Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

Un café des lecteurs virtuel et confiné

COMPTE RENDU CAFE DES LECTEURS  N° 34 (CONFINE)

 

Pour garder le lien et remplacer le café des lecteurs qui aurait dû avoir lieu le 7 novembre dernier, annulé pour cause de confinement, nous avons imaginé cette formule à partir des suggestions de lectures,  envoyées par mail par les participants habituels, qui, nous l’espérons ont profité de cette période pour lire !

  

-          « A la ligne ; Feuillets d’usine » Joseph Pontus 2019

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"À la ligne" est le premier roman de Joseph Ponthus. C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer.

Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeuf et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

Recommandé par Stéphanie qui a beaucoup aimé cette problématique du travail "alimentaire" auquel cet homme s'accroche car il en a besoin et aussi, on le sent, car il veut se montrer qu'il est plus fort que ce travail, qu'il ne le laissera pas le dévorer. C'est un livre très touchant même si la forme est peut-être difficile d'accès.

 

-          "La commode aux tiroirs de couleurs" d'Olivia Ruiz

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A la mort de sa grand-mère chérie, une jeune femme reçoit en héritage une intrigante commode, objet de tous les fantasmes de ses petits-enfants. Le temps d'une nuit, la narratrice va ouvrir ces neuf tiroirs de couleur, et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant ces nombreux secrets qui ont scellé le destin de plusieurs générations de femmes, entre France et Espagne.

Recommandé par Stéphanie qui a aimé cette histoire d'enfants espagnols amenés en France par leurs parents pendant la période du Franquisme et donc de déracinement. Ces jeunes filles ne sont pas françaises et sont rejetées. En même temps, plus tard quand elles retourneront au pays elles ne seront plus considérées comme espagnoles...C’est la vie d'une grand-mère, passionnante, terrible surtout.

C'est agréable à lire  nous dit Stéphanie mais elle trouve le style un peu décevant car les textes de cette chanteuse sont souvent exigeants mais ce ne serait pas la première fois qu’un chanteur est bon sur ses textes courts et moins bon sur le récit long, de structure très différente.

 

-          « Les Yeux fardés » et « Les femmes de la Principal » de Lluis Llach

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-                     « Les Yeux fardés » 2015 : Ils sont quatre inséparables, Germinal, David, Joana et Mireia, nés en 1920, qui traversent les rives de l'enfance dans le quartier populaire d'une Barceloneta aux ruelles bigarrées, aux senteurs maritimes, à la culture ouvrière militante. Après l'âge tendre des premiers émois, les personnalités s'affirment et les destinées s'esquissent. Pour les deux filles, du moins. Les balises de l'avenir se font plus fluctuantes pour les garçons quand ils découvrent la passion qui les unit. Si la proclamation de la République leur ouvre les voies de l'espérance, très vite la guerre civile rebat les cartes et conduit les amis au chaos... Ode vibrante à Barcelone l'irréductible et à son peuple enivré de rêves libertaires, ce roman trace avec une grande finesse l'expérience guerrière de ces héros sans grade, nimbée de la nostalgie douce-amère des illusions perdues.

Recommandé par Anne-Marie qui a eu un coup de cœur pour ce roman sur la guerre civile en Espagne, l'histoire de 4 enfants et de leur vie d'adultes, leur espoir et leur désenchantement. L'auteur, qui est devenu un vieil homme, accepte de parler de sa vie en se confiant à un jeune réalisateur.

 

-          « Les femmes de La Principal » 2017

Lorsqu’en 1893 le phylloxéra s’abat sur les vignes catalanes, Maria a vingt ans et, pour son malheur, quatre frères. L’avenir de la famille se jouera désormais à Barcelone, où le patriarche a commencé d’établir ses fils. La décision est irrévocable et Maria le sait : nulle place pour elle dans ce plan. Elle restera au village pour porter haut les couleurs de la famille, condamnée à dépérir auprès des ceps infectés. Pour prix du sacrifice, lui reviendront en héritage l’intégralité du domaine avec sa somptueuse bâtisse « la Principal », ses dépendances et d’innombrables arpents de vignes qu’avec une intelligence et une opiniâtreté sans égales elle parvient, contre toute attente, à faire prospérer. Comme le feront plus tard sa fille puis sa petite-fille.

