Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

 Nous voici concentrées sur l'exercice!

Pour notre premier atelier d'écriture de l'année, le thème proposé était d'une actualité récente : l'équipe féminine de handball qui a remporté une médaille d'or n'a pourtant pas fait la Une du journal ...

Notre première consigne était donc : que se serait il passé si cette médaille féminine avait fait la Une ?

Vous trouverez ci-dessous quelques extraits de nos créations:

"Elle découvrit la une qui lui était dédiée et se précipita à l’extérieur dans le parc pour partager son bonheur avec tous les arbres qui bordaient les alentours de l’hôtel.

Elle avait besoin dans cet environnement plutôt urbain de cette ville du Japon de ressentir la nature au plus profond d’elle-même.

Elle ne pouvait pas partager avec sa famille qui était au loin mais elle l’avait quand-même appelée auparavant.

Elle s’enfonça dans les bois et se mit à courir, à sauter, à faire des cabrioles de joie. Elle rencontra des écureuils, des oiseaux et à tous elle raconta sa joie. Elle était si contente.

Elle avait du mal à retomber les pieds sur terre et se dit qu’elle serait capable à ce moment de monter dans le dirigeable qui survolait les immeubles.

Elle envoya un signal lumineux avec une fusée pour faire signe à l’engin qui descendit à sa hauteur et dans lequel elle entra sans se poser de questions.

« Quelle est votre destination » lui demanda le chauffeur ? "Je voudrais aller sur le mont Fuji " dit-elle. Il n’y avait que trois personnes à bord, tous se mirent d’accord pour cette destination.

Peu de temps après ils arrivèrent et furent éblouis par la vue de cette si belle montagne.

Quelle histoire pensa-t-elle, si je raconte ce qui vient de m’arriver, personne ne voudra me croire.

Le dirigeable continua sa route car les autres passagers devaient aller à Kyoto. Ils descendirent tous à cette escale et se promenèrent au milieu des cerisiers en fleurs.

La lumière était surnaturelle et elle songea qu’elle était dans un rêve mais non, tout ceci était bien réel. Elle avait sa médaille d’or dans son sac comme un trésor !

Le retour vers Tokyo fut très rapide. Elle se sentait remplie d’amour et de fraternité et retrouva le reste de l’équipe pour fêter leur réussite.

Elle garda pour elle son aventure et décida de ne la partager qu’avec son amoureux au retour en France.

Peut-être ne la croirait-il pas. Qu’importe ! Elle avait en elle des souvenirs intenses de ce voyage :

• Une médaille d’or
• Un voyage en dirigeable vers des paysages somptueux
• Le cœur rempli d’amour et l’envie de partager autour d’elle tous les bienfaits qu’elle avait ressentis pendant cet épisode de sa vie."

"Elle découvre la Une qui lui est dédiée et frémit de bonheur, elle ne s’y attendait pas. Ils ont fait ça ! C’est tellement inhabituel cette mise en valeur du féminin dans un journal sportif ! Elle s’assoit pour calmer ses jambes qui flageolent, c’est trop d’émotion d’un coup. Elle pense avec tendresse à ses parents qui l’ont toujours encouragée à aller plus loin sans lui mettre la pression, en respectant ses choix et qui l’ont appelée Cléopâtre pour lui projeter un destin de reine. « Tu auras la place que tu te feras », lui disaient-ils toujours. C’est bien vrai !

La maitresse d’école qui a tant compté pour elle lui a permis de croire en elle : « N’aie pas peur, lui disait-elle, va où ton instinct te porte, pour ne jamais regretter ». Elle lui avait donné à lire des biographies de femmes célèbres ou inconnues qui avaient réussi par leur force de caractère à dépasser les obstacles rencontrés. « Tiens-compte de tes limites mais trouve les moyens de les contourner : Si tu es trop petite pour écrire en haut du tableau noir, un tabouret est là pour t’aider à y parvenir ». Cette image l’avait portée là où elle était arrivée aujourd’hui et elle partage cette soif de réussite avec ses équipières qui, comme elle, doivent trembler de joie devant cette Une. Il faut vite les rejoindre pour fêter ensemble cette victoire sur les préjugés sexistes.

Bon, il y a quand-même à redire sur le contenu de l’article : « Ces jeunes filles nous ont étonné, elles ne payent pas de mine mais ont pourtant bien ramené l’or pour le pays… »

Je voudrais bien savoir à quoi ressemble un physique de vainqueur dans leurs représentations à ceux-là !

