Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Et la prochaîne fois, vous serez le héros !

COMPTE-RENDU DU CAFE DES LECTEURS

n°21 - 9/03/19

 

 Nous avons débuté notre matinée de partage par deux lectures :

un extrait de

-          « Le dernier vide-grenier de Faith Bass Darling » de Lynda Rutledge (2012)

 

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Le dernier jour du millénaire, dans la petite ville de Bass, au Texas, la septuagénaire Faith Bass Darling, qui s'est improvisée fumeuse invétérée et n'en fait qu'à sa tête, étale tous ses biens de grande valeur sur la pelouse de sa demeure ancestrale pour un vide-grenier. Pourquoi ? Parce que Dieu le lui a demandé. Et parce qu'elle sait de quoi il est question : de sa mort, et du meurtre lointain de son mari, Claude.

A mesure que les habitants s'arrachent les antiquités accumulées par cinq générations de Darling - un revolver de la guerre civile, une alliance, une pendule vestige de l'histoire de France, une bible de famille, un bureau à cylindre, une multitude de lampes Tiffany -, chaque objet révèle le rôle secret qu'il a joué dans la saga familiale et pose les plus profondes des questions existentielles.

Dans une narration piquante et enlevée concentrée sur le récit d'une folle journée, Lynda Rutledge signe un roman drôle et émouvant sur les étonnants greniers de la mémoire et le réconfort que nous apportent ces objets dont nous entourons nos vies.

 

-          Et un extrait de « Samedi » de Ian McEwan (2005)

 

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Pour Henry Perowne - neurochirurgien réputé, mari heureux, père comblé d'un musicien de blues et d'une poétesse - ce devrait être un samedi comme les autres.

Pas question d'aller défiler contre la guerre en Irak. Plutôt goûter les plaisirs de la vie. Et pourtant... Un banal accrochage et voilà la violence qui surgit dans son existence protégée. Henry aura beau tenter de reprendre le fil de sa journée, ses vieux démons et le chaos du monde le rattraperont sans cesse durant ces vingt-quatre heures, au terme desquelles plus rien ne sera jamais comme avant.

Tout en faisant diaboliquement monter le suspense, McEwan entrelace évènements planétaires et privés avec une telle virtuosité que cet étrange samedi devient la métaphore de toutes nos vies fragiles d'Occidentaux pris dans la tourmente de ce début de siècle.

 

-          « Les déracinés » Catherine Bardon (2018)

 

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Autriche, 1931. Lors d'une soirée où se réunissent artistes et intellectuels viennois, Wilhelm, jeune journaliste de 25 ans, a le coup de foudre pour Almah. Mais très vite la montée de l'antisémitisme vient assombrir leur histoire d'amour. Malgré un quotidien de plus en plus menaçant, le jeune couple attend 1939 pour se résoudre à l'exil. Un nouvel espoir avant la désillusion : ils seront arrêtés en Suisse. Consignés dans un camp de réfugiés, ils n'ont qu'un seul choix : faire partie des 100 000 Juifs attendus en République dominicaine après l'accord passé par le dictateur local Trujillo avec les autorités américaines. Loin des richesses de l'Autriche, la jungle sauvage et brûlante devient le décor de leur nouvelle vie. L'opportunité de se réinventer ?

 

 

-          « Quand le temps s’arrêtera » Carole Duplessy-Roussée (2018)

 

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Madison, 45 ans, a renoncé à son lucratif métier de commissaire-priseur, pour accomplir sa vocation : retrouver des oeuvres perdues ou volées. Son ami Elie lui propose d'aller à Buenos Aires dans le plus grand secret pour authentifier un potentiel Rembrandt. Or cette toile ne lui est pas inconnue : il y a plusieurs années une femme juive lui avait confié rechercher ce tableau, volé à ses grands-parents pendant la guerre. Madison s'envole pour l'Argentine. Accueillie par Sacha, la soeur d'Elie, agent du Mossad, elle comprend que l'aventure peut se révéler aussi dangereuse qu'excitante. Mais elle ignore encore que l'amour se trouve peut-être au bout de ce périple...

 

-          « La mort n’oublie personne » Didier Daeninckx (2015)

 

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8 mars 1963. Le jeune Lucien Ricouart, isolé dans une pension pour apprentis, s'acharnant à domestiquer sa solitude, est retrouvé mort noyé dans un bassin après que ses camarades l'aient traité de "fils d'assassin".

Un professeur efface dans la boue, sous la pluie, son dernier message et son cri de révolte qui affirment au contraire et jusque dans la mort : "Mon père n'est pas un assassin".

Vingt-cinq ans plus tard, un jeune historien enquête sur la vie de ce père. Sur cet homme au passé d'ouvrier dans le Nord de la France. Sur son parcours de résistant, sur ce qu'il est advenu après-guerre qui autorise des gamins à pousser l'un des leurs au désespoir.