À l’hiver 1940, un inspecteur se présente pour rouvrir l’enquête sur le meurtre d’un ancien contremaître dont le cadavre a été déposé devant la maison le 18 juillet 1936. Au fil des interrogatoires, les récits et souvenirs mettent en lumière les secrets et les passions des habitants de la demeure, réfractaires invétérés à la morale complaisante issue de la guerre civile.

Fières, excentriques, manipulatrices, pendant plus d’un siècle « les femmes de la Principal » régenteront le domaine et « régneront » sur le village. Elles aimeront des hommes, parfois avec ferveur, mais jamais autant que leurs terres et leurs vignes.

Recommandé par Anne-Marie qui a aimé cette très belle lecture de ce deuxième roman de l’auteur espagnol dont une partie se déroule pendant la période franquiste et dont l’enquête pour meurtre fait ressortir les histoires du passé. Fiction et histoire sont mêlés.

 

-          “BETTY” de Tiffany Mc Daniel 2020

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"Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne."

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

Recommandé par Anne-Marie qui a beaucoup aimé ce livre qui se passe dans les années 60 dans l'Ohio et qui l’a transporté dans un univers poétique des croyances indiennes et que cette enfant, qui est la narratrice, est aussi capable de décrire des situations très dures en toute innocence.

 

-          « l’Anomalie »   Hervé Le Tellier

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En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris - New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.

Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Roman virtuose où la logique rencontre le magique, « L’Anomalie » explore cette part de nous-même qui nous échappe.

Recommandé par Evelyne qui a aimé ce livre car sa construction lui a fait penser à celle de Marcus Malte dans « Aires » : chaque chapitre raconte un personnage avec en toile de fond un événement. L’écriture est très belle et la psychologie des personnages bien analysée. Ce livre l’a tenue en haleine jusqu’au bout.

Elle vous offre cette phrase dont vous comprendrez le sens quand vous aurez lu le livre

« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension."

 

-          « Les heures silencieuses » et « L’ombre de nos nuits » de  Gaëlle Josse 

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« Les heures silencieuses » 2011

Magdalena est l’épouse de Pieter van Beyeren, administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Issue d’une famille de riches armateurs, Magdalena est rigoureuse, soucieuse d’ordre et d’économie, maîtresse d’elle-même et de son foyer. Elle aurait pu succéder à son père si le commerce n’était réservé aux hommes, et la place des femmes à la maison. C’est sur un espace intérieur qu’elle semble s’être repliée.

Intérieur où elle s’est fait représenter vue de dos, à son clavecin, près d’une fenêtre éclairant une enfilade de pièces qui respirent le calme, dans un tableau au charme presque irréel peint par un artiste du temps, Emanuel de Witt.

Ce décor a ses secrets, que livre le journal intime de Magdalena. Sa déception de n’avoir pu succéder à son père, née sans héritier mâle. Sa rencontre avec Pieter. Toutes les failles intimes de son existence. Un souvenir qui l’oppresse, emplit ses nuits d’angoisse : le meurtre dont elle a été témoin, enfant. Et d’autres infortunes autour d’elle. Sa soeur Judith, qui se morfond de ne pouvoir enfanter.

Ses filles, Catherina et Elisabeth, pour lesquelles Magdalena songe à des mariages délicats à arranger. Enfin, son propre sort en tant qu’épouse, quand Pieter décide brutalement de renoncer à tout commerce de chair avec elle, pour ne pas risquer encore une fois de la perdre en couches. A ces inquiétudes personnelles se mêle le récit des efforts d’une famille d’armateurs pour conserver le bien-être.

