Les isobares se resserrent - 4
Edito
Merci aux 221 visiteurs du numéro 3 et bravo aux 12 personnes qui ont contribué à ce numéro à la hauteur de 82 commentaires!
Dans ce numéro 4 c'est toujours le même état d'esprit qui nous anime :
Du lien et des échanges de nouvelles les uns des autres, du positif, de l'humour, des exercices ludiques en émulation les uns avec les autres, des informations, des idées, des bons plans, des envies partagées (j'ai décidé que trois noms féminins pour un masculin l'emporteraient pour cet accord au féminin de l'adjectif), de la culture et de la créativité littéraire pour ceux dont la forme d'esprit s'en régale...
Cette semaine vous avez montré votre grand intérêt pour les jeux de mots, les photos mystère... ces rubriques vont donc s'installer dans la durée et Patrick a posé son nez renifleur sur les réseaux pour trouver d'autres exercices aussi stimulants pour vous! Voire, il va même en composer pour vous (chut je n'ai rien dévoilé, c'est pour plus tard).
De même, l'épisode 2 de la rubrique asperge est sous presse !
De nouvelles rubriques vont se faire jour, par exemple celle de Maurice et de Pierre "Le cuisinier et l'œnologue" (beau titre d'un futur roman....) et heureusement, car on aurait pu se dire mais dans les isobares, où sont les hommes ? A part Patrick qui bossait dur ou interagissait avec tous, on avait perdu les autres...
Du positif, oui, mais quand-même une petite larme cette semaine que je viens partager avec vous: parce que j'avais insisté auprès d'elle, Evelyne avait photographié ses 4 poules (tellement photogéniques) dont j'ai publié les photos dans le numéro précédent. La nuit qui a suivi la publication de ces photos, trois d'entre elles ont été emportées, non pas par le virus, mais par un prédateur. Je m'en sens responsable! Mais qui aurait cru que les renards ou autres belettes lisaient le blog? On m'avait prévenu que des prédateurs circulaient sur la toile, mais là je me suis fait proprement avoir ! La seule survivante est la poule confinée! (quelle belle image d'actualité...) mais elle doit se sentir bien seule, et pour elle, nous avons inventé, dans la nouvelle rubrique lancée par Françoise, la revisite (poético-humoristique) des proverbes, "On a toujours besoin d'un (autre) confiné chez soi", en pensant avec empathie à ceux et celles qui sont seuls à la maison et dont le confinement est ressenti beaucoup plus durement.
Pour ce qui est de l'autre idée lancée par Françoise de répertorier les expressions souvent citées par nos ascendants, en ce qui me concerne, ce sera vite vu car je ne me rappelle que d'une seule : Quand il ne me voulait pas dans ses pieds, mon père disait "Circule, virgule ou je t'apostrophe" (grand littéraire sous l'éternel et pas technique pour un sou, mon père, comme c'est étrange, non?) et petite fille, je m'enfuyais apeurée car je ne voulais pas devenir apostrophe....
Et pourtant, c'est bien ce que je fais là ???? non ???
Je vous apostrophe....
Courez, courez...
Pour continuer l'apostrophe, je voudrais m'adresser aux journalistes, que j'écoute un peu plus en ce moment , même si je déplore qu'ils s'intéressent plus souvent à leurs questions et à leurs commentaires qu'aux réponses des experts qu'ils ont pourtant invités sur leurs plateaux... pour qu'ils profitent de ce confinement pour réviser la langue française car ils nous en offrent un florilège dont on n'est pas toujours fiers...
Je cite :
"Mais tout ce "décombre" quotidien de morts, Professeur, est-ce bien utile ?" ... Celui-là n'était pourtant pas de la génération à avoir vécu sous les "décomptes" de la guerre!
Le même dans la même émission : "Professeur, est-ce qu'on va vers un prolongement du confinement?" Bon, je veux bien lui accorder du stress en ce moment, mais a-t-il déjà entendu dans un match de foot
"La victoire va se jouer aux prolongements?" je ne crois pas... pour la route, oui, on peut envisager son prolongement et pas sa prolongation!
