Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

COMPTE-RENDU CAFE DES LECTEURS 7- 29/04/17

Deux nouvelles lectrices nous ont rejoint, bienvenue à elles deux !

 

Quelques lectures ont ouvert ou émaillé nos échanges :

-       Un extrait de Philippe Delerm « Ma grand-mère avait les mêmes » 2008

Philippe Delerm y décrit, au fil de ces petites phrases toutes faites, faussement anodines, les instants familiers à chacun de nous, et restitue, presque intacts, nos petits agacements, nos plaisirs furtifs, les grands moments de solitude et les émerveillements...

-       Un extrait de « Le goût de la lecture » petit recueil d’extraits d’auteurs connus ou non portant sur le bonheur de lire en général et publiés par Mercure de France en 2010 (tout une série qui commence toujours par le goût de…, même chose pour le goût des livres, ou le goût du vin que nous allons apporter au prochain café des lecteurs qui se fera dans les vignes…)

-          La nouvelle de Carlo Lucarelli « Chi va piano… » extraite d’une anthologie d’auteurs méditerranéens « Méditerranée » publiée en 1998 chez Librio par Jean-Claude Izzo et Michel Le Bris.

 

Ce fût l’occasion de présenter Carlo Lucarelli comme auteur de romans policiers politiques, par exemple dans « Enquête interdite » 2005

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Dans les années trente, au cours d'un été étouffant, on découvre le cadavre d'une femme sur une plage de Rimini. À deux pas de là se dresse une imposante villa qui abrite les vacances de Mussolini. Découvrant que la morte est une " danseuse ", le commissaire Arenzano s'empresse de boucler son souteneur. Une telle décision est raisonnable dans une Italie où les faits divers doivent être minimisés, voire ignorés. Satisfait, le Duce adresse un télégramme de félicitations à Arenzano qui, malgré les doutes du vice-commissaire Marino, clôt l'affaire. Mais Marino est de mauvaise humeur. Pas d'avancement. Sa femme l'a laissé tomber. II fait trop chaud. Au risque de se voir muté en Sardaigne ou pire encore, il enfreint les ordres et mène l'enquête jusqu'à partager le lit d'une mystérieuse princesse, épouse délaissée d'un haut dignitaire fasciste...

 

Pour les lecteurs intéressés, nous tenons cet ouvrage à votre disposition, n’’hésitez pas à nous le demander, dans le cadre de ce réseau d’échanges, nous avons plaisir à faire circuler nos ressources.

 

-          Franck Pavloff « Matin brun » 2002

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Matin brun raconte l'histoire de deux amis confrontés à un régime politique totalitaire : l'État Brun. Ils s'y soumettent sans se rendre compte du danger. Pourtant les règles sont déconcertantes, toutes en rapport avec la couleur brun.

Tout a commencé avec les animaux de compagnie dont la couleur devait être conforme à l'état brun, puis cela a continué avec les uniformes bruns, le journal brun et cela s'est terminé par une descente de police au domicile du héros au cours de laquelle on peut imaginer le pire.

Cette histoire est source de réflexion. Elle nous amène à nous interroger sur les règles auxquelles nous sommes soumis et sur notre devoir de résistance.

Evelyne pourra nous lire ce court texte lors de notre prochain café des lecteurs, qui continue d’être tout à fait d’actualité et nécessaire par les temps qui courent…

 

-          « Toutes les vagues de l’océan » Victor Del Arbol 2015

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Gonzalo Gil reçoit un message qui bouleverse son existence : sa sœur, dont il est sans nouvelles depuis de nombreuses années, a mis fin à ses jours dans des circonstances tragiques. Et la police la soupçonne d’avoir auparavant assassiné un mafieux russe pour venger la mort de son jeune fils. Ce qui ne semble alors qu’un sombre règlement de comptes ouvre une voie tortueuse sur les secrets de l’histoire familiale et de la figure mythique du père, nimbée de non-dits et de silences.

Admirable fresque d’un XXe siècle porteur de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines, sur fond de révolution communiste, de guerre civile espagnole, et de seconde Guerre mondiale, l’enquête qui s’ouvre aujourd’hui à Barcelone rebat les cartes du passé.

Nous vous conseillons également deux autres livres de cet auteur « la maison des chagrins » et « La tristesse du samouraï ».

  

-         Et pour rester sur le thème de la guerre civile espagnole, Dolorès nous a conseillé « Ainadamar ou la fontaine aux larmes » de Serge Mestre 2016

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Au petit matin du 18 août 1936, non loin de Grenade, au lieu baptisé « Ainadamar », la fontaine aux larmes, Federico García Lorca est lâchement assassiné par des phalangistes. Il meurt à l’âge de trente-huit ans, en compagnie de deux banderilleros anarchistes et d’un instituteur, chacun de ces hommes à sa manière engagé dans le renouveau républicain.