Recommandé par Evelyne comme témoignage du quotidien d’une jeune femme hollandaise de la bourgeoisie au XVII siècle, écrit toujours aussi joliment par Gaëlle Josse.

 

-         « L’ombre de nos nuits » 2016 :

Deux récits se dessinent dans « L’ombre de nos nuits », avec au centre un tableau de Georges de La Tour. En 1639, plongé dans les tourments de la guerre de Trente Ans en Lorraine, le peintre crée son Saint Sébastien soigné par Irène. De nos jours, une femme, dont nous ne saurons pas le nom, déambule dans un musée et se trouve saisie par la tendresse et la compassion qui se dégagent de l’attitude d’Irène dans la toile. Elle va alors revivre son histoire avec un homme qu’elle a aimé, jusque dans tous ses errements, et lui adresser enfin les mots qu’elle n’a jamais pu lui dire. Que cherche-t-on qui se dérobe constamment derrière le désir et la passion ?

En croisant ces histoires qui se chevauchent et se complètent dans l’entrelacement de deux époques, Gaëlle Josse met au coeur de son roman l’aveuglement amoureux et ses jeux d’ombre qui varient à l’infini.

Recommandé par Evelyne : Dans chacun de ces livres, outre les récits de quotidiens simples, il y a une belle écriture qui lui paraît toujours un peu nostalgique.

 

- “ Le roi, le sage et le bouffon” de Shafique KESHAVJEE 2000

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Suite à d'étranges rêves, un roi d'un pays lointain, conseillé par son sage et son bouffon, décide de convoquer les premiers jeux Olympiques de la vérité. Les concurrents sont des athlètes de haut niveau, mais leurs disciplines sont les grandes religions du monde... et l'athéisme. Une fable pour faire connaître les religions aux jeunes et aux moins jeunes.

Recommandé par Dominique : Une fable atypique et pleine d’humour, des joutes oratoires passionnantes...Un coup de cœur pour ces jeux olympiques des religions.

 

- « Et vous avez eu beau temps ? » de Philippe DELERM 2017

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Est-on sûr de la bienveillance apparente qui entoure la traditionnelle question de fin d'été : " Et... vous avez eu beau temps ? " Surtout quand notre teint pâlichon trahit sans nul doute quinze jours de pluie à Gérardmer...

Aux malotrus qui nous prennent de court avec leur " On peut peut-être se tutoyer ? ", qu'est-il permis de répondre vraiment ?

À la ville comme au village, Philippe Delerm écoute et regarde la comédie humaine, pour glaner toutes ces petites phrases faussement ordinaires, et révéler ce qu'elles cachent de perfidie ou d'hypocrisie. Mais en y glissant également quelques-unes plus douces, Delerm laisse éclater son talent et sa drôlerie dans ce livre.

Recommandé par Dominique : Caustique,  drôle, un bon moment en perspective...

 

-          « La vie est un roman » Guillaume Musso 2020

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« Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. »

Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. La porte et les fenêtres de l’appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d’intrusion. L’enquête de police n’a rien donné.
Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain au coeur broyé se terre dans une maison délabrée.

Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.

Recommandé par Valérie : un roman bien construit, où l’écrivain va rentrer dans la vie de son personnage qui flotte entre le virtuel et le réel.

 

-          « L’équation africaine » Yasmina Khadra 2011

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Médecin à Francfort, Kurt Krausmann mène une existence ordinaire, limitée à ses allers-retours entre son cabinet de consultation et son appartement bourgeois. Jusqu’au drame familial qui va le précipiter dans le désespoir. Afin de l’aider à surmonter son chagrin, son meilleur ami, Hans, un riche homme d’affaires versé dans l’humanitaire, lui propose de l’emmener sur son voilier jusqu’aux îles Comores, pour les besoins d’une bonne cause.

Au large des côtes somaliennes, leur bateau est assailli par des pirates. Kurt et Hans sont enlevés puis transférés dans un campement clandestin. Dans leur geôle improvisée, se trouve déjà Bruno, un otage français que tout le monde semble avoir oublié, et qui tente péniblement de concilier sa passion pour le continent africain avec l’angoisse de sa captivité.