Enfin et ça sera la dernière, (mais vous pouvez aussi abonder, de votre côté), une jeune journaliste interviewe en duplex, un des chefs de service hospitalier du grand-Est " l'hôpital de Metz tient pour l'instant, mais jusqu'à où?"
Ben ! jusqu'à Metz, tiens...
Faisons-lui réviser qu'en français, quand deux voyelles s'entrechoquent, on en élude une , ce qui donne "jusqu'où", ceci questionnant la distance (lieu) et non la durée qui pourrait être questionnée par "jusqu'à quand"...
Tout ça pour dire aux parents d'aujourd'hui, qui souffrent de faire la classe à leurs enfants, que tous ces efforts seront bien utiles pour leur avenir, puisqu'on vient de réinventer le concept du précepteur, (à ne pas confondre avec celui du percepteur, qui n'a jamais connu d'obsolescence, celui-là!), et qu'un accompagnement individualisé ne fera que renforcer la vigilance parentale à éviter aux enfants d'ancrer des fautes de français ou de mots pour toujours dans leur langue quotidienne...
Après cette ultime apostrophe, je déclare ....ouvert ce numéro quatre!
Parmi les avantages de notre situation... 44% de cambriolages en moins.... Ils sont confinés, ils sont confinés !!!! (les cambrioleurs... car il n'y a pas de case prévue pour eux sur les attestations de sortie!)
quelques inconvénients ... ou pas!
et un bon conseil ...
Je vous offre pour cette semaine mes deux premiers bouquets de fleurs du jardin (vous avez vu le travail sur l'ombre....)
C'est quand-même mieux que les images de neige de la dernière fois, non?
Chez Françoise, c'est le printemps aussi...
Et enfin , ce que vous attendez avec impatience, la révélation des noms d'auteurs cachés dans le texte que Patrick s'était beaucoup amusé à dénicher pour vous... Il y en avait 30.
Passons à la rubrique Asperge (Heu pardon!) Rubrique Malka!
La réponse du nombre d'asperges cueillies par Malka la semaine dernière est : 234 !!!
Alors cette semaine, elle est repartie à la cueillette et vous propose cette photo pour essayer d'évaluer le nombre d'éléments de sa nouvelle moisson! (Quand vous avez mal aux yeux, vous arrêtez)
De l'asperge, nous en venant tout naturellement à la Rubrique jardinage, car beaucoup d'entre nous, en plus d'avoir attrapé la "ménagite" (dixit Thierry Lhermitte cette semaine), ne ménagent pas leur jardin ni leurs efforts pour le rendre aussi propre qu'à l'intérieur!
Chez Marie-Claude, je ne vois pas toujours la différence entre l'avant et l'après, parce que c'est déjà nickel avant.... elle n'aura jamais de soupe d'orties locales...
Cette semaine elle a fait très fort, grosse artillerie déclenchée: elle a descendu un pin à la tronçonneuse, ben voyons! déjà que c'est pas le moment d'avoir besoin des urgences...
Pierre construit un abri jardin
Evelyne et Patrick dégagent la santoline.
(joli comme expression, pour exprimer une grande colère par rapport au virus, par exemple :"dégage-moi la santoline !" au lieu de "dégage d'ici"! ...à réfléchir).
J'aime l'ombre du photographe et de la brouette! (on y est presque, au concours de photos)
Nous on a dégagé les fraisiers de tout ce qui les encombraient, et même les fraisiers, on les a dégagés, pour les replanter après (ce qu'on n'avait pas fait depuis .... X années ! au moins chez nous, on distingue franchement l'avant de l'après!
Depuis, je "greline" ( ou plutôt passe la grelinette, mais conjuguer ce verbe inventé est si doux à l'oreille!) pour préparer mon potager à recevoir des plants.... que je n'ai pas!
Quand d'autres mosaïquent pour rester zen!!!!
Et qu'est-ce qu'on mange ?
de la ratatouille, du taboulé, une salade de fraîcheur avant le cheesecake chez Maurice et Anne,
de la brioche, chez Marie-Claude,
et un gâteau d'anniversaire pour les un an de Zoé, chez Emmanuelle en Corse (déjà un an! elle était bébé quand on lui a dit au revoir avant son départ pour l'île). Très joli gâteau qui peut vous donner des idées... Bravo Emmanuelle!
