Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

D' Annabelle au Goncourt

COMPTE RENDU CAFE DES LECTEURS n°20 du 26/01/19

 

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Cette fois-ci le café des lecteurs recevait une invitée, Annabelle Léna, écrivaine de romans noirs habitant notre territoire, et dont quelques-uns d’entre nous avaient lu les deux romans suivants, l’un écrit seule, l’autre à quatre mains avec Philippe Paternolli.

 

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Les 16 amoureux de lecture présents pour rencontrer Annabelle Léna ont été enchantés de pouvoir échanger avec elle sur sa démarche d’écriture, ses pratiques d’immersion sur le lieu qui sera central dans chaque roman, sa méthode de construction du récit, la répartition du travail de chacun dans le cadre de l’écriture à quatre mains, la recherche de cohérence et de complémentarité entre les deux formes d’écriture… Elle a répondu à toutes nos questions avec une grande disponibilité, dont nous la remercions tous. Ceux qui n’avaient pas encore lu les ouvrages ont été tentés et ont pu les faire dédicacer sur place et les autres attendent le prochain, dont nous savons maintenant qu’il est en cours d’écriture…

Elle nous a fait le plaisir de rester ensuite pendant l’échange autour de nos coups de cœur de lecture et participera quand elle le pourra à nos prochains cafés des lecteurs.

 

Nous avons commencé par partager plusieurs ouvrages de la rentrée littéraire de septembre 2018 dont le Goncourt :

-         « Leurs enfants après eux » de Nicolas Matthieu sorti en août 2018 :

 

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Août 1992. Une vallée perdue quelque part à l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a 14 ans, et avec son cousin, ils s’ennuient comme c’est pas permis. C’est là qu’ils décident de voler un canoë pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. C’est le roman d’une vallée, d’une époque, de l’adolescence, le récit politique d’une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt, cette France de l’entre-deux, celle des villes moyennes et des zones pavillonnaires, où presque tout le monde vit et qu’on voudrait oublier.

                                                             

Deux d’entre nous l’ont lu sans l’apprécier et attendent avec impatience la lecture des autres pour débattre de l’intérêt de ce livre, et encore plus en tant que Goncourt !

 

-          « Là où les chiens aboient par la queue » d’Estelle-Sarah Bulle (08/2018)  

 

 

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Dans la famille Ezéchiel, c'est Antoine qui mène le jeu. Avec son "nom de savane", choisi pour embrouiller les mauvais esprits, les croyances baroques et son sens aigu de l'indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie. Ni Lucinde ni petit frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d'or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne (la narratrice et auteure née en 1974 à Créteil, d'un père guadeloupéen et d'une mère ayant grandi à la frontière franco-belge), tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l'histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis les années 50 : l'enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l'irruption du roi béton, la poésie piquante du créole, et l'inéluctable exil vers la Métropole, le destin de toute une génération d'Antillais pris entre 2 mondes.

 

-         « Vilnius, Paris, Londres » d’Andreï Kourkov 09/2018

 

 

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C’est la fin des gardes-frontière et des contrôles de passeports, un immense espoir pour un pays minuscule : le 21 décembre 2007, à minuit, la Lituanie intègre enfin l’espace Schengen. Comme beaucoup de leurs compatriotes, trois couples se lancent dans la grande aventure européenne. Ingrida et Klaudijus tenteront leur chance à Londres. Barbora et Andrius à Paris. Et si Renata et Vitas restent dans leur petite ferme à Anykciai, eux aussi espèrent voir souffler jusqu’à l’Est le vent du changement. Mais l’Europe peut-elle tenir ses promesses de liberté et d’union? Estampillés étrangers, bousculés par des habitudes et des langues nouvelles, ces jeunes Lituaniens verront l’eldorado s’éloigner de jour en jour. Kukutis, un vieux sage qui traverse l’Europe à pied, le sait bien, lui: «Peu importe la ville où l’on veut atterrir, c’est le voyage lui-même qui est la vie.»

Dans ce roman tour à tour drôle, tendre et mélancolique, Kourkov donne un visage à tous les désenchantés du rêve européen.

 

Nous en profitons pour rappeler qu’Andreï Kourkov s’est fait connaître pour son premier roman  traduit en France :

 

-         Le pingouin (2004): A Kiev, Victor Zolotarev et le pingouin Micha tentent péniblement de survivre. Victor, journaliste, est sans emploi et Micha, rescapé du zoo, traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire de l'appartement.

Lorsque le patron d'un grand quotidien offre à Victor d'écrire les nécrologies - les "petites croix" - de personnalités pourtant bien en vie, Victor saute sur l'occasion. Un travail tranquille et lucratif.
Mais un beau jour, les "petites croix" se mettent à mourir, de plus en plus nombreuses et à une vitesse alarmante, plongeant Victor et son pingouin neurasthénique dans la tourmente de ce monde impitoyable et sans règles qu'est devenue l'ex-Union soviétique.

