Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Compte rendu du café des lecteurs 5 du 25/02/17

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Notre équipe habituelle se structure dans son fonctionnement, se fidélise quant à la fréquentation et en même temps s’ouvre à de nouveaux amoureux de la lecture.

Une première lecture a ouvert nos échanges par des extraits du premier chapitre du livre d’un auteur portugais

 

Valter Hugo Mae « Le fils de mille Hommes » 2012, traduit en 2016:

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Crisostomo, un pêcheur solitaire, décide à quarante ans de prendre son destin en main. Il s'invente une famille, comme si l'amour était avant tout la volonté d'aimer. Il choisit un fils en apprivoisant le petit orphelin abandonné par le village, puis une femme au passé tourmenté les rejoint, et autour de ce noyau se forme une famille peu commune de laissés-pour-compte et d'éclopés. Ce bricolage affectif se révèlera inventif et profitable pour tous et éveillera entre les membres de cette communauté un amour bienveillant et généreux. L'auteur construit des personnages étranges aux vies pleines de vicissitudes et dont la rencontre va construire un type de rapports et d'amour particulier à chacun. Ce texte sensible et humain au style ciselé est un éloge de tous ceux qui résistent aux injonctions de l'évidence. Cette expérience d'amour de l'humanité explique finalement comment le rêve change la vie.

 

Une fable bien écrite dans une langue poétique et enchanteresse.

  

Puis nous avons commencé nos échanges de coups de cœur

 

« Dans les forêts de Sibérie » Sylvain Tesson 2011

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L’auteur, grand voyageur, décide de s’'installer quelque temps, seul, dans une cabane dans les forêts de Sibérie, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, il raconte son quotidien, la nature, ses rencontres, ses réflexions sur la vie, l’apprentissage de la solitude et de la survie. Une belle leçon de vie et de résistance, et une ode à la nature…

Sylvain Tesson vient également de publier « Sur les chemins noirs » qui raconte sa récente traversée de la France à pied et que nous vous recommandons également

 

Magda Szabó « La porte » 1987 traduit en 2003

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La narratrice retrace sa relation avec Emerence qui fut sa femme de ménage pendant une vingtaine d'années. L'une est vieille, l'autre jeune, l'une sait à peine lire, l'autre ne " respire " que par les mots, l'une arbore l'humilité comme un blason, l'autre l'orgueil de l'intellectuelle sur-cultivée. Et pourtant la vieille servante va tout apprendre à l'écrivain adulée... Ce roman, bouleversant, a obtenu le Prix Femina Étranger en 2003.

Magda Szabó « La Ballade d'Iza » 1963 traduit en 2005.

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Une fois son père enterré, une jeune femme emmène sa mère, veuve, vivre avec elle dans son appartement de Budapest. Elle a tout décidé, fait le tri entre meubles et objets à garder et à abandonner, arrangé la chambre, sans rien demander à sa mère, ni son avis ni ses envies. Peu à peu, la fragile petite vieille se pétrifie dans la non-existence qui lui est ainsi offerte, jusqu'au jour où elle décide de retourner dans son village...

Deux de nos lectrices aiment beaucoup cette auteure hongroise et vous la recommandent.

 

« L’arbre aux haricots » de Barbara Kingsolver. 1988 traduit en  1997

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 Taylor Greer n'a pas l'intention de finir ses jours dans le Kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d'apprendre leurs tables de multiplication.

Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille coccinelle Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l'Ouest jusqu'à ce que sa voiture rende l'âme.

C'est compter sans le désert de l'Oklahoma où, sur le parking d'un bar miteux, elle hérite d'un mystérieux balluchon : une petite Indienne.

On est à Tucson dans l'Arizona ; Taylor a les yeux grands ouverts, de l'énergie à revendre et une bonne dose d'humour. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l’inacceptable, et trouver l'espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle.

L'Arbre aux Haricots est une histoire de rire et de peine, un magnifique début pour une nouvelle romancière contemporaine. La suite des aventures de Turtle et de sa mère a été publiée sous le titre : Les Cochons au paradis (Rivages).

Là encore deux de nos lectrices vous recommandent chaudement ces deux livres et presque tous les autres de cet auteur !

 

Enrique Serna «  La double vie de Jesus » 2014 traduit en 2016

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La ville de Cuernavaca est une poudrière dont tous les niveaux ont été infiltrés par les narcotrafiquants. La vie quotidienne est ponctuée par les échanges de coups de feu, la découverte de cadavres décapités, les cartels se disputent la place. Comment un homme disposé à défendre ses convictions jusqu’au bout, à mettre en pratique ses idéaux de légalité et de justice, peut-il se battre sur ce terrain miné ? Jesús a su, malgré la corruption ambiante, se tenir à l’écart des factions qui utilisent le pouvoir à des fins personnelles. Et il pense qu’il peut accéder à la mairie. Il va se retrouver dos au mur, pris entre les pouvoirs institutionnels et le crime organisé : menaces de mort, tentatives de corruption, scandales médiatiques, enlèvements, vengeances sanglantes... Mais dans le même temps il découvre l’amour de sa vie, un amour interdit et scandaleux, fatal pour la réputation d’un homme politique. Avec un humour ravageur, cruel comme la réalité qu’il décrit avec un incroyable sens du suspense, Enrique Serna écrit un roman d’amour fou où la morale des apparences s’effondre devant l’ouragan de la passion. Cette présentation nous a vraiment donné envie de découvrir ce livre…

 

 

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Laurence a lu pour nous le « Traité d’athéologie » Michel Onfray 2006 , qui a ouvert sa réflexion et la nôtre ensuite sur ces sujets complexes et brûlants autour des religions…

 

« La mondialisation malheureuse » Thomas Guenolé 2016

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Pour continuer à réfléchir : Un essai qui brasse les dimensions économiques, politiques et écologiques et va au-delà du diagnostic pour proposer des solutions de mondialisation heureuse…Accessible et très instructif !

