Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

COMPTE RENDU CAFE DES LECTEURS 9 - 30/09/17

Très petit comité pour ce café des lecteurs de la rentrée, mais que de riches échanges !

Nous avons commencé par une lecture d’extraits de la nouvelle « les amants » de Sylvain Tesson, issue de son recueil de nouvelles « S’abandonner à vivre » 2014.

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Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possibles. Soit on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre. C'est le choix des héros de ces nouvelles. Ils sont marins, amants, guerriers, artistes, pervers ou voyageurs, ils vivent à Paris, Zermatt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara.

Nous sommes tous tombés d’accord, quelle belle écriture ! les nouvelles de ce recueil sont très variées, souvent sur fond des voyages de Sylvain Tesson à travers la planète et parfois étayées du contexte historique auquel Sylvain Tesson est attaché. A recommander !

 

- Le dernier Fred Vargas (2017), « Quand sort la recluse »,  a enchanté ceux d’entre nous qui sont amateurs depuis longtemps de cette auteure. Nous avons donc trouvé que c’était un bon cru, particulièrement centré sur son enquêteur habituel, Adamsberg et sa façon si singulière de penser et de résoudre les énigmes…

- Et puisque nous étions sur les séries policières, nous avons évoqué Donna Leon (américaine vivant à Venise) et son enquêteur, Guido Brunetti qui aime tant les pâtes que lui sert sa femme Paola… Le dernier sorti est de 2017 « Minuit sur le canal San Boldo ». Toute la série se passe dans les rues de Venise.

 

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- Grégoire Delacourt « La liste de mes envies » et « Danser au bord de l’abîme » 2016

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Emma, quarante ans, mariée, trois enfants, heureuse, croise le regard d’un homme dans une brasserie.
Aussitôt, elle sait qu'il est un homme qui fait tout quitter à une femme. Pourtant heureuse dans sa vie, Emma basculera. Grégoire Delacourt explore dans ce roman virtuose la puissance du désir et la fragilité de nos existences.

Ce roman a particulièrement enchanté Isabelle.

 

- Isabelle nous fait connaître Nelly Alard et nous recommande « Le Crieur de nuit » Prix Roger-Nimier 2010, ainsi que « Moment d'un couple » Prix Interallié 2013, de cette auteure.

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Prix Roger-Nimier 2010, ainsi que « Moment d'un couple » Prix Interallié 2013, de cette auteure.

Juliette, ingénieur dans l'informatique, et Olivier, journaliste, ont deux enfants et une vie de couple moderne. Lorsque Olivier avoue à sa femme avoir une liaison, l'univers de Juliette vacille. Comment survivre à la trahison? C'est à cette question que ce roman, écrit au scalpel, sans concession mais non sans humour, entend répondre. Rien n'y échappe, ni les risques de la vie à deux et les glissements du désir ni les contradictions d'un certain féminisme et la difficulté d'être un homme aujourd'hui. Juliette, ingénieur dans l'informatique, et Olivier, journaliste, ont deux enfants et une vie de couple moderne. Lorsque Olivier avoue à sa femme avoir une liaison, l'univers de Juliette vacille. Comment survivre à la trahison? C'est à cette question que ce roman, écrit au scalpel, sans concession mais non sans humour, entend répondre. Rien n'y échappe, ni les risques de la vie à deux et les glissements du désir ni les contradictions d'un certain féminisme et la difficulté d'être un homme aujourd'hui. Juliette, ingénieur dans l'informatique, et Olivier, journaliste, ont deux enfants et une vie de couple moderne. Lorsque Olivier avoue à sa femme avoir une liaison, l'univers de Juliette vacille. Comment survivre à la trahison? C'est à cette question que ce roman, écrit au scalpel, sans concession mais non sans humour, entend répondre. Rien n'y échappe, ni les risques de la vie à deux et les glissements du désir ni les contradictions d'un certain féminisme et la difficulté d'être un homme aujourd'hui.

Comment survivre à la trahison ? C’est à cette question que ce roman sans concession mais non sans humour, entend répondre. Rien n’y échappe, ni les risques de la vie à deux et les glissements du désir, ni les contradictions d’un certain féminisme et la difficulté d’être un homme aujourd’hui.

 

Isabelle évoque également une auteure qu’elle aime, Maylis de Kerangal et en particulier dans « Naissance d’un pont » 2010 et « Réparer les vivants » 2014

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Elle nous parle également d’Amélie Nothomb dont elle a aimé « Le voyage d’hiver » 2009

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« Il n'y a pas d'échec amoureux. » Zoïle est tombé amoureux de la douce Astrolabe, mais la jeune femme consacre tout son temps à Aliénor, une romancière géniale quoique légèrement attardée. Par dépit, il décide de détourner un avion et de l'envoyer percuter la tour Eiffel. À moins que..

Comme souvent chez Amélie Nothomb, on peut voir plusieurs niveaux de lecture : celui d'une simple histoire d'amour ou bien ici une intéressante mise en dérision de la vie de l'écrivaine. Zoïle représentant la partie raisonnable, humaine de l'auteur, Aliénor sa dévorante passion pour l'écriture et Astrolabe cette facette extérieure piégée entre la raison d'être et la vie raisonnable. C'est un ouvrage très intime qu'Amélie Nothomb livre ici. Une partie du roman traite avec dérision du métier d'écrivain avec probablement plus de vécu qu'il n'y paraît, bien que la vie de cet écrivain ne se résume pas à cela.

