Chroniques déconfinées - 1 - Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Chroniques déconfinées - 1

Chers amis et adhérents du Trait d'union

Les isobares se sont arrêtés avec la fin du confinement mais le trait d'union est toujours là pour servir de lien entre nous!

Pour passer l'été ensemble, nous allons d'abord proposer

courant juin :

- un café des lecteurs au jardin, un samedi matin,

- un café fil et coupons au jardin

- courant juillet : ces mêmes deux cafés s'il y a des participants intéressés ainsi qu'un café gourmand au jardin, puisque dans les isobares nous avions formulé l'envie de préparer ensemble le curry de Maurice!

Vous constatez que nous relançons doucement l'activité associative au grand air et par petits groupes, et vous imaginez bien pourquoi...

Nous songeons à reprogrammer la visite commentée des murs en pierres sèches de Mimet ainsi que l'exercice de reconstruction partielle qui devait suivre cette déambulation et attendons de voir comment la rentrée de septembre se passe...

Durant l'été, nous partagerons avec vous nos belles rencontres ainsi que nos découvertes touristiques, littéraires....et nous vous invitons à en faire de même (si vous découvrez un lieu, un film, un livre, etc, faites-nous en part (cat.ned@sfr.fr) et nous le publierons pour tous sur ce blog.

Ce dimanche 30 mai , grâce à Christel qui nous l'a signalé, nous avons découvert l'atelier de bois flottés et de galets peints et rencontré sa créatrice, Magali D'Antuoni "Les Trésors d'Embruns" installée au 62 avenue des Arbouses aux Moulières.

Ce dimanche, elle proposait une expo-vente de ses créations ainsi qu'un atelier créatif pour les personnes intéressées. Elle renouvellera cette proposition et nous envisageons de la faire venir pour animer un atelier pour adultes et/ou enfants du Trait d'Union.

Parfois les trésors se trouvent à notre porte, sans que nous le sachions, et nous n'avons sans doute pas fini nos découvertes des artisans-créateurs du territoire mimétain!

Vous pouvez prendre contact avec Magali sur son site www.lestresorsdembruns.com, sur sa page Facebook, ou en lui envoyant un mail lestresorsdembruns@gmail.com

Comme pendant les isobares, nous recevons toujours la newsletter de la librairie de Banon, le Bleuet , qui propose à nouveau des randonnées littéraires thématiques les dimanches 7 et 21 juin.

Nous vous en joignons le programme :

Randonnées littéraires thématiques

avec Arnaud Poupounot, accompagnateur de montagne

Dimanches 7 et 21 juin

-départ à 10h ou 14h du Bleuet

-durée 3h pour marcheurs moyens

Thèmes :

-« La première gorgée de bière » de Philippe Delerm le 7 juin

-« La ferme des animaux » de George Orwell le 21 juin

-groupes limités à 10 personnes par décision gouvernementale.

-tarif 10 €

-prévoir chaussures de marche, vêtements chauds, boisson.

Je vous rappelle également que pour vos commandes de livres, vous pouvez passer par eux, s'ils ont les livres en magasin, vous recevez votre colis tout de suite, sinon, ils les commandent pour vous et vous recevrez votre colis, dès qu'ils auront récupéré ce qu'ils auront commandé pour vous... joli moyen de les aider à passer l'épreuve de ces derniers mois en relançant leurs

activités!

Puisque nous parlons littérature, voici une petite rubrique qui sera régulière, celle des coups de cœur de lecture :

Je vous recommande le polar/roman social, d'Olivier NOREK "Entre deux mondes" 2017