Par un effet de balancier initié dès les années 70’s, renforcé par le libéralisme anglo-saxon Reagan/Thatcher dans la décennie suivante, la mondialisation est allée trop loin au profit d’un seul pourcent (1%) d’ultra-riches devenus prédateurs qui se sont hissés au sommet de la pyramide sociale au détriment au moins de la moitié du reste du monde. Les successions de crises financières systémiques (1987, 1997, 2003, 2007-2008) mettent à mal des millions de pauvres gens. L’incurie des gouvernants, au mieux leur inertie, au pire leur corruption en laissent présager d’autres à brève échéance.

Il y a des alternatives pour rendre l’économie-monde plus équitable, il y a des moyens pour l’infléchir collectivement. Thomas Guénolé appelle de ses vœux un changement de système sous l’égide d’une grande puissance qui ferait école comme a pu le faire la Révolution Française. C’est un véritable programme politique qu’il propose. Puissante leçon de géopolitique !

 

Daniel Pennac « Le cas Malaussène » tome 1 ; 2017 

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17 ans après, Daniel Pennac renoue avec son cycle romanesque sur la famille Malaussène du quartier de Belleville à Paris (publiés entre 1985 et 1999). L’occasion de découvrir une suite pour ceux qui ont aimé les 6 premiers de la saga ou de découvrir  cette saga par ce dernier opus qui est le premier d’une trilogie à venir…

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Sarah Hall « La frontière du loup » 2016

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Rachel Caine travaille dans une réserve indienne de l'Idaho. Elle est sans nul doute le meilleur expert britannique de la biologie et du comportement des loups. À la demande d'un riche propriétaire terrien militant de la cause environnementale, elle accepte de rentrer en Ecosse pour l'aider à réintroduire le loup gris dans son domaine. Pour Rachel, ce retour en

Combrie n'est pas uniquement synonyme de changement professionnel. Enceinte depuis peu, elle doit également se réconcilier avec sa famille désunie et faire face au défi que représente la réintroduction d'un animal disparu de l'île depuis plus de cinq siècles. Sur fond de débat sur l'indépendance de l'Ecosse, Sarah Hall interroge la nature fondamentale de l'homme et de l'animal, se penche sur les concepts d'écologie et de progrès, sur les préoccupations les plus obsédantes de l'humanité. « Quelle réussite ! C'est tellement vif, vivant, dynamique. Je pouvais voir les loups et les personnages défiler dans le paysage comme un film dans ma tête. Il m'a été difficile de me défaire de ce livre dès lors que je m'en emparais. Une construction magnifique. » C’est Val McDermid qui le dit (auteure écossaise de polars que nous vous recommandons vivement) mais le lecteur qui nous l’a présenté aurait pu reprendre ces mots à son compte tant il était enchanté de sa lecture !

 

Enfin, une fois n'est pas coutume, une rubrique Bandes dessinées :

Patrick a souhaité, pour sa présentation mensuelle d’un classique, nous faire partager son engouement inconditionnel pour l’auteur de BD, le légendaire Hugo Pratt (1927-1995) et notamment pour sa série de douze albums sur Corto Maltese, héros romantique et grand aventurier, qui nous fait voyager à travers le monde réel et imaginaire.

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Ensuite des nouveautés dans le registre de la BD instructive :

 

« Culottées » de Pénélope Bagieu 2016 ou le portrait de quinze femmes combattantes et hors normes qui ont bravé la pression sociale de leur époque et inventé leur destin.

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 « Petit-fils d’Algérie » Joël Alessandra 2015

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La famille de Joël Alessandra est originaire d’Italie. Au début du XXe siècle, elle a quitté la misère pour l’Eden que représentait l’Algérie. Joël, à Marseille aujourd’hui, se pose des questions. Ses grands-parents étaient-ils des exploiteurs, des racistes, proches de l’OAS ? Ils ont tout quitté du jour au lendemain, ruminant à jamais une rancoeur profonde contre ce pays, ses habitants et bien sûr De Gaulle. En 2013, il se rend pour la première fois à Constantine, ville de sa famille. Ce livre retrace son parcours semblable à celui de milliers de familles.

 

 « La différence invisible » Mademoiselle Caroline et Julie Dachez 2016

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Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée. Un bon moyen de comprendre ce que vivent les personnes autistes Asperger dans le milieu professionnel et de développer la tolérance à la différence.

 

Bonnes lectures à tous à venir ou à partager !

 

Prochain rendez-vous le samedi 25 mars, même lieu, même heure ….

 

 

 



28/02/2017
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