Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Des lectures pour cet été !

 

COMPTE-RENDU CAFE des LECTEURS  N°24 - 20/07/19

 

 

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Très belle assemblée pour ce café des lecteurs d’été !

 

Une fois n’est pas coutume, au lieu de zapper la période estivale comme à l’accoutumée alors que la période de vacances est particulièrement propice aux lectures, pourquoi ne pas les partager entre passionnés qui ne sont pas sur les routes… belle réussite !

En plus des membres habituels, nous avons accueillis deux de nos voyageurs de passage ainsi qu’un nouveau membre qui nous a communiqué la programmation des lectures et spectacles du dispositif « Par les villages », annoncés pour l’automne et que nous communiquerons sur le blog !

 

Nous avons commencé notre échange par la lecture d’un extrait de « Jardins et cuisines du diable ; le plaisir des nourritures sacrilèges » de Stewart Lee Allen (2004) aux éditions Autrement. Plein de chapitres truculents dans cette collection « Passions complices » à propos des nourritures interdites et de leurs tabous religieux, sociaux, historiques et culturels… plaisirs de bouche, de la tentation et aussi de la transgression.

Vous y trouverez même des recettes !

Merci Françoise de nous avoir fait connaître cet ouvrage et d’avoir complété cet extrait de ton érudition sur le sujet… passionnant !

 

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-      « Les suprêmes » Edward Kelsey Moore 2015

Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle « les Suprêmes », en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation, leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie.

Née dans un sycomore, l’intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l’existence n’a cessé de meurtrir. D’épreuves en épreuves, l’indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l’insouciance des années hippies, la difficile mise en route de l’ascenseur social”, l’embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée.

Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux États-Unis, ce formidable et attachant roman de l’amitié et de la résilience emmené par d’époustouflants personnages et porté par l’écriture imagée et subversive d’Edward Kelsey Moore, s’affirme avant tout comme une exemplaire défense et illustration de l’humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections.

 

-      « Les suprêmes chantent le blues » 2018 (suite des suprêmes)

Quarante ans après avoir quitté la petite ville de Plainview dans l'Indiana en faisant le serment de ne plus jamais y remettre les pieds, un chanteur de blues revient sur les lieux à contrecoeur afin de s'y produire à l'occasion de l'improbable mariage d'un vieil ami. Tandis qu'elles assistent à sa prestation incroyablement émouvante, Odette, Clarice et Barbara Jean, n'ont pas la moindre idée de la profonde mutation que l'arrivée d'un tel personnage, venu d'un lointain passé, va provoquer en elles et autour d'elles. Après le triomphe de son premier roman, Edward K. Moore revient avec une histoire de pères et de fils, de péchés de jadis et d'acceptations à venir, qu'incarnent de nouveau, sous le signe d'une irrésistible drôlerie, des personnages aussi puissants qu'attachants.

Recommandé par Catherine

 

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-      Le chien de Madame Halberstadt » Stéphane Carlier  2019

Baptiste, écrivain, a connu des jours meilleurs. Son dernier roman a fait un flop, sa compagne l’a quitté pour un dentiste et, à bientôt quarante ans, il est redevenu proche de sa mère. Il passe ses journées à déprimer chez lui en culotte de survêtement molletonné… Jusqu’à ce que Madame Halberstadt, sa voisine de palier, lui demande de garder son chien quelques jours. Mais les chiens pour Baptiste ce n'est pas sa tasse de thé. Il a toujours préféré les chats, plus propres, plus discrets et plus silencieux.

Mais cette idée fixe, c'était avant que Courgette de son vrai nom Croquette ne lui apporte la chance qu'il attend depuis des millésimes.

C'est frais, c'est une belle histoire à hauteur d'homme, une belle histoire canine, une histoire qui donne le sourire et fait du bien. Recommandé par Anne

 

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-      Jean-Claude Grumberg « La plus précieuse des marchandises » 2019

 Ce conte a vocation universelle. Parce qu'il touche à l'enfance, aux drames de la seconde guerre mondiale et au dénuement de toutes les populations victimes de la guerre et de la barbarie nazie.
Il commence comme "Le Petit Poucet" de Charles Perrault avec un bûcheron et sa femme pauvres.
Pourtant un petit train, qui s'en va dans la campagne et traverse la forêt emmenant des gens dans des wagons à bestiaux, va créer les conditions d'une rencontre et bouleverser leurs vies.
Recommandé par Anne

