Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

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Humour écossais

Compte-rendu café des lecteurs n°27 - 16/11/2019

 

Quel plaisir partagé encore une fois pour cette vingt-septième édition du café des lecteurs !

Nous avions proposé à ses participants de découvrir l’écriture singulière, l’humour écossais de l’écrivaine Kate ATKINSON… et c’est une réussite ! Nos lecteurs ont été embarqués presque à l’unanimité, ont profité de ces lectures jubilatoires, ont-ils dit, et s’échangent à nouveau cette fois-ci ses romans qu’ils n’ont pas encore lus, et bonne nouvelle pour les amateurs enthousiastes : j’en ai retrouvé encore un autre dans ma bibliothèque perso ! une surprise pour la prochaine fois…

            

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Kate Atkinson « Dans les coulisses du musée » 1995 :

Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle... Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses soeurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire. Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées.

Dès sa parution en Angleterre, ce premier roman de Kate Atkinson a été salué comme un chef-d'oeuvre, pour la subtilité de sa construction, la verve irrésistible de son écriture. Il a obtenu le prix Whitbread 1996, battant au dernier tour Salman Rushdie. En France, la rédaction de Lire l'a élu meilleur livre de l'année.

 

« Sous l’aile du bizarre » 2000 :

Sur une île désolée de la côte écossaise, Euphemie, dite Effie, fait à sa mère Nora le récit de sa vie d'étudiante à l'université de Dundee, tout en la pressant de questions sur ses véritables origines. A une chronique familiale insolite et mouvementée, dont les zones d'ombre se font de plus en plus inquiétantes, répond la réjouissante peinture d'une université des années 70, avec ses professeurs pompeusement monomanes et ses étudiants ignares et abouliques. Mais dans le récit d'Effie comme dans celui de Nora, le mystère est toujours présent et les questions se bousculent. Quelle est la femme mystérieuse qui suit pas à pas Effie dans la nuit hivernale de Dundee ? Pourquoi un détective privé nommé Chick apparaît-il toujours à point nommé ? Qu'est devenu le chien jaune aussi vite disparu qu'apparu ?

 

« La souris bleue » 2004 :

1970. Une nuit de canicule, Olivia, 3 ans, et "Souris Bleue", son doudou en tissu éponge, disparaissent. Trente-quatre ans plus tard, Julia et Amélia découvrent Souris Bleue dans le bureau de leur père qui vient de mourir. Retrouver ce qui est arrivé à leur petite soeur cette nuit-là, c'est la mission qu'elles confient à Jackson Brodie. Brodie, la quarantaine, est un détective privé atypique. Il a longtemps fait partie de la police de Cambridge, avant de la quitter, de se fâcher avec sa femme et de divorcer... Les affaires criminelles qu'il accepte de prendre en charge se déroulent dans les milieux les plus divers, de la classe ouvrière à la gentry. Avec brio et un humour sans égal, Kate Atkinson lance son détective sur plusieurs enquêtes et entremêle les intrigues. Les drames les plus poignants alternent avec les épisodes désopilants, dans lesquels le regard caustique de l'écrivain sur notre monde moderne fait merveille. Suspens, comédie noire, satire de la vie britannique contemporaine, tous les ingrédients sont là pour tenir le lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages. (« la souris bleue », « Les choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux », « A quand les bonnes nouvelles » ont été regroupés dans « Jackson Brodie » et ont inspiré une série télévisée sur France 3) 

 

« Les choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux » 2006 :

Parce qu'il a été témoin d'un violent accrochage entre deux automobilistes, Jackson Brodie, va se trouver propulsé dans une série d'aventures incroyables.

C’est un thriller, une comédie noire et une satire de la vie contemporaine britannique. Kate Atkinson y brocarde, entre autres, le théâtre d'avant-garde, une certaine littérature populaire, les promoteurs immobiliers, les nouveaux riches, etc., avec l'humour corrosif qu'on lui connaît.

 

« A quand les bonnes nouvelles » 2008 :

Dans un coin paisible de la campagne du Devon, une petite fille de six ans, Joanna Mason, est le témoin d'un crime épouvantable.

