir pu fonder une famille, à la modernité qui l’interpelle…

Puis nous avons échangé nos coups de cœur :

-         Pour tous ceux qui ont suivi avec plaisir la saga des Millenium, sachez que le n°5, rédigé par David Lagercrantz, tentant de prendre la relève de Stieg Larsson, décédé brutalement en 2004, se lit comme un « page turner ». L’intrigue est bien construite et renvoie à l’enfance de Lisbeth Salander. Mais le roman n’a plus la dimension politique et sociétale qu’il avait dans les 3 premiers tomes. Mickael Blomkvist est toujours là, certes mais un peu pour la figuration et ses combats de journaliste engagé ne sont plus dans ce n°5 !

-          « Ils vont tuer Robert Kennedy » Marc Dugain 2017

A Vancouver, en Colombie-Britannique, un professeur d'histoire fait sa thèse sur l'assassinat de Robert Kennedy. Il est persuadé que la mort brutale de ses deux parents successivement en 1967 et 1968 est liée à l'assassinat du jeune politicien américain en juin 1968. Son enquête l'amène à découvrir les liens tissés par son père et les services secrets britanniques durant la Résistance

Deux histoires parallèles qui « colimaçonnent », l’une de la grande histoire politique des USA, l’autre de l’histoire familiale du narrateur. On en apprend beaucoup sur les Kennedy, et on se passionne pour l’histoire privée…   

-          Celestin Ray « Carnaval » 2015 et Mascarade » 2017

Françoise nous recommande le tome 2, « Mascarade » qu’elle vient de lire ; il fait partie d’une trilogie de polars, dont elle lira avec plaisir le tome 1 (le tome 3 n’est pas encore traduit).

Lorsqu'en 1919 un tueur en série s'attaque aux habitants de La Nouvelle-Orléans en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot, la panique gagne peu à peu. Les victimes étant siciliennes, les rivalités ethniques sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l'agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca D'Andrea, vont tenter de résoudre l'affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets... Alors qu'un ouragan s'approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continue à sévir. Le chaos est proche. 

Ray Celestin vit à Londres. Il est linguiste et scénariste. Carnaval est son premier roman. Il a été élu meilleur premier roman de l'année par l'Association des écrivains anglais de polar.

-          « Instincts » Sarah Marquis 2016

Ce récit est celui d’une incroyable traversée à pied de l'Australie : un face-à-face avec la nature de 4 mois sans vivres ni ressources. Livrée à elle-même, l’aventurière affronte les Kimberley, ses savanes, ses gorges et ses forêts tropicales, terres vierges et redoutables. Pour survivre, la connaissance et la maîtrise de la faune et de la flore sont ses meilleurs atouts. Pour manger, elle a dû parfaire l'art de la pêche, pour puiser l'eau douce, elle a dû maîtriser le calendrier des marées puis la rendre potable grâce à un filtre en céramique. Toute sa vie, Sarah s'est préparée pour ce challenge. De son propre aveu, la plus difficile de ses expéditions.    

-          « Harold et Maude » Colin Higgins 1984

Hélène a pris beaucoup de plaisir à lire ce roman dans la version pièce de théâtre, et nous aussi, à l’évocation de la pièce, tant nos souvenirs de madeleine Renaud jouant Maude au théâtre sont encore vivaces…

Colin Higgins, scénariste du film américain ''Harold et Maude'', réalisé en 1971 par Hal Ashby, l'adapte ensuite en roman, puis en pièce de théâtre.

C’est l’histoire d’Harold, jeune homme riche, imagination délirante. Ses passe-temps favoris : rouler en corbillard et mettre en scène de faux suicides. Maude, elle, aime les cimetières mais adore la vie. Elle pose nue pour un sculpteur qui travaille sur un bloc de glace, conduit sans permis, vole des voitures. Elle est pour Harold la femme idéale. Il y a un mais... Lui a dix-neuf ans, et elle soixante-dix-neuf !

Très belle leçon de vie !