Chez nous, du dos de cabillaud à la fenouillade, (faite par Patrick), et du wok de fenouil-carottes aux épices...
Chez Martine, on hésite entre fabriquer des macarons ou avancer le puzzle et c'est qui-qui a gagné?
La rubrique de Maurice et Pierre :
(Le cuisinier et l'œnologue, comme je vous le disais dans l'édito),une recette (ou deux cette fois-ci) par semaine (et on attend vos photos de leurs réalisations à la maison!)
Shopsuey poulet-légumes-riz
Ingrédients pour 4 personnes
3 escalopes de poulet, 1 doigt de gingembre frais ou 1 c a café de gingembre en poudre, 2 gousses d'ail, 1 oignon, 2 c à café de soja, 2 carottes, 1 branche de céleri, 1 courgette, 1 poivron,
1 piment (facultatif)
pour la sauce
5 cl d'eau, 2 c à café de soja ,2 c à café de sauce poisson, 1 c à café de sucre , 1c à café decurry en poudre
Couper vos escalopes en lanières, et mettre dans un bol le soja avec le gingembre, l'ail écrasé, et le piment passés au mixeur, bien mélanger et laisser macérer le temps de préparer les légumes.
Peler les carottes et la courgette que vous couperez en julienne. Emincer le brocolis ainsi que le poivron et le céleri. Couper finement l'oignon.
Faire sauter tour à tour les légumes dans 1 c à soupe d'huile d'olive (oignon, ail, carottes, céleri, poivron, courgettes). Faire revenir les blancs de poulet.
Dans un wok mettre tous les légumes sautés et la viande, mélanger en soulevant le tout.
Ajouter la sauce et laisser mijoter 10 minutes.
Servir avec du riz blanc et éventuellement un bon rougail tomates.
Bon appétit !
Pâte à baba pour environ 8 babas
200g de farine, 80g de beurre, 100 ml de lait, 2 œufs, 50 g de sucre, 10 g de levure de boulanger
1 pincée de sel
Délayer la levure dans le lait tiède et laisser reposer 5 mn.
Dans un saladier ou le bol d'un robot, mettre la farine, le sucre, le sel et mélanger en faisant un puits.
Mettre les œufs et les mélanger avec lait/levure. Pétrir à l'aide d'un robot jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène (un peu liquide, c'est normal) .Rajouter le beurre ramolli à température ambiante et pétrir jusqu'à ce qu'il soit complètement incorporé à la pâte.
Réserver la pâte dans un saladier, couvrir avec du film alimentaire et laisser lever pendant 1h30 dans un endroit tiède. Après repos la pâte a doublé de volume, retirer le film alimentaire et dégazer la pâte. Mettre cette pâte dans une poche à douille et remplir des moules à baba ou moules à donnuts individuels beurrés, laisser à nouveau lever pendant 30 mn dans un endroit tiède.
Enfourner à 190° pendant 15 à 20 mn jusqu'à ce qu' ils soient bien dorés . Démouler et laisser refroidir.
Pour le sirop
200 g de sucre, 500 ml d'eau, 100 ml de rhum , Arôme vanille, 1 orange bio.
Dans une casserole verser l'eau , le sucre, l'arôme vanille, le zeste et le jus de l'orange. Porter à ébullition et filtrer le sirop. Rajouter le rhum brun et mélanger. Plonger les babas dans le sirop chaud pendant 1 a 2 mn ensuite laisser refroidir et s'égoutter sur une grille.
Décorer les babas avec de la chantilly (maison ou industrielle). Réaliser des rosaces au centre des babas et rajouter soit une framboise soit une fraise.
Bonne dégustation!
Merci Maurice!
Conseils oenologiques de Pierre :
La base des accords mets/vins est la recherche d’un équilibre entre les saveurs du plat et la corpulence du vin. Le principe général étant de se fier à des accords régionaux souvent prometteurs (exemple: poulet aux morilles / vin jaune).
Pour les plats proposés par Maurice, je suggérerais :
- avec le Baba au Rhum, un liquoreux Montbazillac, ou un effervescent. Personnellement, je choisirais un vieux Rhum.
