Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

De la pêche à la mouche à la baronne de Lourmarin....

Compte rendu café des lecteurs n°19 – 15/12/18

 

Encore une belle rencontre ce samedi 15 décembre, avec l’accueil d’une nouvelle participante que nous remercions de sa présence.

 

Nous avons démarré nos échanges par la présentation d’un auteur apprécié, Pete Fromm et à travers lui d’un éditeur Olivier Gallmeister, encore appelé « le cow-boy de l’édition », fan de nature, de polars et de pêche à la mouche, et qui, se demandant pourquoi un certain nombre de livres américains sur ces sujets ne sont pas traduits,  décide en 2005 de créer les éditions Gallmaister  et d’éditer exclusivement de la littérature américaine contemporaine pour en faire découvrir  les multiples facettes, devenant ainsi l'unique éditeur français à se spécialiser exclusivement dans ce domaine. Détectives privés de la côte ouest ou guides de pêches de la côte est, traders new-yorkais ou cow-boys mélancoliques sont autant de représentations d'une Amérique plurielle.

 Dans la lignée de Thoreau ou d'Emerson, des auteurs comme Edward Abbey, David Vann ou Pete Fromm se font les observateurs subtils du monde naturel. Leurs écrits ne prennent pas simplement la nature pour cadre : ils en font un élément central de la narration, qui marque profondément le destin des hommes. D’autres auteurs comme Craig Johnson, Trevanian ou Benjamin Whitmer représentent la part d’ombre de cette littérature et nous guident dans les dédales obscurs de la société américaine à travers leurs romans policiers. Dignes héritiers de Kerouac ou de Vonnegut, certains écrivains comme Tom Robbins ou James McBride portent quant à eux un regard frondeur et critique sur l’american way of life, pointant les failles du rêve américain.

 https://www.gallmeister.fr/livres

 

Quelques-uns de ceux que nous avons aimés, à titre d’illustration…

 

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Puis ceux de Pete Fromm 

 

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-          “Indian Creek » 1993, traduit en 2006 

À l'automne 1978, alors en troisième année à l'université de Missoula, Pete Fromm se voit proposer un boulot au Fish and Game de l'Idaho, emploi qui consiste à passer tout un hiver, seul dans les montagnes, à surveiller des oeufs de saumons. Pete voit là une aventure exaltante et une formidable histoire à raconter, ne se doutant pas un seul instant combien ces longs mois hivernaux allaient marquer son existence...

Une tente isolée de toute civilisation, surtout quand les chasseurs, aux mois les plus rudes, s'en vont. Des températures pouvant chuter jusqu'à -40°. Une seule occupation : jeter un oeil sur les saumons une fois par jour. De grands espaces, la plupart recouverts de neige, à perte de vue. C'est ce qui attend Pete Fromm, et ce durant 7 mois. Véritable récit initiatique ancré en plein coeur d'une nature sauvage et rude, l'auteur nous livre ses aventures non sans un certain humour. Il dépeint avec justesse son quotidien, ses rares visites, son apprentissage, ses excursions, ses parties de chasse, mais aussi ces Montagnes Rocheuses et cette nature grandiose et inhospitalière.

 

-          « Le nom des étoiles » 2016

Pete Fromm nous a écrit une sorte de suite, 20 ans plus tard, d’Indian Creek !

Confortablement installé avec les siens à Great Falls, une ville paisible du Montana, Pete Fromm a depuis longtemps troqué sa tenue de ranger contre celle de père de famille. Il pensait que ses expériences dans les espaces sauvages des États-Unis appartenaient définitivement au passé. Jusqu’à ce qu’on lui propose de s’installer un mois au cœur de la Bob Marshall Wilderness afin de surveiller la croissance d'œufs de poissons. Comment refuser pareille occasion de renouer avec ces grands espaces qui font partie intégrante de son être? Entre souvenirs d’enfance, anecdotes de ranger et confessions d’un père désireux de transmettre son amour de la nature à ses enfants, Pete Fromm confie son parcours de vie et nous fait partager ses échappées dans les grands espaces américains.