-          « L’enfant qui mesurait le monde » Metin Arditi 2016

Catherine a pris du plaisir dans ce roman qui se passe en Grèce et parle de ses problèmes économiques actuels, mais aussi de mythologie, d’autisme et de tendresse ! Ca lui a donné envie de découvrir cet auteur suisse francophone, d’origine turque séfarade…

À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l'un près de l'autre, chacun perdu au fond de sa solitude.

Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l'ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l'étude qu'elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d'Or, raconte à Yannis les grands mythes de l'Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits...

Un projet d'hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?

Alors que l'île s'interroge, des rapports tendres se tissent entre ces trois personnages, grâce à l'amitié bouleversante qui s'installe entre l'enfant autiste et l'homme vieillissant.

-          « Inde, la révolution par les femmes » Dominique Hoeltgen 2009

Voici un essai qui redonne le moral !

Dans un pays où la misogynie est plus répandue qu’ailleurs, où les petites filles étaient encore en 2009 abandonnées ou tuées, la force féminine est un lien essentiel pour développer le pays. La journaliste a interviewé une centaine de femmes (vendeuses de rue, chiffonnières, actrices, avocates ou chefs d’entreprise) qui livrent chapitre après chapitre le témoignage de leurs projets économiques collectifs ou individuels et nous offrent leur énergie incroyable pour faire changer les choses !

 Enfin nous avons terminé avec trois lectures légères, utiles en cas de déprime passagère ou à conseiller comme lectures faciles à des lecteurs débutants… ceux qui aiment les parodies de polars, les blogs culinaires ou les deux réunis seront charmés…

-         « Tout un été sans Facebook » Romain Puértolas (2017), l’auteur de « l’extraordinaire voyage du fakir qui était coincé dans une armoire Ikéa »

Mutée disciplinairement à New York, Colorado, un petit village du fin fond de l’Amérique raciste, sans couverture mobile et où il ne se passe jamais rien, la lieutenant de police de couleur noire, à forte corpulence, Agatha Crispies a trouvé un échappatoire à son désoeuvrement dans l’animation d’un club de lecture au sein du commissariat. Mais alors qu’elle désespérait de pouvoir un jour enquêter à nouveau sur un meurtre autre que celui d’un écureuil, une série d’effroyables assassinats et disparitions viennent (enfin) troubler la tranquillité des lieux, mettant à l’épreuve ses connaissances littéraires.

-          « Recettes d’amour et de meurtre » 2015 suivi de « Vengeance sauce piquante » 2017 de Sally Andrew

« Recettes d’amour et de meurtre » : Tannie Maria, veuve, panique lorsqu’elle apprend qu’elel doit désormais se consacrer aux courriers du cœur du journal local de sa ville, à la place de sa chronique culinaire. Mais elle se rend compte qu’elle peut aider ses lecteurs en glissant des recettes dans ses conseils. Jusqu’à ce que l’une de ses lectrices e fasse assassiner. Tannie décide de mener elle-même l’enquête…

-          « Rendez-vous au cupcake café » Jenny Colgan  2017

Issy est douée pour la pâtisserie ! Elle tient ce talent de son grand-père qui a consacré sa vie entière à sa boulangerie. C'est à ses côtés qu'Issy a appris les secrets des cupcakes moelleux. Quand elle est brutalement licenciée de la City, Issy décide de se consacrer à sa passion pâtissière, aussi pour rendre hommage à son grand-père dont la santé décline peu à peu… Mais ouvrir une boutique à Londres n'est pas de tout repos. La jeune femme découvre rapidement que de nombreuses personnes sont prêtes à lui mettre des bâtons dans les roues pour faire capoter son projet…

Enfin, avant de se séparer, nous avons lu (ou re-lu pour certains) quelques chapitres drôles (le sac poubelle, les poches cousues, les étiquettes qui grattent, la notice Ikéa, la housse de couette…)

de « Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs » de Charles Haquet et Bernard Lalanne 2014

Rendez-vous pour le prochain café des lecteurs le samedi 7 avril à 10 h

et d’ici-là, bonnes lectures à tous !