Né à Toulouse en 1975, Olivier Norek est écrivain et scénariste. Ses parcours professionnels et personnels sont très intéressants :
Il est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche du Service Départemental de la Police Judiciaire (SDPJ) en Seine Saint-Denis (93).
Il travaille d'abord en tant que bénévole chez Pharmaciens sans frontières durant trois années, lors desquelles il participe à la réhabilitation d'un hôpital à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, ainsi que de l'approvisionnement en matériel médical des hôpitaux et camps de réfugiés des territoires en guerre de l'ex-Yougoslavie (1994-1995).
Après avoir réussi le concours de lieutenant, il choisit Bobigny au sein du SDPJ 93, à la section enquêtes et recherches.
Il décide ensuite de se mettre en disponibilité pour écrire son premier roman "Code 93" (2013), un polar réaliste qui nous plonge dans le quotidien des policiers en Seine-Saint-Denis.
"Territoires" (2014), présenté en exclusivité à l’occasion du 6ème Festival International des Littératures Policières de Toulouse Polars du Sud, est la suite de "Code 93".
Son 3ème livre, qui met en scène le capitaine Coste, "Surtensions", paraît en 2016. Il obtient le prix du polar européen du magazine "Le Point" et le Grand Prix des lectrices Elle - Policiers 2017.
En 2017, il publie "Entre deux mondes" où il aborde un sujet brûlant d'actualité : le parcours de migrants arrivant en France. Il remporte l'Étoile du Parisien du meilleur polar 2017. Norek a travaillé à l’écriture de la sixième saison de la série télévisée française "Engrenages" (2017).

La plupart des romans de cet auteur sont sortis en poche.

"Entre deux mondes" Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir. Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds. Un assassin va profiter de cette situation. Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou. Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.

Ce qui est prenant dans ce livre, c'est qu'encore une fois, on peut dire que les polars excellent à témoigner de certaines réalités sociétales: Le livre démarre en Syrie (le début est dur, on se demande si on va poursuivre puis on s'attache vraiment aux personnages) avec le régime si brutal de Bashar al-Assad qu'Adam, policier du régime mais qui lutte contre lui de l'intérieur, doit quitter rapidement par ce qu'il se sent repéré et donc en grand danger. Il envoie sa femme et sa fille d'abord et ils doivent se retrouver à la jungle de Calais, pour tenter ensemble un passage vers l'Angleterre.

Nous découvrons avec lui cette jungle, sa violence intérieure et extérieure, observons les volontaires humanitaires et leur travail ainsi que la gestion policière extrêmement complexe et décourageante pour nombre des policiers présents sur le site qui tentent de gérer au mieux ce drame humain quasi ingérable, les deux policiers, le syrien et le français essayant de sauver un enfant soudanais, mineur isolé.

On le lit presque d'une traite, en empathie avec les principaux protagonistes et frissonnant de la tension qui règne perpétuellement sur ce lieu de grande misère humaine !

Comme je sais que quelques petits jeux vous manquent, voici quelques anagrammes de titres de livres célèbres:

- 1 - "L'emprise" :anagramme de ....

- 2 - "Très juste. Bonsoir" :anagramme de ....

- 3- " L'entreprise d'exorcisme" :anagramme de ....

- 4 - "Signe de la parenthèse" :anagramme de ....

- 5 - "Aiiieee ! Mal, grand mal" anagramme de ....

Mot mystère 1 : "Sur les six lettres qui me composent, je compte trois consonnes identiques! Mais que l'on ne vienne pas me dire qu'avec moi vous allez tomber sur un os: je prendrais cela pour une rumeur sans fondement..."

Mot mystère 2 : Avec moi, on n'est jamais à l'abri de ce qu'en français on appelle un... crash: je suis en effet l'un des rares mots de la langue française à s'écrire, non pas avec une ou deux, mais trois consonnes doubles. C'est dire si je me... pose là !

Le pluriel des mots composés:

1 - un à-coup, des ...

2 - un cerf-volant, des...

3 - un chef d'œuvre, des ...

4 - un coq-à-l'âne, des ...

5 - un croc-en-jambe, des ...

6 - un pied-à-terre, des ...

7 - une porte-fenêtre, des ...

8 - un prie-Dieu, des ...

9 - un timbre-poste, des ...

10 - un va-et-vient, des ...

Proposition de création ludique:

Ouvrez un dictionnaire des noms communs ou des noms propres (à votre choix et à votre inspiration) à n'importe quelle page, au hasard, et composez un texte drôle, imaginatif, historique, ou du style que les mots de cette page vous inspireront...

Pour vous aider à démarrer voici le début d'un essai de ce genre, dont je publierai le reste quand vous aurez envoyé vos compositions!

LETTRE A ROBERT

ou le récit du voyage au cœur du Robert Illustré des noms propres

Je voulais te remercier des voyages que tu m’as permis de faire, entre les lignes, entre les lettres, derrière les illustrations, à m’immerger dans ta culture. Pour toi je me doute, c’est toute une vie de travail, quelques migraines, et une obsession qui t’a rendu fou : collectionner les noms propres pour les transmettre à la postérité en sautant du coq à l’âne, avec pour unique système de rangement, contestable, je dois te le dire, pour un esprit qui aime bien qu’on lui classe les idées et regroupe les thèmes : l’ordre alphabétique !

