Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Apaiser nos tempêtes

COMPTE RENDU CAFE DES LECTEURS (virtuel) N°44 - Janvier 2022

 

N’ayant pu tenir un café des lecteurs en janvier du fait de l’évolution de la situation sanitaire, nous avons sollicité les différents participants pour qu’ils nous communiquent leurs coups de cœur de lecture afin de les partager avec le groupe, puis sur le blog, avec l’ensemble des abonnés.

 

Voici donc ce qu’ils nous ont recommandé pour vous :

 

-         "Un cri dans la nuit" (1982) et "Ce que vivent les roses" (1995) Mary Higgins Clark

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Contrairement aux Mary Higgins Clark que Françoise D. avait lus plus tôt, qui étaient parmi les derniers de l'auteur, plutôt pâlichons, deux plus anciens qu’elle vient de lire qui lui ont semblé de bonne tenue, avec une vraie histoire, des personnages troublants et complexes et un suspense jusqu'au bout. Elle les a trouvés palpitants tous les deux.

 

-         "Colomb de la lune" Barjavel (1977)

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Le héros de ce roman s'appelle Colomb : tout un symbole. Il sera le premier homme à se poser sur la Lune. Reste à en revenir. A la condition que, là-haut, rien ne vous retienne...
Et, surtout il y a l'aventure terrestre de sa femme. Une aventure sans doute plus dangereuse que la conquête des étoiles. Cela se nomme l'amour...

Féroce et tendre, pervers et poétique, un grand Barjavel.

Françoise D. l’a trouvé original et symbolique, bien écrit, comme une sorte de conte mythique. 

 

-         "WHITE SPIRITPaule Constant (1989)

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 Dans une bananeraie, Victor, vingt ans, tient avec B and B, ses aides magiques, un magasin : À la Ressource de l'Africain. Lola, petite prostituée à moitié noire, cherche désespérément à se blanchir et à se blondir. Alexis, le chimpanzé, ne sait pas qu'il n'est qu'un singe. Ces trois innocents suscitent l'envie, la passion ou la haine de toute une population - putains, infirmes, prédicateurs, rejetés de partout - qui s'agite frénétiquement. À moins que cette humanité dénaturée ne soit la proie de forces obscures et célestes ou, au contraire, lumineuses et maléfiques. Fable féroce, roman initiatique fourmillant de personnages et d'aventures.

Françoise D. a trouvé ce livre riche par les personnages, les histoires mêlées, une Afrique cruelle, humoristique et tendre.

 

-         « Apaiser nos tempêtes » (2021) et « Dans la forêt » (2018) Jean Hegland

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« Apaiser nos tempêtes » : Les parcours d’Anna et de Cerise n’ont rien de commun.

Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l’Université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l’emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l’enfant.
Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.

Dans ce roman d’une portée universelle et d’une rare force émotionnelle, Jean Hegland raconte le monde au féminin dans ce qu’il a de plus fondamental : le rapport à l’enfant. Au-delà du choix de donner ou non la vie, elle dit combien le fait d’élever nous construit et transforme notre existence.

Evelyne a aimé ce livre et l’histoire en parallèle de ces deux femmes confrontées à la maternité désirée, pas désirée et la façon dont elles gèrent cela. Elle l’a trouvé très réaliste. Les descriptions que ce soient des émotions, du quotidien, des drames pour Cerise, des paysages, sont très détaillées.

 

Catherine vous recommande également « Dans la forêt », le roman précédent de cette auteure américaine qui, avant celui (ci-dessus) qui parle de la maternité racontait la sororité et la survie en milieu hostile :

 « Dans la forêt » : Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

 

-         « L’insouciance » de Karine Tuil (2016)

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De retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenant Romain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé par l’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain Marion Decker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, un charismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistant juif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grande passion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour un magazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veille d’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Un ami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu au lendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alors publiquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous les protagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.

Evelyne a trouvé que c’était un très bon roman tout aussi dense, documenté, précis que « les choses humaines ».