- avec le poulet aux légumes, soit un Rouge souple et épicé (Saint Chinian ou Ventoux), soit un Rosé épicé et corpulent (Tavel , Bellet, ou Palette).
Pour finir, une maxime :
« Consommée avec modération, l’eau ne peut pas faire grand mal » (Marc Twain).En espérant que vous allez bien!
Pierre
Bravo et merci à toi, Pierre!
Rubrique de Patrick :
Dans ce texte sont cachés des noms de couleurs.
Saurez-vous les retrouver ?
C'est lundi. Go !
Je monte dans ma voiture,
direction Châteauroux, je me dis que je dois partir tôt
pour éviter la canicule qui n'en finit plus.
Or, en jetant un coup d'oeil par la vitre,
je vois que le soleil est déjà haut.
Agrippée au volant, j'accélère un peu,
rassemblant en moi un reste d'optimisme :
c'est un tracas qui n'en est pas un !
Je me rends chez ma cousine Violette
que j'honore de ma visite une fois l'an,
en septembre, humble façon de témoigner
ma reconnaissance envers elle,
qui fut toujours présente
quand la vie était difficile pour moi,
que la morosité me gagnait.
Il me tarde d'arriver à son manoir,
perdu dans les bois...
j'ai toujours adoré cet endroit..."
Photos mystère :
Nous avons reçu une réclamation de Laurence : la dernière photo mystère était un peu trop masculine à son goût (mais ce sont des femmes qui ont trouvé, pourtant!) alors cette semaine, elles sont plus neutres sur le genre!
Photos 1
A) A quoi servent ces lunettes?
B) Quel film vous évoquent-elles?
Photos 2
Qu'est-ce que c'est?
Proposition de Catherine : Créer une grainothèque :
Je suis en train de préparer pour ceux que cela intéresserait des graines de Nemesia, (petite fleurs mauves qui fleurissent de mars à Novembre, voir photo ci-dessous).
Je dispose aussi de graines d'arbre à perruques, d'arbre de Judée et d'agapanthes, ( voir photos ci-dessous).
Et donc, si nous échangions nos graines , en les tro(c)quant, cela permettrait de constituer une grainothèque.
Qu'en pensez-vous? quelles graines avez-vous à offrir? quelles graines vous intéressent?
Rubrique fil et coupons :
Le grand intérêt, quand on n'a pas de chien, pour trouver des alibis de sortie, c'est qu'on peut toujours aller promener la machine à coudre!
Martine fabrique des trousses à deux compartiments avec les jolis tissus dont elle a le secret.
Marie-Claude a brodé (d'où la proposition plus bas dans la rubrique revisite des proverbes "Faire et défaire, c'est toujours faire sa Pénélope" (pas celle de la Sarthe, celle d'Ulysse).
Nadine et moi, on joue aux chats et à la souris...
Et cette semaine le thème était masque en tissus: A ce sujet, on n'a pas encore dit notre dernier mot, car on a reçu deux tutos différents et pour l'instant, étant en phase de tests, on ne sait pas encore lesquels on peut vous conseiller de coudre... affaire à suivre dans le numéro 5!
Rubrique infos et bons plans :
1) "au bon fromager" livre charcuterie et fromages sur de nombreuses communes :
Notre confiturier artisanal de Mimet , Daniel Fino, aussi :
Bonjour à tous ! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Daniel et je suis Confiturier.
J’ai créé mon entreprise les « Gourmandises du Grand Puech » en 2017 et je suis installé à Mimet, commune ou j’ai grandi.
En tant qu’Artisan, je mets un point d’honneur à transformer les fruits de Provence dans une démarche de valorisation de notre territoire.
En temps normal, vous pouvez me retrouver sur les marchés de Velaux et de Gardanne le Dimanche mais en cette période délicate, je vous propose désormais la livraison à Domicile, Offerte dès 15€ d’achat.
Vous pouvez passer commande sur mon site internet https://gourmandises-du-grand-puech.com/
Ou par téléphone au 06.11.70.40.76. Les jours de livraisons dans les communes concernées sont :
MERCREDI Livraison à VELAUX !
MARDI et JEUDI Livraison à Mimet, Gardanne, Meyreuil, Fuveau, Gréasque, Luynes, Bouc Bel Air, Simianes, Cabriès, Cadolive, St Savournin.