 

-          « Lucy in the sky » 2013

Lucy Diamond, quatorze ans, file à toute allure vers l’âge adulte. Prise entre l’urgence de vivre et la crainte de devoir abandonner ses manières de garçon manqué, Lucy se cherche et joue avec l’amour. Elle découvre par la même occasion que le mariage de ses parents n’est pas aussi solide qu'elle le croyait. Armée d’une bonne dose de culot, elle s’apprête à sortir pour toujours de l’enfance. Quitte à remettre en question l’équilibre de sa vie et à en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui l’aiment.

 

-          « Comment tout a commencé » 2013

Dans une petite ville du Texas perdue au milieu du désert, Austin, 15 ans, et sa grande sœur Abilene défient l'ennui et la monotonie du paysage en s'entraînant avec acharnement au base-ball. Abilene n'a pas pu être joueuse professionnelle, c'est donc à Austin de devenir le meilleur lanceur de tous les temps, et la jeune fille entraîne son frère jusqu'à l'épuisement. Emporté par l'irrésistible exubérance de sa sœur, aveuglé par son admiration, Austin refuse de voir que quelque chose ne tourne pas rond. Pourtant, les sautes d'humeur, les lubies et les disparitions inexpliquées d'Abilene détériorent de plus en plus l'ambiance familiale et commencent à compromettre l'avenir de son frère. Même l'inébranlable complicité qui les unit envers et contre tout – leurs parents, leur vie solitaire, la médiocrité de leur entourage – semble se fissurer insidieusement. À travers le portrait mémorable d'une jeune fille hors du commun et une évocation bouleversante de la folie, Comment tout a commencé raconte avec force et subtilité les destinées croisées d'un frère et d'une sœur unis par un lien viscéral et tous deux prêts à se sacrifier par amour.

 

Et encore un roman de cette édition, lu récemment, recommandé par Patrick et Catherine, qui ont été captivés :

-          « La quête de Wynne » Aaron Gwyn 2014 traduit en 2016

                                                                          

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 De son grand-père, Russell a hérité son habileté hors-norme à dresser les chevaux et son sens du devoir. Envoyé sur le front irakien, il se précipite au secours d’un cheval pris au cœur d’un échange de tirs. Bientôt, les images de ce sauvetage héroïque font le tour du monde, parvenant jusqu’au capitaine Wynne. Ce charismatique et étrange leader d’une unité affectée à une zone montagneuse de l’Afghanistan demande à Russell de dresser pour lui une quinzaine de chevaux sauvages qui permettront à ses hommes d’accomplir une mystérieuse mission sur ce terrain. roman d’aventures aux allures de western moderne, il est aussi celui de la frontière : celle, physique, que l'on défend et celle, morale, que l'on ne doit pas dépasser au risque de sombrer dans la folie. Celle, toujours fragile, qui sépare le bien et le mal. 

 

-          Recommandés par Laurence « La bastide blanche » de Jean-Michel Thibaux 1995

 

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Justin, le héros de La Bastide blanche, vit à Signes. En cette fin de XIXe siècle, il exerce un métier étonnant, celui de glacier. Il fallait fabriquer et conserver la glace jusqu'à l'été. Par un système de canaux et de bassins, les hommes des glaces recueillaient l'eau de pluie qui, une fois gelée, était découpée en gros blocs que l'on enfouissait dans les vastes tours construites sur le versant nord de la Sainte-Baume. L'été venu, commençait une féroce compétition entre les glaciers qui vendaient à prix d'or leurs blocs de glace à Marseille, Toulon, Aix-en-Provence où la recette des sorbets faisait alors fureur. Chaque été, Justin risque sa vie pour livrer sa glace : arriver avant ses concurrents ; aller toujours plus vite dans les sentiers à pic de montagne, car la glace fond rapidement sous le soleil de Provence. Des sommes énormes sont en jeu. Haines attisées par la convoitise, traîtrises, meurtres même, jalonnent cette histoire émaillée de coutumes provençales, dans une Signes mythique où, depuis l'aube des temps, sévit une confrérie de sorcières.