 

-         « Facile » un essai d’olivier Pourriol (09/2018)

 

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Ce livre propose d’entrer dans les secrets de la facilité à la française, et d’apprendre à la pratiquer, en nous promenant dans les domaines les plus variés, du sport à l’art, en passant par la gastronomie ou l’amour. Nous croiserons des philosophes comme Descartes ou Deleuze, des écrivains comme Stendhal ou Françoise Sagan, des artistes comme la pianiste Hélène Grimaud ou le cuisinier Alain Passard. Mais aussi des athlètes : Yannick Noah, Zinedine Zidane, l’apnéiste Jacques Mayol ou le funambule Philippe Petit. Enfin Cyrano de Bergerac ou Valmont, tous lancés à la poursuite de cet idéal français qui consiste, dans un subtil équilibre, à savoir suivre sa pente sans jamais tomber dans la facilité.

 

-         « La tresse » de Laetitia Colombani (05/2018)

 

 

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Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

 

-          Nous reparlons du dernier livre de Paul Auster «4, 3, 2 , 1» (01/18) (voir CR n°15 du 2/06/18)

 

 

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Nous avons présenté deux polars l’un écrit en 2018 « L’île au rébus » Peter May, l’autre, premier roman d’Arnaldur Indridason, paru en 1997, mais édité en octobre 2018 en France, « Les fils de la poussière »

 

                                                                               

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« L’île au rébus » Peter May, Voilà vingt ans qu'Adam Killian a été assassiné sur l'île de Groix. Et depuis vingt ans rien n'a été déplacé dans son bureau, là où le défunt a laissé des indices qui permettraient à son fils de confondre son meurtrier, sans imaginer que celui-ci trouverait la mort quelques jours après lui. Tenu par sa promesse d'élucider cette affaire, Enzo Macleod, le spécialiste des scènes de crime, débarque sur la petite île bretonne. Dans le bureau d'Adam Killian l'attendent un étrange rébus et les plus insondables secrets de la vie d'un homme.

« Les Fils de la poussière » dArnaldur Indridason,

Le récit s’ouvre sur le suicide de Daniel, quadragénaire interné dans un hôpital psychiatrique de Reykjavík. Au même moment, un vieil enseignant, qui a eu Daniel comme élève dans les années 60, meurt dans un incendie. Le frère de Daniel et une équipe de policiers parmi lesquels apparaît un certain Erlendur, essaient de découvrir ce qui liait ces deux hommes qui comprennent graduellement que, dans les années 60, certains enfants ont servi de cobayes dans le cadre d’essais pharmaceutiques et génétiques qui ont déraillé.

 

Puis nous avons écouté un témoignage touchant, celui de Violette Falzone-Martel dans « De Mazargues à Aurillac (entre 1943 et 1945) » (09/2018)

 

 

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Violette Falzone-Martel raconte un épisode de la vie de ses deux sœurs aînées, Yvette et Eliane, pendant la deuxième guerre mondiale et relate comment leurs parents, qui craignent pour la sécurité de leurs filles, décident de les confier à la Croix rouge qui va organiser leur départ depuis Marseille jusqu’à Aurillac. Une famille de paysans va accepter de les accueillir jusqu’à la fin de la guerre.

C’est à travers le récit précis et rigoureux, truffé de petits détails de la vie quotidienne, qu’on comprend comment ces enfants des villes se sont installés dans les campagnes reculées du Cantal.

Violette Falzone – Martel, qui a retrouvé la famille qui avait accueilli ses deux sœurs, rend un bel hommage à ces paysans cantalous au grand cœur qui ont ouvert leur ferme et tendu leurs bras à des enfants déchirés par la séparation, en ces temps troublés et douloureux.

 

Ensuite nous sommes partis  « Sur les chemins noirs » de Sylvain Tesson (10/2016)

 

 

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« Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. Il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. »

 

Nous avons fait circuler les deux romans noirs de Maurice Attia ( déjà présentés dans le CR n°16 du 30/06/18) « Pointe rouge » et « Alger la noire »

 

 

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Enfin nous terminerons ici par un album pour enfants de Raphaële Frier et Julien Martinière (2017), « Le tracas de Blaise »

 

 

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En se réveillant un matin, après des rêves sans doute agités, Blaise se retrouva dans son lit. Pourtant en enfilant sa première pantoufle, il comprit qu’une chose bizarre venait de lui arriver.

 

Encore un moment de partage d’une grande richesse dont tous les participants se sont félicités et qui nous fait commencer cette année nouvelle de la meilleure des façons !

Vivement le prochain café des lecteurs…………et d’ici là, très bonnes lectures à tous !

 



01/02/2019
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