 

-          « Le cerveau de Kennedy » Henning Menkell (2009)

 

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Automne 2004. Louise Cantor quitte son chantier de fouilles du Péloponnèse pour rentrer en Suède. Impatiente de revoir son fils, elle le trouve mort dans son appartement de Stockholm. Qui a tué Henrik ?
Pas un instant Louise ne veut croire que son fils unique se soit suicidé. Avec l'énergie du désespoir et une obstination d'archéologue, elle va tenter de reconstituer fragment par fragment les dernières années d'une vie brutalement interrompue.


Secondée par Aron, le père d'Henrik qu'elle a déniché au fin fond de l'Australie, Louise découvre que son fils avait une vie secrète, émaillée d'inquiétantes zones d'ombre.

Pourquoi Henrik s'intéressait-il tant au cerveau du président Kennedy, disparu lors de son autopsie ? Pourquoi avait-il un appartement clandestin à Barcelone ? D'où provenaient les grosses sommes d'argent dont il disposait ? Que faisait-il au Mozambique dans un mouroir pour malades atteints du sida ?

 

-          « 3 trois frères » Peter Ackroyd (2016)

 

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Ils sont trois frères nés, l’un après l’autre, un 8 mai d’après-guerre, à un an de distance. Le père, contraint de renoncer à ses ambitions littéraires, se fait veilleur de nuit puis camionneur. La mère disparaît sans laisser d’explication pour resurgir inopinément des années plus tard. Les garçons s’élèvent seuls et partent chacun tracer leur chemin dans un monde aussi varié que dangereusement fascinant. Harry, l’aîné, actif et déterminé, qui a vite compris que « les mots ne coûtent rien et se fabriquent au mètre », devient journaliste, tandis que Daniel, le cadet, timide et solitaire, poursuit des études qui le mènent à Cambridge et à une carrière de critique littéraire, célèbre pour ses recensions d’une méchanceté raffinée. Quant à Sam, le benjamin, c’est le rêveur, le vagabond dépourvu d’ambition (le travail, pour lui, est « une forme de mort »), amateur de nonnes, de clochards et d’âmes en détresse.

Très vite, les trois frères perdent tout contact jusqu’au jour où une sombre histoire de marchand de sommeil, de scandale politique et de meurtre les réunit, les révélant à eux-mêmes de manière tragique. Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est Londres le personnage central de ce roman dont la richesse visionnaire évoque irrésistiblement Charles Dickens.

 

-          « Un désordre américain » Ken Kalfus (2006)

 

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11 septembre 2001: le divorce de Joyce et Marshall Harriman ressemble à une interminable guerre de tranchées où les protagonistes s'affrontent à coups d'avocats et d'injures bien senties. Ce matin-là, Marshall est en route pour son bureau situé au World Trade Center et Joyce doit prendre un avion à Newark. Face aux tours qui s'écroulent, chacun espère secrètement la mort de l'autre et s'en réjouit déjà. Il n'en est rien. Commence alors une guerre conjugale d'une violence inouïe mise en abyme avec une Amérique en plein conflit avec l'Irak, d'où personne ne sortira indemne. A travers cette comédie grinçante et noire, Ken Kalfus dépeint d'une plume subtile et acérée le désordre post-11 septembre, reflet d'un d'un pays déstabilisé et sans repères.

 

-          « Chanson douce » Leïla Slimani (2018)

 

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Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture.


- « Mes combats. Les discours d’une vie » Simone Veil (2016)

 

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 De 1974 à 2008, de différents postes de ministre à la présidence du Parlement européen et jusqu'au Conseil constitutionnel, Simone Veil a marqué la vie politique française de multiples façons.

Cet ouvrage rassemble les grands discours qu'elle a écrits tout au long de son parcours politique. D'une force et d'une modernité étonnantes, qu'ils portent sur l'Europe, les droits des femmes ou la mémoire de la Shoah, ils révèlent une personnalité d'une intelligence aussi extrême que sa sensibilité, qui n'a jamais cessée d'être habitée par le souvenir obsédant des six millions de Juifs exterminés pendant la Seconde guerre mondiale.
Des photos, dont beaucoup sont inédites, de Philippe Ledru, un photographe devenu ami de Simone Veil, complètent l'ouvrage.

 

-          « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi » Laurent Gounelle (2018)

 

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Tout commence le jour où Alice, une jeune femme dynamique et audacieuse, retrouve son ami d'enfance, Jérémie. Devenu prêtre de campagne, il lui confie être accablé par le faible nombre de fidèles qui le suivent. Athée et conseillère en communication, Alice se met en tête de l'aider à sa manière. Amenée par la force des choses à se plonger dans le monde de la spiritualité, du christianisme à l'hindouisme, du taoïsme au bouddhisme, Alice va découvrir une vérité universelle particulièrement troublante. Une vérité concernant l'homme et la clé de son épanouissement, passée sous silence par les religieux, perdue au fil des siècles...