On voit bien que ce n’est pas toi qui as fait la basse besogne, tu n’aurais pas pu aller de FUTUNA à FUVEAU en passant par FUTUROSCOPE ! Tu imagines les frais de route pour ta Direction !

Je me dois, pour te témoigner ma gratitude, de te narrer par le menu un de ces multiples voyages au cœur de tes rubriques des noms propres.

Avant chaque plongée en apnée, je me prépare : d’abord un petit coup de rouge à lèvres (en fait je le préfère bois de rose ou encore beige rosé), histoire de se rendre un peu présentable devant les noms propres : illustres savants ou paysages grandioses, acteurs inconnus de tous sauf de leur propre mère, ou «Fushun : complexe de raffinement du pétrole, à proximité de gisement de charbon de Chine (Liaoning) » dont tout le monde se contrefout !

J’emmène son copain, le dictionnaire tout court, tu vois, pas celui des noms propres. Non pas qu’ils soient sales, les autres, ni communs, parce que je vais te le dire, il y en a qui sont même plutôt recherchés, et qui pourraient me permettre de comprendre tout ce que tu as voulu inclure dans tes rubriques.

Et puis comme les cerisiers qui ont besoin d’être au moins deux pour être fructifiés par les abeilles, il ne faut jamais laisser un dictionnaire tout seul, il s’étiole, il ne sait pas de quoi parler aux autres livres étranges : tu imagines la conversation entre le Robert des noms propres et « le couteau sur la nuque » d’Agatha Christie ?

J’emporte toujours un passe-partout, bien que ce soit tout à fait ambitieux et vain, car en fait, chaque voyage au cœur de quelques pages me transporte ou m’épuise, même si je me sers parfois de mon couteau suisse pour extraire chirurgicalement de ma mémoire qui n’a rien à gagner à enregistrer ce genre de détail les Fukui Kenichi, chimiste japonais (Nara 1918) qui introduisit en 1952 l’approximation des « orbitales frontières »(tu vois que j’ai bien fait d’emporter le copain de Robert)!

Quelquefois, un vêtement chaud m’est utile, quand je traverse les rubriques arides et glaciales des F U : Fujaïrah, Fujian, Fujimori, Fujïwara, Fukazawa Shichiro, Fukui, Fukuoka…

Une éclaircie ! Fuji Yama, avec photo ! Un peu de ciel bleu, des cognassiers en fleurs une cime enneigée, preuve que le vêtement de protection ne doit jamais être bien loin…

Ah ! si j’avais pensé à prendre la caméra numérique, c’est un peu de la page qui commence par « Front populaire pour la libération de la Palestine » et finit à « Fuji Yama » que je rapporterais en souvenir…

A vous de produire maintenant ! La suite de ce texte vous sera proposée lors de la prochaine chronique en accompagnement de vos propres production.

Pour poursuivre, le jeu des homonymes et sonorités, une nouvelle proposition de Patrick, dans la suite de son thème artisan :

Travailler la terre

Je ne peux le taire, le travail de la terre m’atterre !

Difficile, solitaire, plein de mystères,

même terrifiant comme celui, austère, de la terre réfractaire.

Mais si j’avais idée, après avoir porté mon pardessus à la patère,

de travailler le postérieur dans le terreau d’un parterre,

le nez dans les anthères des asters éthérées,

comme un cul-terreux,

cela ferait au moins un joli poster.

Cette dernière hypothèse, en dehors de tout critère de bon sens,

me met un pied à terre voire même le cul par terre.

Restons sur terre !

C’est terrible, je m’enterre !

A vous de poursuivre ce petit jeu d'écriture, il y a tant d'homonymes dans notre belle langue.Nous continuerons à les publier.

Quelques exemples pour vous donner des idées :

plain, plein, plains, plaine, plinthe, plainte...
rompt, rond, ronron...
autan, autant, ôtant, au temps, ô temps, ô tant jadis...

En plus, c'est un bon exercice de préparation à votre production pour notre Concours d'écriture.

Pour l'instant, peu de participants ! Le confinement n'a pas été propice au développement de votre création. Le déconfinement pourrait vous rendre votre verve !