 

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- « Vers la beauté » David Foenkinos  2019

 Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay. Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues. Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté…

Recommandé par Anne

 

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-      « L’oubli que nous serons » Hector Abad 2010

 L'Oubli que nous serons est à la fois le récit d'un crime, la biographie d'un homme, la chronique d'une famille et l'histoire d'un pays. L'homme est un médecin colombien engagé dans le combat contre la misère et l'ignorance. Le docteur Héctor Abad Gômez enseigne à l'Université de Medellin et travaille dans les quartiers populaires de la ville. Eduqué dans la tradition des Lumières, ce libre penseur croit à la possibilité de changer la vie de ses semblables et de bâtir, grâce à la science, un avenir meilleur. Le portrait de ce père d'exception est dépeint par Abad avec une admiration et un amour tout aussi exceptionnels. Le pays est, bien entendu, la Colombie des années 1980 : une société déchirée par la violence et la guerre sans merci que se livrent les paramilitaires, l'armée, les guérilleros et le narcotrafic. L'Oubli que nous serons donne des éléments pour comprendre la genèse de cette situation, car il nous offre une fresque de l'histoire colombienne récente, ou plutôt, une chronique intime de cette histoire à travers le quotidien de la famille Abad. A travers ce dosage équilibré entre histoire publique et chronique privée, le lecteur a l'impression de découvrir les événements qui ont marqué l'histoire colombienne récente, mais de l'intérieur, tel qu'ils ont été vécus par les Colombiens. Enfin, L'Oubli que nous serons est le récit d'un crime : l'assassinat d'un juste, d'un défenseur des droits de l'homme qui n'a pas cédé à la peur ni à la menace des armes. Les pages dans lesquelles Abad raconte les derniers jours de la vie de son père et la scène de l'assassinat sont plus qu'émouvantes : elles sont d'un courage et d'une beauté extraordinaires. En effet, tout au long de ce livre, Abad peut être drôle, amusant, ou émouvant, mais ce qu'il nous raconte porte en lui une exigence de vérité qui soutient le récit, car il s'agit de narrer, de décrire, sans rien cacher de sa douleur, l'assassinat de son père, « L'oubli que nous serons » est d'ailleurs un vers d'un poème de Borges retrouvé sur le corps.

Recommandé par Anne-Marie

 

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-      « Profession du père » Sorj Chalandon 2015

 « Mon père disait qu'il avait été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider.

Je n’avais pas le choix. C’était un ordre. J’étais fier. Mais j’avais peur aussi .À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet."

Recommandé par Anne-Marie

 

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-      Anne-Marie nous présente Lionel Duroy dans « Le chagrin ».

Nous avons reproduit ici certains des autres ouvrages de Lionel Duroy, auteur très prolixe !

            

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  « Le chagrin » : « À l'origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l'amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu'ils se sont infligées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été les témoins, ne peuvent effacer les mots tendres qu'ils ont échangés durant l'hiver 1944.»
De l'Occupation jusqu'à nos jours en passant par la guerre d'Algérie et Mai 68, des avenues chics de Neuilly aux cités dortoirs de Rueil, Lionel Duroy retrace l'itinéraire chaotique d'un enfant, puis d'un homme, pris au piège d'une odyssée familiale désastreuse. Un roman poignant qui fouille les mentalités françaises des cinquante dernières années.

Longtemps journaliste à Libération et à L'Événement du jeudi, Lionel Duroy est l'auteur d'une dizaine de romans. De livre en livre, il interroge l'intime. Pour atteindre, dans la mise en mots d'une histoire personnelle, l'essence même de son regard sur la vie, sans fard.

Auteur à découvrir, recommandé par Anne-Marie et Catherine

 

-      « Le dernier Vénitien » Gilles Hertzog  2018 Giandomenico Tiepolo (1727-1804) fut le Goldoni en peinture de la Venise des Doges. Homme de son temps, frotté sur le tard aux Lumières venues de France, il brossa au naturel cette société de plaisir, ses fêtes galantes, ses langueurs nostalgiques, avant que le rideau ne retombe sur la Sérénissime et que Bonaparte, à la tête des armées d’Italie, n’en soit le brutal fossoyeur. Cet homme entre deux mondes avait, trente ans durant, été le fidèle assistant de son père, le grand Tiepolo, prince absolu de la couleur et courtier parfait des aristocraties déclinantes.