Pour Payer, soit directement en ligne via PayPal, soit à la livraison EXCLUSIVEMENT PAR CARTE BANCAIRE. Utilisez l'option "Chèque". A bientôt et prenez soin de vous !!!
Daniel Fino
Rubrique Jeux (envoyés par Malka) :
Pour que vous saisissiez mieux la méthode de recherche de ces énigmes (qui ne se lisent pas comme des rébus mais plutôt comme des associations d'idées) voici un exemple de solution pour le Numéro 2 : "Orange mécanique"
Saurez-vous trouver ces titres de livres ? même démarche, exemple pour le numéro 1 : le petit prince
Proposition de Françoise, Patrick et Catherine :
La revisite poético-humoristique des proverbes, slogans publicitaires, titres, expressions...
A votre choix, vous pouvez :
- nous en proposer d'autres (à votre créativité)
- jouer à retrouver les proverbes initiaux
- nous faire part du palmarès de vos cinq créations préférées
ou faire les trois à la fois...
Propositions de proverbes du temps de confinement :
1 - "Qui veut noyer son chien dit qu'il a le covid"
2 - "Qui trop embrasse et serre des mains est dans le pétrin"
3 - "Qui va à la chasse perd son confinement"
4 - "Quand la bise (baiser) fut venue le virus est apparu"
5- "Chat échaudé craint l’eau froide, et le virus l’eau savonneuse"
6 - "Un confiné vaut mieux que deux cons finis"
7 - "Messieurs les anglais, ....confinez les premiers!"
8 - "Apprenez que tout frimeur vie au dépend de celui qui confine"
9 - "Prédateurs confinés, femmes en paix"
10 - "Un jardin vous manque et tout est surpeuplé"
11- "Confinés comme des sardines en boîte"
12 - "Après le confinement, le confinemasque"
13 - "Vous avez confiné tout l'été? et bien masques portez maintenant"
14 - "Autant en emporte le virus"
et généraux...
15 - "On a toujours besoin d'un confiné chez soi" parce qu'on pense avec beaucoup d'empathie à ceux qui sont seuls...et on essaie de les faire rire!
16 -"Tourner sept fois son cerveau sous son crâne avant de penser"
17 - "Mieux vaut tenir ...que lâcher"
18 - "Les premiers ...seront arrivés avant"
19 - "Un tien vaut mieux... que deux miens"
20 - "Rendre à César ce qui est à ...Marius"
21 - "Faire et défaire, c'est toujours faire... la Pénélope" (pas celle de la Sarthe, celle d 'Ulysse!)
22- "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se remplit"
23 - "Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle devient gourde" (double sens de cruche et gourde, bien sûr!)
24 - "On a toujours besoin de petits pois chez soi"
25 - "Patience et longueur de temps sont plus faciles pour le ménage"
26 - "Rira bien qui rira le premier"
27 - "La parole est d'argent, le silence est dehors" ( alexandrin)
28 - "A père fouettard, fils martyr"
29 - "Mieux vaut apprendre à pécher (commettre un péché) que d'aller à confesse!"
30 - "Un coup de barre, Mars, et la nuit sera bonne"
31 - "Dimanche, jour du baigneur"
32 - "Fleur, tu pistilleras moins"
33 - "Bayer aux Cornouailles"
34 - " Le râleur n'entend point la force des Ave"
35 - "Rien ne sert de pourrir, il faut mûrir à point"
36 - "Mieux vaut courir que partir à point"
37 - "Il ne faut pas vendre la peau de Lure, avant de l'avoir gravie"
38 - "A tout moment, bonheur est bon"
39 - "Qui trop en brasse, a mal au bras"
40 - "Si votre grammage est aussi juste que votre ramage est éloquent, la cuisine sera bonne"
41 - "Garder une poire pour le dessert" (ou aussi pour le désert)
42 - "Courage, vaillons"
43 - "Reculer pour mieux franchir le Rubicon"
44 - "A la Sainte Catherine, le froid prend racine"
45 - "Tout est bon dans le cruchon"
46 - "Un tien vaut mieux que tu l'auras à la Saint clin-clin d'œil"
47 - A poltret mignon"
48 - Quand les poules auront des (acci)dents ( encore désolée, Evelyne!)
