Les anciens du TRAIT d'UNION. MIMET

Les anciens du TRAIT d'UNION.            MIMET

L'Ile Fantôme avec Nicolas LUPI !

COMPTE-RENDU CAFE des LECTEURS n°22 4 mai 2019

 

Passionnante rencontre ce samedi 4 mai avec Nicolas Lupi qui est venu nous parler  de deux de ses ouvrages :

   

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1)      Un livre-jeu « l’ile fantôme » (2018) où l’on est le héros et où pour progresser d’un paragraphe à l’autre, il faut résoudre des énigmes…

Enfermé dans une cellule, amnésique, isolé en pleine mer… on ne saurait imaginer plus délicate situation. Évadez-vous dès que possible de cet endroit mystérieux : explorez l’île grâce à votre carte, résolvez des énigmes, confrontez-vous à des personnages à la limite de la folie, notez des mots de passe pour débloquer des parties de l’intrigue, et partez sur les traces de la mystérieuse Agence Ingenium…

 

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2)   Un essai, « Les nombreuses vies du polar provençal » 2010

Ce voyage chronologique au coeur du crime provençal, jalonné par les existences de personnages d’exceptions, Martial Langlois, le commissaire Laviolette et toute sa dynastie, Séraphin Monge, Raoul Signoret, Dick Hérisson, Fabio Montale ou encore Léo Loden,  prendra la forme d’une exploration littéraire. Quelques auteurs de talent, Jean Giono et Pierre Magnan pour les plus emblématiques, ont en effet contribué à faire de ces hommes des légendes, par le biais de la fiction. C’est qu’en Provence plus qu’ailleurs, la frontière ténue qui sépare le mystère de la vérité laisse apercevoir les plus sordides, intrigantes et passionnantes histoires. Au menu de ce livre de référence, une chronique biographique des grands enquêteurs provençaux depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours, comme s’ils avaient existé, pour une étude qui s’inscrit dans l’évolution sociale, culturelle et géographique de la région, avec une riche iconographie en dessins et photos des lieux-clef du polar provençal ; plus une chronologie détaillée, ainsi qu’une étude sur le sous-genre spécifique du polar marseillais, par Alain Guillemin.

Nicolas a répondu à nos questions et grâce à lui, nous en avons encore appris sur le monde de l’édition, les commandes des éditeurs ainsi que leurs choix ou politiques d’édition, mais aussi sur les différents modes d’écriture entre un essai qui se veut très documenté et un livre-jeu qui demande une toute autre construction. Plein de projets encore pour notre auteur (notamment des jeux de plateau qu’il est en train de peaufiner pour certains ou d’imaginer, pour d’autres) avec lequel vous pourrez prolonger les échanges en vous rendant à la bibliothèque de Simiane qu’il dirige !

 

Après cette rencontre très riche, ceux qui n’avaient pas lu ou pas réussi à finir l’un ou l’autre des livres ont eu envie d’y retourner !

Nous remercions vivement ici, Nicolas Lupi, sa disponibilité et sa générosité qui nous ont permis cette belle rencontre qui a ravi le petit comité présent !

 

Ensuite notre café des lecteurs habituel, s’est déroulé en sa présence :

A travers des invitations aux promenades….littéraires….

 

-       « Promenades en Provence et en Dauphiné »  Thierry Boissel 1991

 

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Le grenoblois Stendhal, raconte son Dauphiné mais aussi la Provence dans laquelle il a fait escale…

 

-        «Voyage en France »  Henry James (1882)

 

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En 1882, peu après le décès de sa mère, Henry James effectue un périple à travers la France. De Tours à la Bourgogne en passant par Nantes, Bordeaux, Toulouse, Arles, Nîmes et Carcassonne, il communique ses impressions immédiates, gouvernées par l'esprit pictural, sur les lieux et monuments visités, auxquelles se mêlent des références littéraires.

Nous avons lu un extrait truculent à propos d’une certaine arlésienne que l’auteur a admiré au comptoir de son bar !