 

Laurence nous conseille, si nous sommes intéressés par ce sujet du métier de glacier en Provence, le musée de la glace à Mazaugues, non loin de Signes, sur les contreforts de la Sainte Baume.

 

Françoise nous propose une visite commentée de la glacière de Mimet. Nous la partagerons avec les adhérents qui le souhaitent…

 

-          « L’or des collines » 2001 du même auteur

 

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1962. La guerre d'Algérie se termine. Les «pieds-noirs» partent en masse pour la France. Une famille de grands propriétaires de vignes, les Ferrez, dirigée d'une main de maître par le grand-père, débarque à Marseille et achète, grâce à des lingots d'or cachés dans un cercueil, une ferme entourée de nombreux hectares de vignes à l'abandon.

A quelques kilomètres de là vit une famille de Provençaux de vieille souche, les Cayssout, elle aussi menée par un grand-père à poigne qui n'accepte pas les « étrangers ». Une dure bataille s'engage.


Nous avons ensuite rendu un hommage bien mérité à notre ami et adhérent Bernard Duplessy,« l’historien du village » comme nous l’appelions affectueusement, disparu trop tôt, début avril 2018. 

En présence de sa femme Françoise, membre active de notre café des lecteurs, nous avons pu découvrir la longue bibliographie de Bernard dont nous reproduisons ici quelques illustrations mais que vous pourrez consulter en intégralité sur le lien suivant:

http://www.bernard-duplessy.fr/

 

 

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Laurence a lu et beaucoup apprécié « Au pays des femmes » 1985

1545. Dans le raffinement de la Renaissance, au crépuscule de sa vie, François, le Roi chevalier, lance soudards et mercenaires sur le Luberon, en Provence : il frappe le premier coup des guerres de religion, commande l’holocauste vaudois. Meynier d’Oppède est son bras ; en quelques jours, il pille, exécute, ensanglante le val de Durance. La cupidité, la persécution abattent les familles. Restées seules, les femmes reçoivent l’aide de Dame de Cental, baronne de Lourmarin, hardie en intrigues et plaisirs. Sous sa protection, les hérétiques se réfugient aux Claparèdes, village de cabanes en pierres, luttent et survivent pour obtenir justice. Marchands de reliques, guenilleux et faux philosophes, collecteurs d’impôts, soudards ou charbonniers effleurent cette communauté. Parmi ces paysannes, Auxane et Mandine, irréductibles rivales, se déchirent pour Jéhan, chimère de leur amour. Du château de la Boysserie aux galères marseillaises, des bourgades noires à la colline flamboyante, elles vivent leurs passions jusqu’au bout d’elles-mêmes.

Belle écriture. Récit historique très documenté.

 

-          Joêl Dicker « La vérité sur l’affaire Harry Québert » 2012 et « Le livre des Baltimore » 2015 recommandés par Christel, Patrick et Catherine

         

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« La vérité sur l’affaire Harry Québert » : À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
 Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

 

-          « Le livre des Baltimore » : Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.

Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c'est l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu'en février 2012 il quitte l'hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s'atteler à son prochain roman.

Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu'il éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

 

-          Très chaudement recommandé par Christel « Et la mariée ferma la porte » Ronit Matalon 2018

 

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Un léger vent de panique souffle dès les premières lignes de ce récit tendu et malicieux. Car tous les ingrédients incontournables de l’universelle effervescence prénuptiale sont en place quand un événement vient électriser davantage encore la situation : le jour J, la mariée s’enferme dans une chambre. Et par son mutisme, refusant d’en sortir, elle laisse libre cours aux conjectures inquiètes, aux bienveillantes initiatives chargées d’effets pervers, aux conflits larvés. Mais s’imposent alors aussi la pureté, la sincérité – et la fragilité intrinsèque – de l’amour que lui voue son promis.