Longtemps éclipsé par le génie et la renommée paternels, Giandomenico Tiepolo s'en libéra en s'exilant, la vieillesse venue, dans sa villa de Zianigo proche de Padoue, dont il peupla les murs de fresques consacrées à la vie des Polichinelles. Annonciateur lucide d'une société arrivée à son terme sans, il acheva, solitaire et plein d'un humour amer, de lui donner le baiser de la fin par une série de dessins époustouflants où se reflètent ses fastes et de sa grandeur d'antan.

Recommandé par Fanfan

 

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-      « Nico » Louis Perego 2018

Louis PEREGO, a passé 18 ans en prison pour braquages et récidives. Il a déjà publié plusieurs ouvrages sur la prison. Ceci est son premier roman. Cette fois-ci, il nous parle de l’enfermement pour raison arbitraire.

Là, il s’agit d’une famille de gitans sédentarisée après avoir vendu leur cheval et enlevé les roues de leur roulotte. Ils se sont installés en toute légalité dans un champ appartenant à un paysan. Leur fils est scolarisé, le père fait de menues réparations, vend des paniers en osier et la mère s’occupe du foyer.

À l’automne 1942, alors qu’ils mènent une vie paisible, sous couvert d’un contrôle d’identité, les gendarmes les envoient dans un centre de regroupement pour nomades, puis dans un camp de concentration.
La mère et l’enfant seront libérés en 1946 bien après la libération sans aucune nouvelle du père qui a été déporté… Recommandé par Isabel.

 

-      « Ce que je sais de Vera Candida » Véronique Ovaldé 2009

 Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à l’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.

Un ton d’une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C’est ce qu’il fallait pour donner à cette fable la portée d’une histoire universelle : l’histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L’histoire de l’amour en somme, déplacée dans l’univers d’un conte tropical.

Recommandé par Cécile

 

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-      « Soleils barbares » Norbert Rouland 2007

Ce roman introduit le lecteur au coeur du Ve siècle de notre ère, période charnière où les derniers vestiges de l'Empire romain disparaissent ou basculent dans le Moyen Age. A Carthage, Fusca l'Ethiopienne, la belle païenne qui croit aux horoscopes, se convertit au christianisme pour épouser celui qui l'aime. Mais à peine le baptême est-il célébré qu'elle est, avec d'autres catholiques, arrêtée et bientôt vendue comme esclave à une tribu nomade. Ce n'est que le début d'une longue aventure qui la conduira jusqu'en pays franc, en Aquitaine...
Ce flamboyant roman construit autour d'une fascinante héroïne, à la fois victime et instrument du destin, est l'occasion d'entrer dans l'intimité de l'Histoire : catholiques et ariens se déchirent au concile de Carthage, les rois wisigoths règnent sur les cités romaines, l'Eglise étend son pouvoir, les nobles d'Occident le lui disputent... un empire se meurt, un autre monde est en train de naître, et Norbert Rouland conte cette métamorphose d'une plume érudite sans rien sacrifier au plaisir de la lecture.

Recommandé par Françoise

 

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Enfin, DEUX COUPS DE CŒUR ABSOLUS !

                                                                                            

-      « Cent ans de solitude » Gabriel Garcia Marquez 1980

Cent ans de solitude compte parmi les chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale du XXe siècle.

Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleurs plein de rêve et de réel. Histoire, à la fois minutieuse et délirante, d'une dynastie : la fondation, par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde; les grandes heures marquées par la magie et l'alchimie; la décadence; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain: même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots.

Au travers de l’histoire de ce village et de ses créateurs, Gabriel Garcia Marquez nous conte, avec cette magie des mots qui donne à son livre un reflet d’éternité, les peines, les joies, les espoirs et les craintes d’une famille qui tente par tous les moyens de conjurer la malédiction qui pèse sur les siens : cent ans de solitude.
Recommandé par Cécile et Patrick

 

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-      « Le garçon » Marcus Malte 2016

Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.

Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l'amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse tout à la fois soeur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l'épreuve humaine.

Très belle écriture, poétique et très originale ! objet littéraire rare et qui marque le lecteur!

Recommandé par Patrick et Catherine

 

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Merci aux membres du café des lecteurs de sélectionner des extraits de textes ou de romans pour préparer les « lectures à l’oreille » que nous proposerons dans le cadre de notre fête de rentrée du 21 septembre prochain… Nous recherchons également quelques chaises-longues pour accueillir le public …

 



24/07/2019
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