 

- Gilles nous signale le passage sur Arte d’une série documentaire de 9 fois 52 minutes intitulée « Vietnam » sur la guerre du Vietnam vue à la fois par les vétérans et les vietnamiens. Gilles a été passionné par ce premier épisode et nous conseille de nous intéresser à la série.

-          Ken Burns et Lynn Novick font revivre de manière inédite la guerre du Viêtnam au plus près de ceux qui l’ont vécue, Vietnamiens et Américains, dans une fresque documentaire digne d’"Apocalypse Now "ou de "Voyage au bout de l’enfer". En neuf épisodes, les réalisateurs retracent ces trente années de soulèvements et de destructions, qui firent plus de trois millions de morts, à travers les récits intimes de près d’une centaine de témoins. Simple militaire ou dirigeant politique, journaliste ou activiste, déserteur, diplomate ou sœur d’un soldat défunt, tous ont fait, observé ou subi cette tragédie aux dimensions épiques, mère de toutes les guerres modernes. Au fil d’une narration où le rythme s’accélère d’épisode en épisode, une foule d’archives inédites, fruit de dix ans de recherche, associée à de célèbres photos, des films amateurs ou des enregistrements sonores dévoilant les coulisses de la Maison-Blanche, racontent l’histoire de la fin du colonialisme, de la montée en puissance de la guerre froide et de la victoire d’un peuple de paysans contre la machine de guerre la plus dévastatrice au monde. Ou l’histoire d’un conflit qui a divisé l’Amérique et l’opinion mondiale pour toujours.

 

Cette série lui a rappelé « Retour à Matterhorn » de Karl Marlantes 2010, récit de la guerre du Vietnam par quelqu’un qui l’a vécue. Il l’a trouvé rythmé, documenté et très bien décrit.

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Prendre la colline de Matterhorn et la fortifier pour résister à l'armée nord-vietnamienne, puis devoir l'abandonner pour exécuter une autre tâche, sans munitions et nourriture suffisantes, et devoir la réinvestir ensuite, telle est l'aventure absurde narrée dans ce roman que la critique américaine unanime met sur le même plan que « Les Nus et les Morts », « A l'Ouest, rien de nouveau » et « Catch-22 ».

Ce que vive ces "gamins" noirs et blancs pour la première fois intégrés dans le même corps des marines est tout à la fois terrifiant, héroïque, cruel, vain, tendre, ridicule, absurde désespérant et sublime. Qu'ils marchent dans une jungle infestée de tigres et de sangsues, s'enfoncent dans leurs trous de combat boueux ou, pris de racisme ou de folie meurtrière, commettent l'irréparable, ils fascinent le lecteur tant la rigueur du récit est sans faille.

 

Patrick nous a parlé de « Bonheur national brut » de François Roux 2014
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10 mai 1981, François Mitterrand est élu, la France bascule à gauche, saisie d’émoi. Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-sept ans à peine, pas encore le bac en poche, tous les espoirs sont permis, même au fin fond de leur province bretonne. Vivre son homosexualité au grand jour et monter à Paris pour Paul ; embrasser une carrière politique pour Rodolphe ; devenir photographe pour Benoît, fils d’agriculteurs ; suivre la voie de Bernard Tapie pour Tanguy. Trente-et-un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ?

Le Bonheur national brut dresse, à travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, la fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies comme une chronique générationnelle.

 

- Un visiteur inattendu, Jean-Jacques, nous a parlé d’un auteur qu’il apprécie particulièrement, Stephen King, à travers plusieurs de ses livres qui sont tellement nombreux qu’il est difficile d’en choisir quelques-uns !

« Sac d’os » (99), « Jessie » (93) « Bazaar » (92) et « ça » (86)

Nous partageons avec Jean-Jacques l’admiration pour ce « grand » de la littérature américaine !

 

- Catherine a lu deux extraits de « Veuf » (2011) de Jean-Louis Fournier l’auteur de « Où on va papa ? », (où il parle de la vie avec ses deux enfants handicapés), il évoque ici la disparition de sa femme avec la verve qu’on reconnait dans tous ses petits romans, faite de tendresse, d’humour et de dérision …

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 « Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre, c’est bien triste, cette année on n’’ra pas faire les soldes ensemble. Elle est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant. Sylvie m’a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d’un oiseau qui traversait la rivière. On n’était pas d’accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n’as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m’a répondu je vois très bien de loin, et elle s’est tue, définitivement.
J’ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m’a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C’était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j’avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m’a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n’aimait pas parler d’elle, encore moins qu’on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu’elle est partie. »

- A propos de « Le grand marin » de Catherine Poulain, 2016,

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Catherine (la lectrice, pas l’auteure) est partagée : Le livre a déclenché des critiques dithyrambiques, mais serait-ce par ce que Catherine n’a pas du tout le pied marin, elle a eu le mal de mer de la première page à la dernière !

Certes, ce livre est le témoignage d’une femme courageuse qui s’embarque pour l’Alaska à bord des bateaux qui font la pêche de la morue, du crabe et du flétan (toutes plus dures les unes que les autres), et qui finit par faire sa place dans ce milieu masculin dur au mal et pas très accueillant, mais que de blessures,  au sens propre et figuré, de souffrances, d’humiliations, de beuveries pour mieux être acceptée dans le milieu des marins… C’est noir d’un bout à l’autre, même quand elle rencontre ce grand marin qui pourrait l’aimer, on n’est pas sûr que l’issue sera positive ! Bref, à vous de voir si vous êtes emportés par cette passion absolue de l’Alaska, de la pêche et du dépassement de soi…

Prochain café des lecteurs le samedi 4 novembre



05/10/2017
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