Patrick et Catherine l’avaient également beaucoup aimé.

 

Evelyne continue sa lecture de « La saga des Cazalet (tome 4) » d’ Elisabeth Jane Howard (2021) qu’elle trouve toujours aussi intéressant en ce qui concerne le contexte historique et l’évolution des différents membres de la famille dans ce contexte. 

 

-         « Quelque chose d’absent qui me tourmente » Jean-Pierre Cendron (2017)

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1962, l’armée annonce la mort de Julien dans les derniers jours de la guerre d’Algérie.
Quarante ans plus tard, à Grambois, sa sœur Nathalie reçoit un appel téléphonique : « Vous direz à votre frère… »

Dans un cabaret d’Aix-en-Provence, une jeune étudiante venue d’Argentine pose sa voix sur les notes d’un bandonéon, en attendant l’arrivée de Carmen et de son mari qui pistent des fugitifs.
Nathalie, avec l’aide de son ami Hippolyte, tente de relier les fils de ces événements et d’éclaircir le passé.

Ce roman noir nous plonge dans les méandres méconnus de l’Histoire contemporaine.

Enseignant, auteur d’ouvrages scolaires en sciences économiques et sociales, puis responsable des ressources humaines dans de grandes institutions publiques, Jean-Pierre Cendron vit à Grambois - Vaucluse. Son premier roman, « Les Deux bouts du bâton », a été primé en 2014 et 2015.

Recommandé par Martine.

 

-         "L’intérêt de 'l’enfant" de Ian Mc Ewan (2015)

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À l’âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate à la Haute Cour de Londres où elle exerce en tant que spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort et les croyances religieuses de sa famille interdisent la transfusion sanguine qui pourrait le sauver.

Avant de rendre son jugement, Fiona décide soudainement de se rendre à l'hôpital pour rencontrer Adam. Mais cette entrevue, au cours de laquelle elle découvre un jeune homme romantique, poète et musicien, la trouble. Désormais impliquée personnellement, la magistrate décide de tout faire pour sauver Adam. Seulement sa décision n'est pas sans conséquences et elle se retrouve unie au garçon par un lien étrange qui pourrait bien causer leur perte.

À la lecture, les certitudes se dérobent, où s'arrête et où commence l'intérêt de l’enfant ?

Cécile a aimé ce livre où l’auteur décrit une femme dont le métier est de rendre la justice. Elle passe d’une affaire à l’autre, change le cours des vies, en mesure l’importance, mais reste extérieure aux destins qui se tracent après ses jugements, parfois accaparée par son couple qui semble vaciller dans son existence bien installée, bourgeoise et londonienne. Et pourtant, cette fois-ci, tout est différent…

 

Anne a vraiment beaucoup apprécié le Goncourt dont Patrick avait si joliment parlé :

« La plus secrète mémoire des hommes » de Mohamed Mbougar Sarr :

Elle a aimé ce récit tellement riche et d’une écriture flamboyante, entremêlant différents récits sur l’exil, la difficulté d’écrire, la politique et l’amour. Elle l’a lu comme une enquête ou plutôt une quête !

Catherine ajoute qu’il est une ode à la littérature et son irremplaçable nécessité, tout en intimant à la littérature africaine de rester elle-même sans vouloir ressembler à la littérature occidentale.

 

Patrick et Catherine se sont immergés dans une trilogie (un peu adolescente mais attachante) d’Harlan Coben : Une aventure de Mickey Bolitar (1 – « A découvert » ; 2 – «  A quelques secondes près » ; 3 – « A toute épreuve »)

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Suite à la mort de son père, le jeune Mickey Bolitar a dû s'installer chez son oncle Myron, en attendant que sa mère sorte de cure de désintoxication. Nouveau foyer et nouveau lycée pour cet adolescent. Mais aussi nouveaux amis, nouveaux ennemis et surtout nouvelle petite amie, Ashley. Alors que Mickey commence à retrouver le moral, Ashley disparaît sans laisser de traces. Déterminé à comprendre ce qui s'est passé, Mickey mène son enquête et fait des découvertes pour le moins déconcertantes. Ashley n'est peut-être pas la jeune fille discrète et timide qu'il pensait connaître… En tentant de comprendre ce qui a pu lui arriver, ce sont ses propres secrets familiaux qu'il s'apprête à découvrir. Malgré lui, Mickey plonge au coeur d'une aventure sur le point de bouleverser sa vie…

 

Puis dans la série des Myron Bolitar, l’oncle de Mickey, toujours d’Harlan Coben !