Trente ans plus tard, l'homme qui a été condamné pour ce crime sort de prison. A Édimbourg, Reggie, qui a seize ans et qui est bien plus futée que les gamines de son âge, travaille comme nounou chez un médecin, le docteur Hunter.

Mais quand celle-ci disparaît, Reggie est la seule personne qui semble s'en apercevoir. En ville, l'inspecteur en chef Louise Monroe est aussi à la recherche d'une personne disparue, David Needler, sans se rendre compte qu'un de ses vieux amis - Jakson Brodie - se précipite vers elle. Il est là pour un séjour qui est sur le point d'être tragiquement interrompu.

Dans une extraordinaire démonstration de talent, Kate Atkinson nous donne l'un des romans psychologiques les plus fascinants et les mieux écrits de ces dernières années qui nous offre un nouvel éclairage sur la nature du destin et sur la condition humaine.

 

 « Parti tôt, pris mon chien » 2010 :

La journée s’annonce comme les autres pour Tracy Waterhouse, chef de la sécurité dans un centre commercial, jusqu’à ce qu’elle fasse un achat inattendu. Une minute de folie suffit pour que son univers bascule, pour que le train-train quotidien soit remplacé par la peur et le danger à chaque tournant.
Rebondissements et fausses pistes abondent dans ce roman qui vous empoigne dès la première page et dont le suspense se maintient sans faiblir jusqu’à la fin. L'action se passe dans le Yorkshire et oscille entre 1975 et aujourd'hui. C'est un univers d’un réalisme cru : tueurs en série, prostituées assassinées, enfants enlevés, policiers véreux, mais à la sauce atkinsonienne truffé de jeux de mots, de citations littéraires et autres. « Parti tôt, pris mon chien » déborde d'esprit, de sagesse et d'une intelligence morale décapante. Il confirme que Kate Atkinson est un des grands écrivains de notre temps.

 

« Titus n’aimait pas Bérénice » Nathalie AZOULAI 2015 :

 

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Quand on parle d'amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d'abandon. Les gens déclament ses vers même sans les comprendre pour vous signifier une empathie, une émotion commune, une langue qui vous rapproche. Racine, c'est à la fois le patrimoine, mais quand on l'écoute bien, quand on s'y penche, c'est aussi du mystère, beaucoup de mystère. Autour de ce marbre classique et blanc, des ombres rôdent. Alors Nathalie Azoulai a eu envie d'aller y voir de plus près. Elle a imaginé un chagrin d'amour contemporain, Titus et Bérénice aujourd'hui, avec une Bérénice quittée, abandonnée, qui cherche à adoucir sa peine en remontant à la source, la Bérénice de Racine, et au-delà, Racine lui-même, sa vie, ses contradictions, sa langue. La Bérénice de Nathalie Azoulai veut comprendre comment un homme de sa condition, dans son siècle, coincé entre Port-Royal et Versailles, entre le rigorisme janséniste et le faste de Louis XIV, a réussi à écrire des vers aussi justes et puissants sur la passion amoureuse, principalement du point de vue féminin. En un mot, elle ne cesse de se demander comment un homme comme lui peut avoir écrit des choses comme ça. C'est l'intention de ce roman où l'auteur a tout de même pris certaines libertés avec l'exactitude historique et biographique pour pouvoir raconter une histoire qui n'existe nulle part déjà consignée, à savoir celle d'une langue, d'un imaginaire, d'une topographie intime. Il ne reste que peu d'écrits de Racine, quelques lettres à son fils, à Boileau mais rien qui relate ses tiraillements intimes. On dit que le reste a été brûlé. Ce roman passe certes par les faits et les dates mais ce ne sont que des portes, comme dans un slalom, entre lesquelles, on glane, on imagine, on écrit et qu'on bouscule sans pénalités.