Une détention à l’issue incertaine, des conditions de vie innommables, une promiscuité dangereuse avec des mercenaires sans pitié, c’est le début d’une descente aux enfers dont personne ne sortira indemne.
Mais parce que le drame est propice aux revirements de situation, c’est aussi pour Kurt le début d’une grande histoire d’amour. L’amour d’une femme ayant voué sa vie à panser la douleur des réfugiés du Darfour.
En nous offrant ce voyage saisissant de réalisme, qui nous transporte, de la Somalie au Soudan, dans une Afrique orientale aux multiples contradictions - tour à tour effrayante, irrationnelle, sage, fière, digne et infiniment courageuse -, Yasmina Khadra confirme une fois encore son immense talent de narrateur.
Construit et mené de main de maître, ce roman décrit la lente et irréversible transformation d’un Européen, dont les yeux vont, peu à peu, s’ouvrir à la réalité d’un monde jusqu’alors inconnu de lui. Un hymne à la grandeur d’un continent livré aux pires calamités.

Recommandé par Anne

 

-          « Emilie, Emilie : l’ambition féminine au 18ème siècle » Elisabeth Badinter 1997

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Madame du Châtelet, qui fut la compagne de Voltaire, traduisit l'oeuvre de Newton et fut l'égale des savants de ce temps.

Madame d'Epinay, amie de Grimm, imagina une nouvelle pédagogie, critique de Rousseau, et traça le destin des futures mères.

Ces deux ambitieuses, au sens le plus noble du terme, refusaient d'accepter les limites que la société leur assignait. Elles voulurent se donner toutes les chances, en dépit de leur sexe.

Madame du Châtelet incarne l'ambition personnelle, madame d'Epinay, l'ambition maternelle, deux figures entre lesquelles se partagent la vie des femmes. Emilie, Emilie, un livre passionnant qui nous conduit au coeur du XVIIIème siècle sans perdre de vue le présent.

Recommandé par Françoise qui l’a trouvé très intéressant et dense sur le plan historique.

 

-          « Maie-Olympe de Gouges » Olivier blanc 2003

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Cette nouvelle biographie, avec ses illustrations, est l'aboutissement des précédentes recherches et publications d'Olivier Blanc sur une femme exceptionnelle par sa beauté, son courage, ses idées autant que par une vie en conformité avec ses passions et - jusqu'à l'échafaud - avec ses convictions. Guillotinée le 3 novembre 1793, Olympe de Gouges sera, pendant deux siècles, négligée et incomprise, au mieux, mais le plus souvent vilipendée et caricaturée pour avoir pris publiquement position en faveur des Girondins, de l'abolition de l'esclavage, des droits de la femme, et d'autres anticipations démocratiques.

Recommandé par Laurence

 

-          « Ma vie sur la route, mémoires d’une icône féministe » Gloria Steinem 2019

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Gloria Steinem, aujourd’hui âgée de 83 ans, est une icône féministe américaine, inscrite au Women’s National Hall of Fame. Journaliste, écrivain, elle a fondé le magazine féministe Ms. et, avec Jane Fonda et Robin Morgan, le Women’s Media Center, une organisation qui se bat pour rendre les femmes plus présentes et plus visibles dans les médias. Elle a également participé aux campagnes présidentielles de Hillary Clinton et de Barack Obama.  Ma vie sur la route est le récit extraordinaire, profondément humaniste, d’une femme qui a passé sa vie à sillonner les États-Unis et à militer. Cette autobiographie en forme de road trip se lit comme la passionnante chronique de cinq décennies d’histoire américaine, depuis le discours de Martin Luther King jusqu’à l’évolution des droits de la communauté gay en passant par l’avortement ou la cause amérindienne.  Une ode au nomadisme, à l’intranquillité qui nous pousse à partir à l’aventure et, avant tout, à la rencontre des autres.