La prochaine fois, ce serait mieux qu’on l’écrive nous-même cet article, à l’ancienne, sur une machine à écrire antique qui claque à chaque touche appuyée et cela pourrait donner ceci :

« Bravo à nos joueuses de handball qui en décrochant l’or, ont vu leurs efforts récompensés. Depuis l’enfance, elles se sont entrainées, manquant les distractions faciles de leurs amies, elles ont surveillé leur poids, n’ont jamais manqué l’entrainement, ont surmonté douleurs et blessures musculaires, pris des coups sur el terrain, ont supporté les blagues glauques ou pire les mauvais gestes des entraineurs, leurs humiliations dites soi-disant pour les motiver, et les railleries des spectateurs du haut de la tribune.

Bravo à ces Poletta, Méline, Grasse, Océane et Cléopâtre, dont les prénoms uniques ont certainement joué pour les porter aussi haut. Quand les parents te projettent un destin en te nommant comme aucun autre et te donnent la force de réaliser ton parcours singulier, engrangeant tes victoires personnelles, tu déroule ton chemin d’échec en dépassement et tu finis avec l’or dans les amins. Toute la France est derrière vous, les sportifs comme les autres, les femmes et les hommes sont fiers de vous, à vos côtés sur la plus belle marche du podium. »

Il est mieux cet article, non ? C’est le vôtre qui ne payait pas de mine…"

Deuxième proposition : Ecrire une déclaration d'amour "empêchée"  c'est à dire, réinventer le principe de la déclaration d'amour mais exprimée par quelqu'un enfermé dans l'empêchement de la dire, tout en jouant sur la répétition d'expressions comme "En revanche", "Non mais "et "Ceci dit"...

"En revanche, ce que je ne t’ai jamais dit,

Non mais…

Ceci dit, si je ne te l’ai jamais dit,

C’est parce que…

Oh ! peut-être je me trompe

Mais je pensais

Non mais, que va-t-il en penser ?

Ceci dit, tant que je ne te l’aurai pas dit

Comment le saurais-je ?

Ceci dit, c’est comme se lancer dans le vide

En revanche, il faut essayer…

Ne pas rester avec ça dans la gorge

Et des regrets avec…

Ceci dit, plutôt des regrets que des remords

Ou le contraire ?

Plutôt des remords que des regrets

Ceci dit, il faudrait définir la différence

Non mais attends, je m’égare…

En revanche, tu comptes beaucoup pour moi…

Pas trop choqué ? étonné ?

Ceci dit, je pourrais le comprendre

Puisque je ne te l’ai jamais dit…

Ni à personne d’autre d’ailleurs

Rassure-toi !

Ceci dit, peut-être que cela ne te rassure pas ?

Non mais tu as le droit !

En revanche, je tenais à te le dire

Depuis longtemps

Tu vois, quand deux personnes…

Ca va tu n’as pas froid ?

Non mais par ce que si tu veux, on rentre ?

Donc je disais ?

Oui ! Quand deux personnes

Se rapprochent

Au point de…

Ceci-dit, je ne sais pas comment te le dire

Enfin, tu m’as compris ?

Non ?

Alors je vais essayer

En revanche, tu pourrais m’aider…

Non, tu n’y tiens pas ?

Et toi, l’as-tu déjà dit à quelqu’un ?

Quoi ? Non mais tu as compris ?

Fais pas celui qui…

Je reprends, puisque tu restes muet

Et tu attends, en souriant

Dons, tu sais ce que je veux dire

Mais… tu veux l’entendre

Ceci dit, si tu es patient

Je vais finir par y arriver

Donc, tu comptes beaucoup pour moi

Et quand deux personnes se rapprochent comme

Comme…

Nous deux, quoi !

Ca veut dire, enfin peut-être

Qu’elles devraient se dire

Qu’elles pourraient tenter, ensemble

Non mais, peut-être pas pour toute la vie tout de suite

En revanche, un chemin

En se tenant la main…

Qu’est-ce que tu en dis ?

Ceci dit, si ça ne te dit pas

Ou pas tout de suite

Je peux attendre

Et ton sourire, là, qu’est-ce qu’il veut dire ?

Tu te moques ou tu acquiesces ?

Comment dire ?

Non, mais, parle à ton tour

Tu as quelque chose à dire ?

Oui ?

Attends, ais-je bien compris ?

Oui à quoi ?

Au chemin, main dans la main ?

Ou plus si affinités…

En revanche, c’est à toi maintenant

D’en dire plus

Ceci dit, je saurai être patiente aussi

Non mais…"

Voilà!

Nous espérons vous avoir donné envie de nous rejoindre pour jouer avec nous avec les mots, les consignes et les histoires...

Il reste encore des places!

Prochain atelier : samedi 11 décembre de 10 h à 13 h