 

-       « Une année à la campagne » Sue Hubbell (1988)

 

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Un jour, Sue Hubbell, biologiste de formation, ayant travaillé comme bibliothécaire, lasse de vivre en marge de la société de consommation de l'Est américain, décide de changer de vie. Avec son mari, elle part à la recherche d'un endroit où ils pourraient vivre loin des villes. Ils trouvent cette ferme dans les monts Ozark, au sud-est du Missouri, et, ne connaissant rien à l'agriculture ni à l'élevage, ils décident de créer une "ferme d'abeilles ". Alors commence pour Sue Hubbell une aventure dont elle n'imagine pas les conséquences. Les saisons, les années passent, maintenant dans la solitude car son mari l'a quittée, et cette femme qui n'avait de la nature qu'une connaissance théorique découvre lentement l'immensité de l'univers qu'elle s'est choisi : sur ces quelques hectares de collines où, depuis la disparition des Indiens Osages, aucun être humain ne s'est vraiment arrêté, la vie a établi ses lois et ses règles, tissant un réseau de dépendances entre tous les habitants : les plantes, les insectes, les araignées, les serpents, les oiseaux, les mammifères, et même les parasites et les bactéries. L'entrée dans ce monde n'est pas simple. Pour Sue Hubbell, c'est un véritable bouleversement. Elle qui croyait- par son éducation, par ses études- tout savoir de la vie animale découvre sur ces arpents de terre que la vie naturelle est un bien meilleur professeur, parce qu'elle laisse le savoir germer et mûrir comme tout ce qui est vivant et vrai.

 

Ce récit plein d’humour vous est chaudement recommandé !

 

-       « Orange amère » Anne Patchett (2019)

 

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Pour échapper, le temps d'un dimanche, à sa propre famille, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un vague collègue, et succombe à la beauté renversante de Beverly, qui n'est autre que la mère de Franny. Quelques années plus tard, Albert et Beverly se marient. Chaque été, leurs enfants se retrouvent tous chez eux, en Virginie, formant une petite tribu avide de liberté, prête à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats le rythme et les liens de cette fratrie recomposée.

Des années plus tard, alors qu’elle travaille comme serveuse dans le bar d’un hôtel de luxe, Franny a un soir l’honneur inattendu de servir quelques whiskys à un auteur culte qu’elle révère. Devenue sa compagne, elle lui livre des confidences sur son histoire, dont il s’empare pour faire son grand retour sur la scène littéraire. L’immense succès du roman fait resurgir la tragédie familiale et vient à nouveau chambouler les relations entre les membres de cette tribu éparpillée, soudée par le souvenir, le mensonge, la culpabilité. Et un inaltérable attachement.

 

Conteuse hors pair, Ann Patchett livre un roman poignant et tendre sur l’enfance, le mystère de la famille et la persistance des liens. Suivant sur plusieurs décennies le destin de personnages lumineux jusque dans leurs zones d’ombre, elle compose un texte intime et littéraire.

 

-       « Ce que je n’ai pas encore dit à mon jardin » Pia Pera (2019)

 

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Atteinte d’une sclérose en plaques, Pia Pera, aujourd’hui disparue, livre un hymne vibrant à son jardin, berceau de ses derniers jours sur terre.

Une passion, un chef-d’œuvre, un jardin en Toscane. Pia Pera y a consacré son temps et son amour. Mais une maladie incurable l’emporte à petit feu et ses forces la quittent. Face à la dégradation de son corps, contrainte peu à peu à l’immobilité d’une plante, le jardin – ce lieu où se manifeste la vie et où se succèdent les «résurrections» – devient son havre de paix et son ultime refuge. En le contemplant, elle tisse un nouveau lien avec la nature et offre une réflexion sensible et émouvante face à la mort.

 

-       « Camping-car » Sophie Broncas (2017)

 

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Trois jeunes sexagénaires décident de faire une virée en camping-car. Malgré une longue amitié et une confiance mutuelle indéfectible, des non-dits se sont installés entre eux. Mais au fil de la route et de quelques péripéties cocasses, les langues vont se délier et l'humour ramener chaque chose à sa juste place.

Camping-car, c'est l'histoire inédite d'une tranche de vie qui s'écrit et s'invente aujourd'hui autour de la soixantaine. Une période où l'on se connaît enfin, avec des projets, une vitalité, des élans. Un moment où l'on cherche à défier le temps en s'approchant de sa vérité tout en se moquant des conventions.
Touchant, drôle, mais toujours profond, ce road trip à la française est une ode à l'amitié masculine, incarnée par des personnages truculents.