Recommandé par Laurence qui se régale avec ces femmes remarquables qui osent s’exprimer pour dénoncer les injustices commises envers les minorités.

 

-          « 1492 » Jacques Attali 1991

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1492 : cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; les musulmans et les juifs sont chassés d'Espagne ; Bretagne et Bourgogne s'intègrent à la France ; l'Angleterre, délaissant le continent, se tourne vers les mers et les colonies...

1492 : l'Europe découvre le tabac, la pomme de terre et la syphilis. La première grammaire en langue vulgaire est imprimée à Salamanque. Venise s'efface devant Anvers au coeur de l'économie-monde. On voit naître les prodromes de la Réforme et de l'humanisme rationaliste. 1492 : année décisive, année bifurcation où naît l'Europe moderne. Un bouillonnement de faits, d'idées, de personnages, recréé sous nos yeux.

Recommandé par Françoise et Laurence

 

-          « L’America » de Michel Moutot 2020

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Marettimo, petite île au large de la Sicile, juillet 1902. Quand il tombe amoureux de la belle Ana, venue passer l'été dans la maison de son père, Vittorio Bevilacqua, jeune pêcheur, ne peut se douter qu'il met en marche un engrenage qui l'obligera à fuir à l'autre bout du monde. Ana est la fille de Salvatore Fontarossa, le fontaniero le plus puissant de Trapani, chef d'un clan mafieux enrichi dans les vergers de citrons de la ville.
De Naples à New York, puis de La Nouvelle-Orléans à la Californie, Vittorio tente d'oublier Ana. À travers la trajectoire de deux amants en quête de liberté et que tout sépare, Michel Moutot signe un roman d'aventures passionnant sur l'essor de la Mafia et le destin des émigrants partis tenter leur chance en Amérique à l'aube du XXe siècle.

Recommandé par Catherine qui a surtout aimé découvrir la vie des immigrés italiens (et plutôt siciliens dans ce livre) lors de leur installation en Amérique (rivalités avec les irlandais, spécialisation dans la pêche, cohabitation difficile, voire impossible, avec les calabrais, ramifications mafieuses italiennes jusqu’aux USA, etc). Cet aspect permet de passer outre l’histoire rocambolesque du couple maudit des deux héros, moins intéressante.

 

-          « Le pacte des innocentes » Valérie Saubade 2015

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Blewbury est une paisible bourgade de l'Oxfordshire, connue pour son église du XIe siècle, ses parcs bucoliques, ses cottages champêtres. Sa maison de retraite, le «Domaine de Key Fields», accueille de riches pensionnaires en quête de calme et de sérénité.

Qui envoie des lettres anonymes haineuses au maire de la ville ? Pourquoi Mrs Dawson, une discrète vieille dame de Key Fields, a-t-elle été retrouvée morte, une pelote de laine enfoncée dans la gorge ? Karen Stanner vient de prendre son poste au Bureau de police. Fraîchement accueillie par son supérieur, elle doit se faire une place dans cet univers masculin. Un défi pour cette jeune femme complexée par sa haute taille, qui souffre d'une timidité maladive. Les meurtres se succèdent. Un tueur de vieilles dames terrorise la ville.
Portée par son intuition, et malgré l'incrédulité de ses collègues, Karen réfute la thèse de l'assassin tuant au hasard. Ce qui la conduira à découvrir l'existence d'un pacte secret, scellé soixante ans plus tôt.

Recommandé par Catherine : sympathique petit policier écrit par une bordelaise, mais à l’anglaise (se passe en Angleterre et rappelle vraiment les polars désuets à l’anglaise). Personnage de l’enquêtrice tout à fait attachant.

 

-          « American Dirt » Jeanine Cummins 2020

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Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s’est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.

Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...

American Dirt raconte l’épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d’avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l’instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux soeurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche... Hymne aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie, American Dirt est aussi le roman de l’amour d’une mère et de son fils qui, au coeur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir.

Recommandé par Catherine : Palpitant, attachant et instructif !



26/11/2020
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