Élégante, féroce, imparable, sous couvert de vaudeville domestique, de satire de l’institution du mariage comme de l’épineux écosystème familial, cette novella capture l’essence de la société israélienne contemporaine et ses plus intimes – donc politiques – contradictions.

 

Recommandés par Françoise                                  

 

-          « Comme un collégien » John Le Carré 1999 et « L’année du volcan » Jean-François Parot 2014

  

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 - « Comme un collégien » John Le Carré

Après avoir démasqué un traître au service des Soviétiques, George Smiley reprend les commandes du "Cirque", le service de renseignements britanniques. La situation n'est pas brillante : crédits coupés, réseaux démantelés. Avec patience, Smiley élabore un plan pour contre-attaquer l'espionnage soviétique. Aidé de Connie, il passe au crible tous les dossiers en archive pour déceler ceux sur lesquels le traître faisait de l'obstruction. Une affaire de blanchiment d'argent au Laos, menée par les Russes, avait été signalée. Par précaution, ce trafic a été stoppé puis il a repris dans un autre pays qui reste à découvrir. Une femme qui y était mêlée, est signalée à Hong-Kong. Smiley rappelle son vieux collègue Jerry Westerby, en retraite en Toscane, pour mener l'enquête.

Après « La Taupe » et avant « Les Gens de Smiley », « Comme un collégien » est le second épisode de la lutte entre services de renseignement britanniques et soviétiques. Cette opposition, personnifiée par Smiley et Karla, se déroule en partie en Extrême-Orient. Dans cette fresque réaliste, pas de surhommes mais des personnages vrais, avec leurs qualités et leurs faiblesses.

 

-          « L’année du volcan » Jean-François Parot

1783, l'éruption gigantesque d'un volcan en Islande provoque d'importants changements climatiques. La terre se réveille : tremblements de terre, tempêtes... affaiblissent tous les pays d'Europe, la France en particulier. Le royaume commence à vaciller, les caisses se vident.

Nicolas est convoqué par la Reine. Il est chargé d'enquêter sur la mort violente d’un de ses proches : le Vicomte de Trabou. L'homme est mystérieux, il fréquente le monde de la finance. Ne cherche-t-il pas à camoufler une affaire de fausse monnaie ? Tous les moyens sont-ils bon pour combler l'immense déficit du Trésor royal ? Voilà une affaire qui n'est pas sans nous rappeler quelques évènements contemporains...
Les investigations de Nicolas vont le conduire une nouvelle fois en Angleterre et le mener à deux personnages : le Comte de Cagliostro et la Comtesse de la Motte, chacun au coeur d'affaires où, là aussi, l'argent est en jeu. Dans ces mondes nouveaux que Nicolas va découvrir, la mort plane encore plus proche...

Polar historique par ailleurs adapté en série TV…

 

Recommandé par Anne un roman de science-fiction  « Le maître du Haut Château » Philip K.Dick 1962

 

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1948, fin de la Seconde Guerre mondiale et capitulation des Alliés. Vingt ans plus tard, dans les Etats-Pacifiques d'Amérique sous domination nippone, la vie a repris son cours. L'occupant a apporté avec lui sa philosophie et son art de vivre. A San Francisco, le Yi King, ou Livre des mutations, est devenu un guide spirituel pour de nombreux Américains, tel Robert Chidan, ce petit négociant en objets de collection made in USA. Certains Japonais, comme M.Tagomi, dénichent chez lui d'authentiques merveilles. D'ailleurs, que pourrait-il offrir à M.Baynes, venu spécialement de Suède pour conclure un contrat commercial avec lui ? Seul le Yi King le sait. Tandis qu'un autre livre, qu'on s'échange sous le manteau, fait également beaucoup parler de lui : Le poids de la sauterelle raconte un monde où les Alliés, en 1945, auraient gagné la Seconde Guerre mondiale...

 

Des échanges très riches cette fois-ci encore, vivement le prochain café des lecteurs en 2019 et d’ici là, bonnes lectures à tous et bonne fin d’année !

 



19/12/2018
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