 

 

Nous partageons la découverte de cette auteure, Nathalie Azoulai, à travers deux de ses romans que nous recommandons :

 

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-        « Les spectateurs » Nathalie Azoulai (2018)

 

Dans le salon d’un petit appartement, un enfant de 13 ans, sa petite sœur et ses parents regardent la télévision. Le général de Gaulle, président de la République, y donne une conférence de presse qui les sidère. Celle du 27 novembre 1967. L’enfant comprend en direct qu’on peut avoir à quitter son pays natal, comme ses parents chassés de chez eux quelques années plus tôt. Bouleversé, il veut savoir comment ça s’est passé et questionne ce premier exil. Il leur demande quand et comment on décide de partir, ce qu’on emporte dans ses valises, ce qu’on laisse derrière soi mais, à toutes ses questions, personne ne répond vraiment, comme si on lui cachait quelque chose. Le soir même de la conférence, sa mère se confie à sa voisine Maria, une couturière qui lui confectionne toutes ses robes d’après celles que portaient les stars hollywoodiennes des années 40. Rita Hayworth, Lana Turner, Gene Tierney, des figures qui accompagnent sa vie et qu’elle invoque à tout bout de champ. De l’autre côté du mur, l’enfant reconstitue les menaces, le départ, les adieux, et parvient à recoudre les différents pans d’une histoire qui entrelace l’amour et le secret, l’exil et le cinéma, l’Orient et l’Occident...

 

Nous sommes, nous les lecteurs, spectateurs de cette histoire familiale écrite sans donner de prénoms aux personnages ni sans nommer le pays d’où ils viennent mais les indices semés ça et là nous font élaborer des théories… écrit avec beaucoup de tendresse et de sensibilité dans le regard, un enchantement !

 

-           « Les  manifestations » Nathalie Azoulai (2005)

Anne, Virginie et Emmanuel se rencontrent au lycée. C’est là qu’est née leur amitié, qu’ils pensent indestructible. Une amitié capable de dépasser les différences. Ils se retrouvent dans les grandes 

manifestations des années 80, celles du peuple de gauche et de l’antiracisme absolu. Ils vont d’un même pas, rien ne les sépare.

 

Les années passent. Virginie se construit une vie de famille solide. Anne vit seule avec son fils. Emmanuel part à l’étranger. Dans les rues de la ville, les manifestations ont changé de visage. Les slogans sont différents, les amis ne fréquentent plus les mêmes cortèges. Comment faire face à la solitude, à l’amertume ? Comment résister à la peur quand d’antiques menaces renaissent de leurs cendres ? L’Histoire est-elle vraiment le cauchemar dont nous cherchons à nous réveiller ? 

 

-          « Un homme chez les microbes » Maurice Renard (2017)

 

 

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Le jeune Fléchambeau, soucieux de perdre quelques centimètres pour rassurer ses futurs beaux-parents républicains qui jugent ce royaliste trop grand pour leur fille, teste un procédé pour le moins instable qui va le conduire dans le monde de l’infiniment petit. C’est un véritable pays que découvre stupéfait ce voyageur malgré lui devenu un microbe, un territoire où vivent trois espèces désespérément semblables aux Hommes: destructrices, avides et guerrières.

Ironique, cinglant, Maurice Renard parodie le roman bourgeois en le trempant d’anticipation, et interroge avec malice la place dans l’univers de l’être humain, cet être formidablement vaniteux qui s’en croit le centre.

Un feu d’artifice de drôlerie qui malmène l’esprit de sérieux, pas le moindre des défauts de nos concitoyens, grands et petits…

 

-          « Je t’ai écrit un message » Lizi Boyd  (2018) Album jeunesse dès 3 ans

 

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Une petite fille envoie un message. Avant d'arriver à son destinataire, le mot va faire un voyage inattendu au fil de l'eau, et croiser la route d'une galerie de personnages. Il va ainsi devenir une voile pour le radeau de la tortue, un ponton pour les canetons, un chapeau pour la souris... Le texte poétique et répétitif, adapté à la lecture à voix haute, mène la cadence de ce périple plein de charme. À partir de 3 ans. Une petite fille envoie un message. Avant d'arriver à son destinataire, le mot va faire un voyage inattendu au fil de l'eau, et croiser la route d'une galerie de personnages. Il va ainsi devenir une voile pour le radeau de la tortue, un ponton pour les canetons, un chapeau pour la souris... Le texte poétique et répétitif, adapté à la lecture à voix haute, mène la cadence de ce périple plein de charme. À partir de 3 ans. Une petite fille envoie un message. Avant d'arriver à son destinataire, le mot va faire un voyage inattendu au fil de l'eau, et croiser la route d'une galerie de personnages. Il va ainsi devenir une voile pour le radeau de la tortue, un ponton pour les canetons, un chapeau pour la souris... Le texte poétique et répétitif, adapté à la lecture à voix haute, mène la cadence de ce périple plein de charme. À partir de 3 ans.

 

 

A bientôt pour notre prochain café des lecteurs, et d’ici-là  de bien belles lectures à vous !

 

 



05/05/2019
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