Et dans cette même lignée, et puisque je ne vais pas trouver un éditeur de si tôt, vous serez mes premiers lecteurs d'auto édition:
Avant le confinement, j'écrivais un petit recueil de billets d'humeur, depuis, je n'écris plus mais je vous écris...
Un de mes billets consistait à jouer avec les expressions populaires, je vous le livre, il me semble bien dans le thème précédent et vous donnera envie, je l'espère, d'en faire autant et je serai votre éditrice dans le prochain numéro des isobares!
Bonne lecture!
Humeurs de locutions
Qui m’aime me suive !
Ou plutôt, qui aime jouer avec les locutions dont notre langue est truffée, me suive !
Ah ! Se rouler dans la fange des expressions populaires …
Dans la fange (boue épaisse, condition abjecte, vie de débauche) ?
Que nenni !
Dit-on à son co-locataire qui rentre de boîte de nuit tous les matins à cinq heures « tu t’es encore roulé dans la boue épaisse », alors que son costume est à peine froissé ?
Remettons les pendules à l’heure et ramassez vos cris d’orfraie pour profiter de ces parlers qui parfois respiraient le bon sens de ceux qui les prononçaient. Car manier l’expression populaire, ce n’est pas comme parler français à une vache espagnole…
« Qui tient la queue de la poêle la tourne où il veut » disait-on au quinzième siècle. J’ajouterai que surtout grâce à cela, il ne se brûle pas, si non, par où la tenir ? Il faudrait avoir une araignée dans le plafond ou travailler du chapeau pour s’y prendre d’une autre façon, et on en boirait le calice jusqu’à la lie en la tenant à pleine main à l’opposé de sa queue !
Si par hasard certaines de ces locutions vous turlupinaient, j’opinerais du bonnet avec vous : Fier comme un pou m’a toujours fait en rester comme deux ronds de flan. D’autant que l’expression complète est : fier comme un pou sur son fumier…
Avez-vous déjà déniché un pou sur son fumier pour observer son degré de fierté ?
D’ailleurs, pour les retrouver sur le tas, ce serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin !
Allons, bon ! J’en perds ma Tramontane (plus joli que perdre le Nord, non ? Se disait avant que la boussole ne soit inventée…).
Je m’égare, revenons à nos moutons, heu, nos poux ! Et ne vous avisez pas de me chercher des poux, vous !
Y a-t-il de quoi être fier de coloniser la chevelure des petites têtes brunes (évitons les clichés) sans défense, à moins d’être pervers, et de se gausser du rapport de force inversé : une si petite chose, avec beaucoup de pattes crochues, certes, qui emboucane tant de familles les poussant à adopter le geste maternel et systématique de la guenon épouillant son petit ? Ah ! Ils sont moins fiers quand on approche le DDT (le cuir chevelu ne crâne plus du tout non plus) ou qu’on manie le peigne fin, hein ? Là, il n’y a plus personne, la débandade, la mise en capilotade garantie !
Restons de marbre : Dans l’ancien français, cette expression (fier comme un poux) signifiait fier comme un coq, du latin pullus : jeune coq, qui donnait poul, pol, ancienne dénomination du coq, le porter tout en prétention, préfiguration du mâle dominant sa cour (basse)…
Si certaines expressions nous interrogent, d’autres nous élèvent : pourquoi dire "beaucoup", ou "en grande quantité" quand on a la possibilité de dire à tire-larigot ? A ne pas confondre avec le marigot, où il ne vaut mieux pas plonger deux crocodiles à la fois…
A tire-larigot chante à l’oreille et reste encore énigmatique.
Larigot : instrument ancien appartenant à une famille particulière des orgues, dont l’originalité n’est pas de restituer la note jouée, mais de proposer à la place une harmonique, ou petite flûte ;
Tirer : extraire, faire couler, faire sortir en continu des sons d’une flûte.
Née fin quinzième, cette expression est associée au verbe boire « boire à tire-larigot », et consistait pour les buveurs à faire sortir le vin des bouteilles, comme on faisait sortir le son de l’instrument.
