Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

un premier atelier d'écriture nomade sur le thème du voyage !

Notre premier atelier d'écriture nous a régalés!

Un grand merci à Stéphanie qui nous a ouvert ces nombreuses portes pour que chacun trouve la sienne..

 

Nomades faisant escales dans divers coins du jardin, notre écriture en a été inspirée, botanistes, ethnologues, musicologues, marcheur, enfant, promeneurs ou même otages, nous avons été tout cela à la fois!

Bravo aux "débutants écrivants" qui ont été inspirés tout de suite...et qui se sont pris au jeu et attendent le prochain atelier avec gourmandise!

 

En fin d'article, Vous pourrez lire quelques extraits de nos récits ...

 

IMG_0015.JPG

 

IMG_9996.jpg

 

IMG_0017.JPG

 

IMG_9999.jpg

 

IMG_0018.JPG

 

IMG_9995.jpg

 

 

 "Les couleurs d’automne ne  sont pas encore visibles. Les arbres ont leur feuillage vert même si certains commencent à se déplumer. Un oiseau rapace tournoie au-dessus de moi et d’autres oiseaux que ceux du début de mon parcours ont pris le relais et chantent plus clairement ou du moins mon oreille les perçoit ainsi. Je fais une nouvelle halte pour boire un thé. Je m’adosse à un rocher abrité du vent, qui me renvoie la chaleur accumulée en son sein. Le soleil me chauffe agréablement le visage et ses rayons traversent mes vêtements. Je goûte ce moment de plénitude, accompagné du bruit du vent qui fait frémir les feuilles des arbres"

 

"La longue attente commence, les journées interminables uniquement ponctuées par les 2 repas quotidiens. Il se refugie dans sa tête, invente des histoires magnifiques comme celles qu'il racontait à ses enfants, des histoires pleines de magie où la vie n'est qu'une succession de joies. Il tente de compter les jours mais se perd dans ses comptes.

Un seul de ses ravisseurs lui parait moins cruel mais n'est-ce pas seulement une illusion? Plus les jours passent, plus l'espoir d'en sortir vivant s'amenuise. Il n'y croit plus.

Pendant que Thierry perd la foi, Isabelle à Paris reprend espoir après des mois d'angoisse et de tentatives ratées de libération. les nouvelles du Ministère des affaires étrangères n'ont jamais été aussi optimistes. Le gouvernement français a la certitude que les négociations vont aboutir très prochainement. Isabelle a envie d'y croire."

 

"Le train s'ébranle doucement. Il cahote sans bruit , et mes voisins s'installent bruyamment. Je regrette de n'être pas seule dans le compartiment. L'omnibus s'arrête dans une petite station au bord d'un lac. Par les portières et les fenêtres ouvertes, jaillissent puis s'étalent les senteurs et les bruits. Je reste assise, les yeux fermés pour goûter le chant des oiseaux et le ressac des vaguelettes, les parfums des arbres et des fleurs.]...{ La voie ferrée longe d'interminables forêts de mélèzes, mêlés de quelques feuillus, ormes ou charmes. Une musique nostalgique vient du compartiment voisin. Un accordéoniste joue un tango, certainement improvisé, à tirer des larmes...."

 

"Quelles sont ces gueules de loup que je ne connais pas ? Muflier grenat qui se reproduit en colonie, dressé pour voir loin et faire un clin d’œil à la porée rouge, ou aux tiges alanguies pour épouser le vent.

Les groins des sangliers mufles ont retourné ta base mais tu as tenu bon ! Résiste ! Résiste encore, car bisannuel tu es, plaisir j’aurai de te retrouver l’an prochain. Fais la nique aux marcassins, tu es solide !

Les lianes de tomates vertes ou tigrées orange enroulées autour de leur mat sont restées de marbre face aux fourragements assassins à leurs pieds. Des jeunes pousses auraient lâché, de fiers adultes se dressent toujours !

Ce pays de l’ombre diffuse son humidité à travers nos vêtements et lèche les murets déjà verdis mais hydrate les plantes.

La brise agite les feuilles d’albizia qui se frôlent dans une musique silencieuse, et traverse le grenadier de courants d’air frais."

 

 

"La maison de mon enfance est là, et les piliers que j'entourais de mes bras potelés aussi...Je retrouve avec bonheur la terrasse qui m'a vue faire mes premiers pas à vélo, et je caresse avec tendresse ces « palettes de peintres » sous lesquelles je jouais à cache-cache. Je perçois au loin le grincement de la balançoire, toujours là, les cris stridents de notre petite guenon qui m'adorait, et le son des tam-tam qui rythmaient nos soirées africaines.

Le 4/4 se rapproche du fleuve NIGER, soulevant d'immenses nuages de poussière ; ses berges me rappellent les pique-nique joyeux et mon engouement à observer les poissons-volants, et leurs ballets aquatiques qui me fascinaient."

"Assis en cercle, les hommes, tatoués sur les bras, visages scarifiés. L’air sent l’humidité. Ils sont serrés, plantés comme des arbres sur la terre ocre. Puis, à peine audible, un sifflement semblable à un cri d’oiseau. J’observe. Lequel d’entre eux a commencé. Difficile à dire. Rien ne bouge. Le sifflement se transforme, enfle, et le son commence à se déplacer et à tourner. Quasi invisible. Les lèvres bougent à peine. Chaque crâne, chaque ossature, semble entrer en résonnance. Je me tiens en retrait, mon appareil enregistreur à la main. Mon corps commence à vibrer avec le leur. Le vent par rafales, fait tournoyer le son, le déplace.

 

        Les hommes, hiératiques, fiers, se prennent par les épaules, toujours assis, et se balancent en douceur.

 

Tout autour la forêt, dense, puissante, et le grand souffle du fleuve. Soudain, une mélopée syncopée, des pirogues, les femmes de la tribu. Parées de fleurs, de plumes brillantes. Leurs voix graves, rauques. Elles frappent en chantant les bords des pirogues avec les rames de bambou, d’un rythme commun. Cela produit une vibration très puissante, envoûtante, et de grandes ondes concentriques à la surface de l’eau."

 

Bravo à toutes! et à bientôt

 

 

 



23/10/2020
7 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 127 autres membres