Serge Mestre retrace les sept dernières années de leurs vies. En 1929, Federico García Lorca embarque pour New York, pour nourrir son inspiration à la source de la musique des Noirs de Harlem. Cuba, Buenos Aires, Montevideo seront les nouvelles étapes de ses voyages. De retour en Espagne, quand, en 1931, la République a chassé le roi, il prend la tête d’une troupe itinérante de théâtre.

Pendant ce temps, les deux banderilleros militent pour une autre utopie, la totale refondation de la politique agraire du pays. L’instituteur, lui, se bat pour une école publique prenant modèle sur celle de la République de Weimar.

Ce roman est un bel hommage à l’œuvre de Lorca et parvient, à travers l’évocation de ces quatre destins, illustres ou anonymes, à rendre palpable le souffle d’espoir et de liberté qui souleva l’Espagne avant qu’elle ne sombre dans le silence.

 

 

-          « Prendre soin de l’enfant intérieur » de Thich Nhat Hanh 2015

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Le grand maître du bouddhisme ne nous guide pas à pas pour apaiser la colère, la peur, la tristesse qui hantent encore nos vies d'adulte, et les transformer en une force de réconciliation et de compassion et nous offre des solutions pour affronter cette souffrance sourde et en venir à bout.

À l'aide d'exercices de respiration, de concentration et de méditation en pleine conscience, il nous enseigne à écouter avec compassion l'enfant qui est en chacun de nous, à reconnaître et accepter avec lucidité les traumatismes du passé, et à lâcher prise.

Enfin comme témoignage de l’intégration à l’anglaise (en comparaison avec certains critiques qui sont faites au système d’intégration à la française) et du vécu des populations des anciennes colonies britanniques sur le sol anglais, voici deux romans complémentaires très instructifs et qui nous serviront de base à faire vivre la proposition de Laurence : lire un même livre et croiser nos regards ensuite… Ces deux livres sont maintenant sortis en poche.

 

-          « Sourires de loup » de Zadie Smith 2000

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Ce roman foisonnant est le premier de cette jeune auteur jamaïco-anglaise qu’elle a écrit à 25 ans ! Il raconte l’histoire de deux personnages (et de leurs familles) : l’un anglais, plieur de revues et l’autre indien, serveur de restaurant ; ils se sont connus et sont devenus amis en faisant la 2nde guerre mondiale ensemble. On voit alors dans ce même milieu populaire, ce qui les rapproche et ce qu’ils ont en commun, et au contraire ce qui les différencie, leurs conflits de cultures et de générations.

Ce livre aux personnages truculents rend compte du caractère multi-ethnique de la société anglaise, de ses crises et de ses mutations.

 

-          « Salaam London » Tarquin Hall 2005

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Tarquin Hall, après dix ans de journalisme autour du monde, rentre dans son pays natal, l'Angleterre, sans argent ni illusions. Il échoue à Londres dans le quartier de Brick-Lane, là-même où Jack London écrivit « le peuple de l’abîme » : à quelques centaines de mètres de la City, prolétaires cockneys, Bengalis, Irakiens et Kurdes vivent dans la misère. Tarquin Hall fera face. Ce qui nous vaut une œuvre savoureuse, oscillant entre tragique et comique, et une épatante galerie de portraits : Mr Ali, le genre de propriétaires qui revient avec un parapluie quand on lui fait remarquer que la salle de bain n’a plus de toit, son voisin kosovar avec lequel il partage pour Noël une oie sauvage dérobée dans un parc voisin, Sadie Cohen, la vieille dame juive gardant le souvenir de tous les siens rescapés des pogroms, Chalkie, l’inénarrable cockney de souche et contrebandier de carpes françaises, et tant d’autres encore…

Dans ce récit, on se trouve en immersion dans un quartier de bengalis britanniques (racisme, pauvreté, ateliers clandestins, marchands de sommeil, exploitation des réfugiés) avec un moment hilarant où un journaliste bengali veut lancer une enquête auprès de « vrais anglais » mais finalement il n’arrive pas à en  trouver un seul (trop de mélanges sur cette terre et depuis tellement longtemps) !

On voit également le fondamentalisme s’insinuer chez certains jeunes. On perçoit la tolérance de la culture britannique mais aussi sa capacité à « angliciser » l’autre en douceur…

 

 

Le prochain café des lecteurs aura lieu au milieu des vignes le samedi 3 juin !

En effet, nos amis du café œnologique nous invitent le matin à Puyloubier à une balade à pied de 3 kms dans les vignes; ensuite ceux qui le souhaiteraient pourront visiter le chai et autres installations du domaine et participer à une dégustation. Un pique-nique partagé est ensuite prévu, et nous proposons donc de poursuivre cette rencontre en début d’après-midi, par un café des lecteurs en plein air, où nous célèbrerons, vignes, vins et littérature !

Ceux qui sont intéressés par cette proposition peuvent se faire connaître auprès de cat.ned@orange.fr.

 

 



03/05/2017
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