Est-ce que les sonneurs de flûte devaient boire beaucoup pour prendre des forces ?
Voulez-vous maintenant connaître mes locutions populaires préférées ?
En passionnée et gourmette (pas le bracelet mais le féminin de gourmet) de pommes je les chante sur tous les tons, crues, cuites, au four, en tarte renversée ou non et les traque sur tous les marchés de France et de Navarre (je vous économise le déplacement en Navarre, car les pommes ne sont pas leur spécialité).
Entendez comme ça chante : la calville blanc d’hiver, la cox orange, la belle de Boskoop, la reinette clochard, la reinette étoilée, la rouge d’hiver, la rouge d’été, la doucette, la bénédictin, la transparente de Bois Guillaume…
En fait, chanter la pomme est une manière, pour les québécois, de conter fleurette (pas la crème), de courir le guilledoux ou la prétentaine, toutes expressions imagées et poétiques pour séduire une fille qui ferait la sucrée, la chattemitte (tellement plus joli que l’hypocrite), pour ensuite qu’elle ait le béguin et éviter de se prendre un four ou une veste, si non, on peut attendre la Saint Glinglin pour remettre le couvert !
Il y en a d’autres encore qui vont jusqu’à me désopiler la rate (pour arrêter de se faire de la bile, il fallait désengorger la rate) tellement elles me mettent en joie :
Jeter son bonnet par-dessus les moulins est une de mes préférées : quels moulins, me direz-vous ?
A vent ? Sportif mais joyeux !
A eau ? Pas très futé…
Et puis, on ne peut pas être au four et au moulin !
Il faut choisir, et choisir c’est renoncer : l’expression signifiait à l’époque « renoncer à une histoire entamée ou s’affranchir des codes sociaux, des tabous ; ou commencement de déshabillage, inconvenance pour une femme à être décoiffée, ou renoncer à sa bonne conduite pour n’en faire joyeusement qu’à sa tête. »[1]
Bref, que du bonheur !
Du « commencement de déshabillage » (quelle belle expression !) à « n’en faire joyeusement (en plus) qu’à sa tête » en passant par « inconvenance, décoiffée et renoncer à sa bonne conduite… »
Je prends tout !
Des renoncements qui permettent de s’affranchir, à coup sûr !
Il y a belle lurette que nous ne jetons plus nos bonnets (de soutien-gorge) par-dessus les moulins ou au feu, car quand il y a du monde au balcon, ils maintiennent en souplesse, évitant le ballottage (pas celui de l’absence de majorité aux élections), permettant suspension, et prévention de la débandade à venir si l’on traverse les années sans ce soutien !
Mais jetons donc joyeusement nos bonnets (et vos voiles) par-dessus ce que nous voulons et en particulier (pour vos voiles) par-delà les réprobations patriarcales d’une certaine gente masculine pour laquelle la vue de nos cheveux nus semble provoquer des montées de libido immaitrisables (et depuis quand c’est la victime qui doit se couvrir ?).
Je ne suis pas insensible non plus à l’expression dévisser son billard, pour dire passer l’arme à gauche ou encore jusqu’à ce que mort s’en suive car quand on démonte en plusieurs parties la queue d’un billard en la dévissant, pour la ranger, c’est bien qu’on quitte la partie !
D’autres expressions, par contre, nous donnent envie de prendre la poudre d’escampette (de l’italien scampare : fuir et campo : champ) donc de fuir, par les champs, la poussière (poudre) de quelques clichés malfaisants…
C’est le cas de tomber en quenouille : outre la poésie que le mot semble évoquer à l’oreille, elle représente, depuis l’Antiquité, « le symbole des femmes et de leur humble tâche de fileuse, en opposition, à l’épée, le glaive qui désigne l’homme dans son rôle sublime d’éventreur. »[2] Ca fait plutôt froid dans le dos, je préfère filer la laine ou filer à l’anglaise, en face d’un tel bourreau !
Tomber en quenouille « désignait le transfert, par succession, d’un bien à une femme ou une lignée féminine. Ce qui échappait à la maitrise patriarcale et tombait en quenouille, a été peu à peu considéré comme perdu, voire abandonné. » [3]
Je ne regarderai plus jamais tomber les quenouilles comme avant, je crois !