 

-          « La trilogie des ombres » Arnaldur Indridason 2017 et 2018

 

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Un représentant de commerce est retrouvé dans un petit appartement de Reykjavik, tué d’une balle de Colt et le front marqué d’un SS en lettres de sang. Rapidement les soupçons portent sur les soldats étrangers qui grouillent dans la ville en cet été 1941.

Deux jeunes gens sont chargés des investigations : Flovent, le seul enquêteur de la police criminelle d’Islande, ex-stagiaire à Scotland Yard, et Thorson, l’Islandais né au Canada, désigné comme enquêteur par les militaires parce qu’il est bilingue.

L’afflux des soldats britanniques et américains bouleverse cette île de pêcheurs et d’agriculteurs qui évolue rapidement vers la modernité. Les femmes s’émancipent. Les nazis, malgré la dissolution de leur parti, n’ont pas renoncé à trouver des traces de leurs mythes et de la pureté aryenne dans l’île. Par ailleurs on attend en secret la visite d’un grand homme.

Les multiples rebondissements de l’enquête dressent un tableau passionnant de l’Islande de la Situation, cette occupation de jeunes soldats qui sèment le trouble parmi la population féminine. Ils révèlent aussi des enquêteurs tenaces, méprisés par les autorités militaires mais déterminés à ne pas se laisser imposer des coupables attendus.

 

Enfin, deux BD

 

-          « Les gens honnêtes » (4 tomes) Durieux et Gibrat (2017)

 

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Méfiez-vous des gens honnêtes, dit-on. Ces gens ordinaires, M. et Mme Tout-le-Monde, à l’instar de Philippe, protagoniste de la série écrite par Gibrat et dessinée par Durieux, qui d’un seul coup peuvent se retrouver dans la tourmente au gré d’un licenciement, d’une rupture amoureuse ou de tout autre bouleversement en provenance directe du sort. Et qui se relèvent, ouvrent les yeux sur le monde, essaient, se trompent, se raccrochent et n’en finissent plus de vivre avec la plus belle des sincérités

 

-          « Moi, ce que j’aime c’est les monstres » Emil Ferris (2018)

 

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Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, est une fan absolue des fantômes, vampires et autres morts-vivants. Elle se voit d'ailleurs comme un petit loup-garou : d'après elle, dans ce monde, il est plus facile d'être un monstre que d'être une femme. Un jour de Saint Valentin, au retour de l'école, Karen apprend la mort de sa belle voisine, Anka Silverberg, une survivante de l'Holocauste. Elle décide alors de mener l'enquête et va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka au coeur de l'Allemagne nazie, son quartier en pleine ébullition et les drames qui, tapis dans l'ombre de son quotidien, la guettent, les monstres bons ou «pourris» sont des êtres comme les autres, complexes, torturés, fascinants. Conçu comme le journal intime d'une artiste surdouée, c'est un livre époustouflant dessiné au stylo bille et qui vaut le détour aussi pour le dessin…

 

 

Une nouvelle proposition de rencontre d’auteur lors du café des lecteurs de fin avril (ou début mai) :

Nicolas Lozzi viendra parler avec nous de deux de ses ouvrages, que nous faisons actuellement tourner au sein de notre groupe et qui sont à la disposition de ceux qui souhaiteraient les lire avant cette prochaine rencontre !

 

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1)      Un livre-jeu « l’ile fantôme » (2018) où l’on est le héros et où pour progresser d’un paragraphe à l’autre, il faut résoudre des énigmes…

Enfermé dans une cellule, amnésique, isolé en pleine mer… on ne saurait imaginer plus délicate situation. Évadez-vous dès que possible de cet endroit mystérieux : explorez l’île grâce à votre carte, résolvez des énigmes, confrontez-vous à des personnages à la limite de la folie, notez des mots de passe pour débloquer des parties de l’intrigue, et partez sur les traces de la mystérieuse Agence Ingenium…

 

2)   Un essai, « Les nombreuses vies du polar provençal » 2010

Ce voyage chronologique au coeur du crime provençal, jalonné par les existences de personnages d’exceptions, Martial Langlois, le commissaire Laviolette et toute sa dynastie, Séraphin Monge, Raoul Signoret, Dick Hérisson, Fabio Montale ou encore Léo Loden,  prendra la forme d’une exploration littéraire. Quelques auteurs de talent, Jean Giono et Pierre Magnan pour les plus emblématiques, ont en effet contribué à faire de ces hommes des légendes, par le biais de la fiction. C’est qu’en Provence plus qu’ailleurs, la frontière ténue qui sépare le mystère de la vérité laisse apercevoir les plus sordides, intrigantes et passionnantes histoires. Au menu de ce livre de référence, une chronique biographique des grands enquêteurs provençaux depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours, comme s’ils avaient existé, pour une étude qui s’inscrit dans l’évolution sociale, culturelle et géographique de la région, avec une riche iconographie en dessins et photos des lieux-clef du polar provençal ; plus une chronologie détaillée, ainsi qu’une étude sur le sous-genre spécifique du polar marseillais, par Alain Guillemin.

 

 



11/03/2019
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