Zoomons sur notre nouvel atelier d'écriture
Grâce à Stéphanie, nous avons bien joué!
Elle nous a proposé un deuxième atelier d'écriture animé sur Zoom.
Nous avons pu choisir une phrase parmi 10 propositions qui pouvaient nous aider à débuter notre texte.
Ensuite, nous avons tiré au dé toutes les 15 minutes et en fonction de la case sur laquelle nous tombions sur le jeu de l'oie qu'elle avait fabriqué pour nous, nous intégrions dans notre récit un évènement ("un inconnu vous offre des fleurs" , quelqu'un tape à la porte", etc...)
Vous pourrez lire ici quelques extraits de nos textes .
Merci encore à Stéphanie qui a beaucoup travaillé pour nous concocter ces plaisirs d'écriture ludique!
"Un éclair de génie traverse mon cerveau embrumé. Seules les forces de l'ordre vont me sortir de ce guêpier. La police, les gendarmes, les pompiers, n'importe qui portant un uniforme pourra me sauver. Je ferai une croix sur mon caddie surchargé mais je pourrais rentrer chez moi et dormir au chaud sous la couette pour oublier cette horrible journée. A la recherche d'un nouveau téléphone pour mener à bien mon plan, j'aperçois un jeune homme appuyé sur une Renault blanche. J'hallucine, ma voiture neuve est là devant moi. Ma clé déclenche bien l'ouverture des portes. Mes courses prennent gentiment place dans le coffre. je me sens revivre. Toutefois, le mieux est l'ennemi du bien! je vais donc rester très prudente au volant. Les voitures klaxonnent car j'avance à une allure de tortue.
Je me gare au bord la route pour laisser passer une longue file de voitures. Une douce langueur m'envahit. Le sommeil me gagne.
Je me réveille dans mon lit douillet. Mon mari me dit: Cette nuit, tu as eu un sommeil agité mais maintenant lève toi, c'est samedi et tu dois aller faire les courses et surtout n'oublie pas le fromage!"
"Je la pousse en même temps qu’un ouf de soulagement car celle-ci s’ouvre sur une autre allée. En regardant au sol je vois que tous les numéros commencent par le même chiffre, le trois. J’en conclus donc, un peu rassérénée, que je suis au troisième étage et qu’il me suffit de descendre pour arriver au quatrième chiffre que j’ai réussi à déchiffrer sur mon bout de papier. Tout paraît normal, ma respiration reprend un rythme plus régulier et mon cœur tape moins fort dans ma poitrine lorsque j’avise une nouvelle porte, sans inscription,mais fermée elle aussi. Je me résigne à continuer d’avancer sur ce troisième niveau quand tout à coup un cri retenti. Je m’immobilise, mon sang battant dans mes oreilles, à l’affût d’un autre bruit, mais plus rien. Je me concentre sur ma respiration pour la calmer et reprends ma marche. Le parking est moins rempli à cet étage. Je continue ma progression lorsque, à la dixième travée - et oui je les compte cela me permet de tenir à distance ma peur – apparaît un corps allongé sur le sol. "
"Nous sommes une vingtaine au fond du magasin. Nous nous accroupissons dans un coin. Un silence pesant et terrifiant règne. On n’entend même plus la musique, ils ont dû la couper. Soudain, Bertrand me fait un signe. La porte de secours. Elle est fermée, mais pas verrouillée. Discrètement, et car les braqueurs sont concentrés sur les caisses, et pas assez nombreux ni intéressés par les clients, nous nous approchons, toujours accroupis, de la porte arrière.
Tout à coup, un cri retentit. Nous nous regardons. Que faire ? Que se passe-t-il au niveau des caisses ? Est-il raisonnable de tenter de fuir, aller chercher des secours, ou au contraire devons-nous porter aide sur le « front » ? Bertrand semble un instant perplexe. Pour ma part, je vis un cauchemar, un scénario de film que je ne regarde pas habituellement, tant ils me terrifient. Je suis anéantie. Au point de faire confiance à cet homme que je viens de rencontrer, qui semble gérer ce genre de situation. Il faudra que je lui demande ce qu’il fait, comment il a appris à aborder ces situations. Nous nous regardons. Je m’en remets à lui, je n’ai aucune volonté, aucune velléité, juste sortir de ce cauchemar."
"Au bout de plusieurs kilomètres dans la terre sèche, secoués par les irrégularités du chemin, à zigzaguer entre la végétation éparse, nos efforts furent enfin récompensés. Nous aperçûmes deux girafes, qui tendaient leur cou immense pour brouter quelques feuilles en hauteur. Puis nous vîmes des buffles, des zèbres et des oiseaux aux pattes interminables qui s’abreuvaient dans une petite mare aux côtés d’hippopotames barbotant tranquillement.
Je n’avais pas encore pu apercevoir le roi des animaux, mais j’avais encore mes chances au cours de mon séjour. Le soleil n’allait pas tarder à disparaître derrière les feuillages sombres à l’horizon, alors il fallait commencer à installer notre campement. Une fois les tentes montées, Kitchéou nous réunit autour d’un tas de petites branches. Il retira solennellement son chapeau et nous clama : « Nous allons profiter des derniers rayons du soleil pour que je vous apprenne à faire du feu. Pour cela, il me faudrait une loupe. ».
Quelques heures plus tard, la nuit tombée, nous étions assis en tailleur autour d’une flambée étincelante, en faisant griller quelques provisions avant d’aller se reposer. Demain, je l’espérais, serait une journée encore plus mémorable que celle-ci."
"Avais-je pris un caddie ?
Pour la poésie, ce n’est pas indispensable !
Bien que j’aime collectionner les objets insolites et voir ensuite ce que je peux en faire, plutôt en contre-emploi, je préfère.
Rayon boucherie : Des rognons… C’est trognon ! Mais non je n’en suis pas encore au rayon des pommes. Grognon, c’est le boucher qui l’est….
« Monsieur, un kilo de rognons s’il vous plait, mais comment ça se cuisine, dites-moi ?
Il lève les yeux au ciel et soupire : « Comme des abats »
Rabat-joie ! Est-ce que je suis plus avancée ? Je suis censée savoir cuisiner les abats, sans savoir ce que c’est…
« Non mais je veux dire, au four, à la poêle, à la cocotte ? », dis-je, étalant ma science culinaire un peu réduite…
« Si vous ne savez pas cuisiner les rognons, ma petite dame, il faut pas en acheter !
Non mais dis-donc ! Un refus de vente si je ne m’abuse ? Ca ne se passera pas comme ça !
Et voilà qu’un inconnu m’offre des fleurs…
Il n’en faut pas plus pour me décrocher du boucher et de ses abat-tis que j’ai failli ratatiner !
J’étais rentrée pour la poésie, me voici comblée !"
Prochain atelier par zoom
samedi 12 décembre
Nous serons tous là!
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