Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

COMPTE RENDU DU CAFE DES LECTEURS 6 - 25/03/17

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Une première lecture a ouvert nos échanges et a permis de présenter un auteur : Tonino Benacquista, à travers des extraits de la nouvelle intitulée « Suite logique », elle-même faisant partie du recueil de nouvelles « La machine à broyer les petites filles » 1993

Un des maitres de l’humour noir, à notre avis, ce Tonino Benacquista : après avoir exercé divers métiers qui ont servi de cadre à ses premiers romans : La maldonne des sleepings et La commedia des ratés (intrigues policières) , il écrit Saga qui reçoit le Grand Prix des lectrices de Elle en 1998, et Quelqu’un d’autre, Grand Prix RTL- Lire en 2002. Scénariste pour la bande dessinée (L’outremangeur, La boîte noire, illustrés par Jacques Ferrandez) il écrit aussi pour le cinéma: il est coscénariste avec Jacques Audiard de Sur mes lèvres et de De battre mon cœur s’est arrêté, qui leur valent un César en 2002 et 2006.

 

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Plus connu pour  « Malavita » (2004) et sa suite « Malavita encore »  dont l’histoire est la suivante : Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. Une famille apparemment comme les autres, en somme. Une chose est sûre, s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner…drôle et désopilant !

 

 

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Cette fois-ci, notre sélection d’un classique de la littérature nous a permis de nous remémorer l’histoire et le style de l’écriture de Stendhal dans « Le rouge et le noir », (1830) lecture romanesque s’il en faut…

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Fils de charpentier, Julien Sorel est trop sensible et trop ambitieux pour suivre la carrière familiale dans la scierie d’une petite ville de province. Julien trouve une place de précepteur dans la maison du maire, Monsieur de Rénal, et noue une relation interdite avec son épouse. Chassé lorsque cette idylle est découverte, il rentre au séminaire de Besançon…

 

 

Extraits du chapitre 6 : la rencontre « Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.

Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Mme de Rênal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur. Julien tourné vers la porte, ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l'oreille : – Que voulez-vous ici, mon enfant ?

Julien se tourna vivement, et frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.

 – Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux.

Mme de Rênal resta interdite ; ils étaient fort près l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d'un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes, qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d'une jeune fille ; elle se moquait d'elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !

 

 

- "Passage dans l'Ombre" de Maria Térésa Di LASCIA

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Dans la région des Pouilles, au sud de l'Italie, où se déroule cette histoire, " passer dans l'ombre " est synonyme de mourir. Au soir de sa vie, Chiara, la narratrice, évoque son enfance au cœur de ce monde paysan d'autrefois. Une mère célibataire, Anita ; un père tardivement reparu, qui refusera le mariage que la jeune femme lui offre ; un amour impossible pour Saverio, qui est son cousin. Tels sont quelques-uns des souvenirs qu'elle espère soustraire à l'oubli, après une vie de déceptions et d'angoisse. Autour de cette enfance revit la communauté villageoise, isolée sur cette pauvre terre, avec ses haines, ses malheurs, ses luttes, symbole de l'éternelle solitude humaine.
A ces thèmes simples, Mariateresa Di Lascia confère une dimension universelle, une poésie puissante, inoubliable. Couronnée, en 1996, par le prix Strega - le Goncourt italien -, accueillie en France par une critique unanime, cette
œuvre unique d'une romancière disparue à quarante ans, en 1994, est d'ores et déjà devenue classique.

 

 

-          Une deuxième écrivaine disparue elle aussi trop tôt des rayons de librairie : Dominique Mainard

Nous avons aimé tous ses romans tant son écriture des sentiments et des mondes intérieurs est élégante et raffinée…hypersensible ! « Leur histoire » (2002),prix du roman Fnac et prix Alain-Fournier, « Le Ciel des chevaux » (2004), « Je voudrais tant que tu te souviennes » (2007), « Pour vous » (2008), prix des libraires 2009.

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-          « L’archipel d’une autre vie » d’Andreï Makine (2016)

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Aux confins de l'Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s'étendent des terres qui paraissent échapper à l'Histoire... Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartzev et ses compagnons doivent capturer à travers l'immensité de la taïga ? C'est l'aventure de cette longue chasse à l'homme qui nous est contée dans ce puissant roman d'exploration. C'est aussi un dialogue hors du commun, presque hors du monde, entre le soldat épuisé et la proie mystérieuse qu'il poursuit. Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée. La chasse prend alors une dimension exaltante, tandis qu'à l'horizon émerge l'archipel des Chantars : là où une "autre vie" devient possible, dans la fragile éternité de l'amour. Ce livre a enthousiasmé et emmené loin, loin notre lecteur, il vous le recommande chaudement !

