Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

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Nouvelle Cluedo

 

 Pour notre dernier atelier d'écriture de l'année, nous avons joué au détective !

A l'aide d'un jeu de Cluedo, et du compte-rendu de notre adjoint, déjà sur place , au manoir Tudor où un crime a été commis, nous avons déroulé les différentes étapes de l'enquête en recevant un indice à chaque étape de l'écriture.

 

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 Voici une des nouvelles écrite à cette occasion:

 

CLUEDO

J'arrive au manoir Tudor sans a priori concernant le meurtre du Dr Lenoir. Le compte rendu de mon adjoint m'offre des pistes de réflexion:

A qui profite le crime?

La gouvernante, Mme Leblanc, qui a élevé la victime lors des vacances pourrait-elle être coupable? Elle aurait pu espérer qu'en cas de décès du Dr Lenoir avant ses 35 ans, Charles Edouard aurait prévu une clause testamentaire qui la rendrait héritière ou lui permettrait a minima de continuer à vivre au manoir. Je commencerai donc mes interrogatoires par la gouvernante. Puis les autres femmes pourraient avoir la jalousie comme mobile. Mme Pervenche aurait été la maîtresse de la victime et ce dernier l'aurait remplacée par Mlle Rose?

Je me rends dans la salle de bal. Je ne détecte aucun indice. Je vais au pied du grand escalier où gît la victime. J'examine minutieusement le corps qui ne comporte qu'une seule trace d'un coup violent porté à l'arrière du crâne. L'arme du crime ne peut pas être un pistolet qui aurait laissé un seul trou sur le cadavre. La corde et le poignard ne peuvent pas non plus occasionner ce type de blessures. La forme de la blessure m'oriente vers la clé anglaise qui seule peut laisser des marques espacées régulièrement. Je vérifie mon hypothèse en plaçant une clé anglaise à l'aplomb du crâne de la victime. Cela coïncide. Le médecin légiste me le confirmera rapidement.

J'interroge Mme Leblanc sur ses relations avec la victime:

"J'adorais ce jeune homme. Je le considérais comme mon fils et il voyait en moi une image maternelle. Le pauvre enfant avait été traumatisé par la mort précoce de ses parents et l'attention lointaine de son oncle ne comblait pas le vide affectif dans lequel il était plongé."

Je décide d'interroger le colonel Moutarde dans la véranda:

" J'avais beaucoup d'affection pour le Dr Lenoir malgré nos goûts très différents. J'ai les pieds sur terre et je suis pragmatique. Le Dr Lenoir était un intellectuel et un grand lecteur. Nous étions cependant très proches surtout depuis la mort de son oncle qui m'avait demandé de veiller sur lui. Je m'en veux d'avoir échoué dans cette mission et de n'avoir pas empêché cet horrible crime d'être commis."

Le colonel Moutarde me parait une homme de principe et de droiture. Par ailleurs, s'il avait décidé de supprimer le Dr Lenoir, son sens pratique l'aurait conduit à utiliser un pistolet ou un poignard qui sont des armes plus efficaces qu'une clé anglaise. J'élimine le Colonel Moutarde des suspects potentiels.

D'après le médecin légiste, le corps n'a été que très peu déplacé. Je n'ai trouvé aucun indice dans les pièces que j'ai visitées. Mon intuition m'oriente vers le hall comme lieu du crime.

Je questionne Mme Pervenche sur ses liens intimes avec la victime:

"Jamais je n'ai été la maîtresse du Dr Lenoir. Il est trop jeune pour moi. C'était un rêveur, peu sûr de lui. Ce type d'homme faible et fragile ne m'attire pas."

Je passe à l'interrogatoire de Mlle Rose qui avoue immédiatement avoir eu une liaison avec la victime:

"Cette aventure n'a pas duré. Il était un tantinet jaloux et j'aime trop ma liberté pour me laisser enfermer par un homme."

Je reste perplexe. Ces deux femmes disent-elles la vérité? Mme Pervenche pourrait avoir tué le Dr Lenoir en découvrant sa liaison avec Mlle Rose? Mlle Rose espérait-elle épouser la victime qui lui aurait donné une fin de non recevoir? Voyant qu'un homme lui résistait, elle l'aurait supprimé dans un accès de rage?

Après réflexion, ce crime me parait l'œuvre d'une femme : pas de grand déplacement du corps, pas d'arme demandant de la force physique comme la corde ou de l'entrainement comme le pistolet. Qui de Mme Pervenche, Mlle Rose ou Mme Leblanc est la meurtrière?

Revenons au mobile du crime. Mme pervenche n'avait pas d'intérêt à tuer le jeune homme mais devait plutôt chercher à le conquérir puisque Mlle Rose ne s'intéressait plus à lui. Mlle Rose n'a aucun mobile pour supprimer cet homme. Elle a réussi à couper court à cette liaison sans que leur amitié en soit impactée.

Il nous reste Mme Leblanc, personnalité hystérique qui apprend par le révérend Olive que le Dr Lenoir ne souhaitait pas la garder au manoir après avoir hérité de son oncle. En effet, contrairement à ses dires, Mme Leblanc n'avait pas été une mère pour ce garçon mais son souffre douleur. Une femme dévouée corps et âme que le Dr Lenoir allait envoyer à la rue. Quelle ingratitude ! Cela ne se passerait pas comme cela. Le Dr Lenoir devait mourir et la laisser vivre en paix au manoir jusqu'à la fin de ses jours. Ce n'était que justice.

 

Bravo aux "écrivantes" qui vont de progrès en progrès dans leur écriture et merci à Stéphanie qui nous concocte toujours des consignes originales et variées!

Au plaisir de nous revoir en 2022!

Et d'ici-là, passez une bonne fin d'année en prenant soin de vous et de vos proches!

 



17/12/2021
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