Je propose que l’on dise, quand d’aventure une affaire est reprise par une femme, qu’elle est « montée en quenouille »… Qu’en pensez-vous ?
Enfin, que celles qui prononcent « les anglais ont débarqué » pour désigner l’arrivée de leurs menstrues aillent au diable ! Faire preuve d’une telle anglophobie c’est filer un mauvais coton, assurément ! Le rouge était la couleur de l’uniforme anglais, ce n’est pas une raison. D’ailleurs, ceux qui ont souvent guerroyé contre ou pour nous, nous ont bien rendu cet affront en appelant « French gout » (la goutte française), leurs maladies vénériennes… Echange de bons procédés !
Et si nous enrichissions encore notre belle langue de créations expérimentales ? Ouvrons la porte de l’imagination à nos chères têtes rousses (je serai bientôt à court d’adjectifs pour tromper les clichés) en rapprochant, en un savant mélange, des morceaux d’expressions qui deviendraient populaires à force d’être prononcées, encore faudrait-il leur affecter un sens ! A vos méninges…
Peigner le bâton de chaise, battre la capilotade, donner du fil en aiguille, avoir du pain avant les boeufs, tomber dans les merlans frits, revenir à ses corneilles, une tête de lurette, Gros-Jean comme Hérode, bayer aux alouettes, prendre des vessies pour ses abattis, tailler une boule de gomme, avoir du Saint Frusquin, être cousu comme un dératé, de la roupie de Saint Glinglin…
[1] « La puce à l’oreille. Anthologie des expressions populaires avec leur origine » Claude Duneton Ed Stock 1978
[2] « La puce à l’oreille. Anthologie des expressions populaires avec leur origine » Claude Duneton Ed Stock 1978
[3] « A la queue leu leu. Origines d’une ribambelle d’expressions populaires » Gilles Guilleron Ed First 2008
Conseil de lecture de la semaine :
"Le jour où la Durance" Marion Muller-Collard 2018
«Tout le monde n’a pas le don des larmes». Bastien est mort dimanche et Sylvia, sa mère, aimerait croire que cela ne change pas grand-chose. Car Bastien, lourdement handicapé, n’a jamais pu parler ni adresser un regard à quiconque. Alors que passent les premiers jours sans lui, une pluie diluvienne gonfle les eaux de la Durance voisine. Chez Sylvia aussi, la part sauvage menace de déborder à mesure que les souvenirs familiaux affluent.
À travers un récit bouleversant, Marion Muller-Colard questionne le sens de l’amour filial, emportant son lecteur vers des rives inattendues.
Chaleureusement recommandé par Françoise et Catherine :
Françoise: "Mais vraiment, quelle merveille ! Style, sentiments exprimés, complexité des rapports humains, enfermement de Sylvia dans son malheur, dans ses habitudes et dans sa tête et sa perte de repères en perdant son pauvre fils. Un des 10 meilleurs livres que j'ai lus ces dix dernières années"
Catherine: "Ce livre fait partie de la sélection des 5 à lire dans le cadre de l'opération "parcours en livres" initiée par la Méjanes (et suspendu à l'heure actuelle). Il est magnifique! Il prend place au lac de Serre-Ponçon et au bord de la Durance, et cela compte beaucoup dans le livre et pour cette mère qui a perdu son fils handicapé, mais qui toute la vie de ce jeune fils durant est "engloutie" dans ses sentiments, sa fatigue, comme a été englouti le village de la ferme familiale au moment de la mise en eau du barrage. Pas larmoyant , pas du tout de pathos, une belle émotion, sincère et tellement bien écrite!
Engloutissez-le, si je peux me permettre ce jeu de mot!"
Rubrique animale :
Rubrique Humour :
Quand on a oublié ou qu'on n'a plus d'attestation de sortie...
Nous on sait, parce qu'Evelyne, elle, a fait un pantalon spécialement pour aller porter ses poubelles et si vous voulez on a le tuto, on vous le recommande! (private joke pour fil et coupons).
Il y en a toujours qui sont excessifs!
Pour les amateurs de séries TV!
Finissons sur une touche positive!
et poétique...
Joyeuses Pâques!
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