 

-          « L’échappée belle du bibliobus » de David Whitehouse (2016)

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Val est femme de ménage dans le bibliobus municipal, un camion de vingt tonnes en sursis devenu trop cher à entretenir pour la ville. Elle élève seule sa petite fille Rosa, atteinte d'une forme d'autisme, lorsqu'elle rencontre le jeune Bobby , un gamin fragile, obsédé par le souvenir de sa mère et maltraité par son père. Val se prend d'affection pour lui et est révoltée par les brimades qu'il subit et sans réfléchir, tous trois plient bagage et s'enfuient à bord du bibliobus. Première escale en pleine forêt pour y camper une nuit et réfléchir à la poursuite de leur aventure. Là, ils rencontrent Joe, un marginal grand et efflanqué, qui se joint à la bande en leur indiquant de regagner un vieux manoir en Ecosse. Toute la police sera à leurs trousses, leur escapade faisant également la une des journaux, aucune solution de repli ne s'offre à eux, si ce n'est un ultime face-à-face au bord de la falaise. 

Road-movie joyeux de ces êtres égratignés par la vie qui vont s'embarquer dans une aventure pleine de rebondissements, digne des « classiques » qu'ils ont pris l'habitude de dévorer...

 

-          « J’ai vu un homme » d’Owan Sheers 2015

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Michael a quitté le pays de Galles pour aller vivre à Londres après le décès de sa femme, Caroline, journaliste tuée au Pakistan. Il se lie d’amitié avec la famille voisine et reçoit des lettres signés d'un certain Daniel McCullen, qui dit être responsable de la mort de Caroline.

J'ai vu un homme est un roman qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, livre sur le deuil et la culpabilité, les personnages y sont tout à la fois victimes et coupables, un peu comme nous tous. Formidable voyage dans des mondes intérieurs où chacun de nous peut se projeter !

 

 

-           « Séduire Isabelle A. » Sophie Bassignac 2016

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Isabelle a été très claire. Elle n’épousera Pierre que s’il est accepté par tous les membres de sa famille, les Pettigrew. Lors d’une semaine caniculaire sur les bords de Loire, les présentations vont tourner au cauchemar. Car tout sépare le jeune journaliste un peu coincé de cette joyeuse clique de libres penseurs passablement allumés. Pour être adopté, le nouveau venu sera soumis à un baptême du feu décoiffant…

Ce livre est un enchantement de fantaisie, tellement les membres de la famille d’Isabelle A. sont tous plus excentriques et créatifs les uns que les autres ! on voudrait bien une famille comme la sienne !

 

APPEL A UNE LECTURE PARTAGEE POUR LES DEUX LIVRES QUI SUIVENT

 

-          « Les Républicains » Cécile Guilbert 2017

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Décembre 2016. Trente ans après s’être perdus de vue, deux anciens camarades d’études se retrouvent à l’occasion d’une émission de télévision. La fille en noir est écrivain, et Guillaume Fronsac un marquis de l’aristocratie d’État est devenu banquier d’affaires.

De 17h à minuit, au cœur d’un Paris hanté par le terrorisme mais où la beauté de l’histoire française se révèle à chaque pas, ils vont se juger, se jauger, se confier, se séduire peut-être. À travers la confrontation de leurs existences, de leurs désirs, de leurs illusions perdues, se dessine le tableau d’un pays abimé par l’oubli de sa grandeur littéraire, enkysté dans la décomposition politique et le cynisme de son oligarchie. Comment échapper au déclinisme et aux ruines mentales de la République des Lettres ?

 

-          « La nuit du second tour » Eric Pessan 2017

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Le soir du second tour des élections présidentielles la ville s'embrase, le pire est arrivé. David se retrouve à déambuler face aux émeutes et à sa vie ratée. Mina, elle, a préféré s'embarquer sur un cargo vers les Antilles pour ne pas assister à la débâcle. Deux êtres en proie à l'impuissance d'aimer qu'une nuit de cataclysme va profondément changer. Deux voyages intérieurs qui s'entremêlent en fiévreuses et subtiles sinuosités.

Voilà deux livres qui ont laissé notre lecteur perplexe… Il aimerait confronter son regard avec quelqu’un d’autre qui les auraient lus.

Avis aux amateurs !

 

Encore plein de projets pour les cafés à venir… lire un même livre ou les livres d’un même auteur et confronter nos points de vue, tout en continuant à faire partager nos coups de cœur et faire découvrir des auteurs aux autres !

Prochaine date retenue : samedi 29 avril 

Et d’ici-là bonnes lectures !





 

 



31/03/2017
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