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« Sans laisser d’adresse » : Un appel désespéré de Terese, une ancienne maîtresse, et Myron Bolitar se retrouve à déambuler dans les rues de Paris pour tenter de comprendre l'inenvisageable: la disparition de Terese des années plus tôt, le drame de la perte de son enfant et aujourd'hui le meurtre de son mari dont elle est accusée. Myron se retrouve alors mêlé à une sombre histoire mettant à nu des secrets de famille longtemps cachés...Entre Paris, Londres et les États-Unis, il traque la vérité, aidé par ses amis de toujours, Esperanza et Win. Il n'hésitera pas à payer le prix fort et mettre sa vie en danger pour secourir Terese, et lui permettre de retrouver sa fille.

Cette série rassemblant Myron Bolitar, l’oncle de Mickey, ainsi que ses amis Win et Espéranza est bien sympathique. On suit le trio affectueusement à travers les multiples rebondissements des différentes enquêtes.

 

Enfin Catherine a découvert une nouvelle auteure espagnole de romans noirs Maria Oruna, à travers cette trilogie sur fond de guerre civile et de franquisme :

1 – « Le port secret » (2016); 2 – Un endroit où aller » (2017) ; 3 - « Là où nous fumes invincibles » (2018)

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« Le port secret » (2020) : En délicatesse avec Londres et avec ses fantômes, Oliver Gordon gagne un petit village côtier de Cantabrie afin de redonner tout son lustre à l’imposante bâtisse familiale héritée de sa mère espagnole et de la transformer en havre de paix pour citadins stressés. Au cours des travaux, les ouvriers exhument le cadavre momifié d’un nouveau-né (qui semble dater de la Guerre civile) accompagné d’une mystérieuse et anachronique amulette aztèque. À la macabre découverte succèdent l’assassinat d’un vieil homme puis celui d’un paisible médecin de campagne – autant de faits divers qui détonnent dans ces contrées tranquilles. La garde civile est dépêchée sur place. À mesure qu’avance l’enquête, se mêlent au récit les fragments d’un journal anonyme ouvert pendant les prémices de la Guerre civile. On y lit l’existence d’une famille ordinaire dont le destin bascule sous les mitrailleuses des avions de chasse nationalistes. À la suite de la mort de la mère et de son plus jeune fils, le père, incapable d’élever seul ses enfants, commet l’irréparable en séparant la fratrie qui partira travailler à la ferme et qui ira “servir” chez les riches. La rancoeur et l’ambition nourries par les années d’infortune ont engendré un monstre insatiable qui crie vengeance. Pourrait-il être lié aux inquiétants secrets que recèle sa maison ? Pour le découvrir, Oliver devra laver tout le linge sale de sa famille sous le regard intrigué d’un mystérieux lieutenant aux yeux vairons.

Passionnant thriller où passé et présent s’épient et s’entrecroisent dans le décor époustouflant d’une côte cantabrique sauvage et austère, où bruissent encore des hiérarchies d’un autre âge.

 

Enfin, Patrick lit pour vous actuellement « Anéantir » de Michel Houellebecq, qui vient de sortir. Il n’avait jamais lu encore cet auteur et a été attiré par le sujet de celui-ci (anticipation politique). Il vous en dira des nouvelles lors de notre prochaine rencontre, le samedi 5 mars !

 

Et d’ici-là, faites de belles lectures à partager !



07/02/2022
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