Chaudement recommandé par Françoise

 

-  « La vallée de la soie » Michel JEURY 1998 :

 

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« La vallée de la soie » Alexandrine Jourdan s'est juré de posséder un jour sa propre filature. Passionnée par les vers à soie, fille de muletier dans les Cévennes du XIXe siècle, elle rejoint à quatorze ans la plus grosse fabrique du pays, celle des Favière. La vie y est dure et le contremaître, Charles Rabanel, y fait régner un climat de violence insupportable. Distinguée par les " messieurs " pour sa parfaite connaissance des textes protestants, la jeune huguenote se voit confier l'éducation religieuse des enfants de François-David Favière. Elle se rapproche alors de Mme Adrienne, la mère de Rabanel, qui finit par la convaincre d'épouser son fils. Fou d'amour pour Alexandrine, Rabanel se soumet à sa volonté. Mais sa violence reprend peu à peu le dessus et un drame terrible finit par se produire...

Recommandé par Pierre et Catherine, ainsi que d’autres romans de Michel Jeury et notamment « L’année du certif » et « La petite école dans la montagne » recommandés par Françoise et Catherine

 

 

« Apprendre à lire »  Sébastien MINESTRU 2018 :

 

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Approchant de la soixantaine, Antoine, directeur de presse, se rapproche de son père, veuf immigré de Sardaigne voici bien longtemps, analphabète, acariâtre et rugueux. Le vieillard accepte le retour du fils à une condition : qu'il lui apprenne à lire. Désorienté, Antoine se sert du plus inattendu des intermédiaires : un jeune prostitué aussitôt bombardé professeur. S'institue entre ces hommes la plus étonnante des relations. Il y aura des cris, il y aura des joies, il y aura un voyage. Le père, le fils, le prostitué. Un triangle sentimental qu'on n'avait jamais montré, tout de rage, de tendresse et d'humour. Un livre pour apprendre à se lire.

Recommandé par Patrick car l’auteur belge, présent au dernier salon des écrivains de Fuveau, nous avait ravi par son humour en présentant la Belgique, pays invité par le salon cette année…

Humour et verve malheureusement pas retrouvés dans ce dernier roman !

 

« L’île des oubliés » Victoria HISLOP 2013 :

 

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L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand-mère y aurait péri.

Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets...
Recommandé par Anne, Françoise, Evelyne et Catherine

Françoise nous recommande également de cette auteure « La ville orpheline »

 

« Grace » Paul Lynch 2019 :

 

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Irlande, 1845. Par un froid matin d’octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre. En quittant son village de Blackmountain camouflée dans des vêtements d’homme, et accompagnée de son petit frère qui la rejoint en secret, l’adolescente entreprend un véritable périple, du Donegal à Limerick, au coeur d’un paysage apocalyptique. Celui d’une terre où chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.
Après « Un ciel rouge, le matin » et « La Neige noire » (recommandés par Catherine), le nouveau roman de Paul Lynch, porté par un magnifique personnage féminin, possède une incroyable beauté lyrique. Son écriture incandescente donne à ce voyage hallucinatoire la dimension d’une odyssée vers la lumière.

Recommandé par Laurence

 

-  « La deuxième mort de Ramon Mercader » Jorge SEMPRUN 1969 :

 

Sous son activité de directeur adjoint d'une société espagnole de commerce, Ramón Mercader cache sa véritable identité et sa mission d'agent secret au service de l'U.R.S.S. Cible pour les uns, appât pour les autres, il est victime, à Amsterdam, d'un guet-apens et on le retrouve " suicidé " dans sa chambre tandis que les services de contre-espionnage soviétiques fabriquent un dossier destiné à le faire passer pour traître. A travers son héros - et son homonyme réel, qui fut l'assassin de Trotsky - l'auteur évoque toute l'histoire du mouvement communiste de la guerre d'Espagne à la mort de Staline, et au XXe Congrès. Cette " matière " du livre, d'une extraordinaire richesse, est comme le sang noir qui irrigue le corps du roman d'espionnage.

Vivement recommandé par Cécile et Patrick.

Remarque aux amateurs de cinéma : Jorge SEMPRUN est le scénariste de films de COSTA GRAVAS, notamment, Z et l'aveu.

 

Nouvelle proposition: A la découverte de l’écrivain anglophone Jonathan COE. Lire un de ses romans pour le présenter au groupe au prochain café des lecteurs :Le samedi 14 décembre. 



19/11/2019
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